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Goosta : le butineur des bonnes tables parisiennes

Un nouveau concept de moteur de recherche thématique vient bousculer le modèle du City guide généraliste. Trente villes du monde devraient être couvertes d'ici cinq ans.

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Où sortir, que manger, quel lieu pour finir la soirée ? Qui d'entre nous ne s'est jamais trouvé confronté à ce dilemme de dernière minute ? A fortiori dans une ville telle que Paris où, paradoxalement, face à une offre pléthorique, la question du choix relève souvent du casse-tête chinois. C'est sur la base de ce constat que Cécile Jayet a élaboré le concept Goosta.com, nouveau moteur de recherche de tables, cafés et lieux de sortie référençant les principaux établissements de la capitale. Le modèle, qui s'inspire de celui de Toptable ou CitySearch (Etats-Unis), associe l'esprit du guide et l'exhaustivité de l'annuaire aux performances des outils de recherche - la référence phonétique à un certain leader de la catégorie n'est pas un hasard -, l'idée force étant de permettre de trouver le bon endroit au bon moment, en seulement trois clics de souris. Rien à voir, donc, avec les guides en ligne généralistes à l'instar de Cityvox, Webcity et autres Vivalaville qui référencent, outre les bonnes tables, toutes sortes de catégories de commerces de proximité en misant sur le contenu éditorial et l'actualité des villes pour multiplier les occasions de contact. Sur Goosta, seuls les cafés restaurants et club parisiens sont indexés. Rien à voir, non plus, avec les guides traditionnels pour touristes qui n'aiguillent pas vraiment vers les lieux fréquentés par les locaux. Or, c'est précisément à cette demande que Goosta compte répondre. « Sans avoir la prétention de devenir le “Parker” des bonnes tables parisiennes ni de s'imposer en référence dans l'univers des guides gastronomiques, Goosta compte répondre de la façon la plus précise possible aux attentes de l'internaute, chaque fois que le besoin se présente », explique Cécile Jayet, fondatrice et dirigeante de Goosta.com.

Indexation maîtrisée

Pas question pour autant de référencer tout, ou n'importe quoi. Seuls les cafés, bars et restaurants dotés d'une véritable identité et capables de restituer une atmosphère personnelle bénéficient d'un référencement de premier niveau dans Goosta. Offre qui prévoit la mise en avant du site de l'établissement et son indexation suivant trois types de critères de recherche : par thème (bulle de nuit, Jolie déco, Music ok !, etc.), par ordre alphabétique, ou encore par situation géographique. Sur le site vitrine de l'établissement, seuls les essentiels - adresse, carte, contact, déco et prix - permettent de se faire une idée très précise de l'ambiance du lieu. Objectif de Cécile Jayet : référencer un maximum de 500 sites pour une contrepartie forfaitaire de 68 euros par mois comprenant le Web ranking, une newsletter mensuelle, une touche de conseil en identité, enfin, l'apparition dans la rubrique “C'est un mois pour” et la participation aux animations récurrentes déployées sur le site Goosta. Quant au second niveau de référencement, plus proche de la liste alphabétique, il s'adresse aux établissements dépourvus de site. Leur faciliter l'accès à Internet, tel est le deuxième axe d'activité de StreetCafé, la société éditrice de Goosta et de son extension papier, le guide Webindexparis. Pour ce faire, Cécile Jayet a développé un module spécifique comprenant, en plus de l'offre de premier niveau, la création du site de l'établissement, personnalisée suivant son ambiance et pour la somme forfaitaire de 930 euros.

Créer le buzz

L'idée finale étant de créer, à l'aide de Goosta, une communauté de citadins aimant sortir, découvrir de nouveau lieux et s'échanger les bons plans. Pour favoriser l'émergence de cet état d'esprit, Goosta sera bientôt doté d'une plate-forme de blogs où les utilisateurs pourront communiquer autour des lieux référencés sur le moteur, déposer les témoignages de leurs propres soirées ou proposer de nouveaux lieux aux autres bloggers. “L'idée est d'organiser le bouche-à-oreille sur Goosta”, indique la fondatrice. Un bouche à oreilles qui devrait bientôt se répandre à l'échelle planétaire. Cécile Jayet planifiant la déclinaison de Goosta dans 30 villes du monde. A terme, aussi, des extensions du concept à d'autres univers, pourvu qu'ils s'inscrivent dans l'esprit Goosta, à la fois urbain et contemporain. Prochaine étape, l'hôtellerie, la coiffure/beauté et le bien-être. Autant d'ambitions qu'il faudra néanmoins soutenir à force d'investissements. Lancée en fonds propres, Goosta travaille à l'organisation d'une première levée de fonds.

Points clés

Septembre 2005 : lancement de Goosta. Audience : 2 000 VU par jour. Objectif : 500 établissements référencés d'ici fin 2005.

Nathalie Carmeni

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