Les promesses alléchantes du travel retail
Boire un café. Acheter du parfum, des cigarettes, une bonne bouteille, faire le plein de magazines du monde entier...On peut tout acheter en situation de mobilité. Le travel retail affiche une croissance de 10% par an et un CA estimé de 5 milliards d'€. Le point sur ce "6ème continent".
Je m'abonneCapter les consommateurs lorsqu'ils se déplacent, l'idée n'est pas neuve. En revanche, avec l'explosion du nombre de voyageurs - notamment aériens qui frise 3 milliards de personnes tout de même - le commerce de flux, de transit ou travel retail se professionnalise. Les marques et les enseignes ont bien compris que ce canal affiche une croissance à deux chiffres (10%) et que son chiffre d'affaire devrait doubler dans les 10 ans à venir. Les gares deviennent des centres commerciaux et des lieux de vie (Gare Saint-Lazare ou de l'Est à Paris, ou encore la Gare Saint-Charles à Marseille), les métros et les stations RER sont de laboratoires pour ce type de commerce exigeant (voir le dernier exemple avec l'ouverture du Marks&Spencer food à la gare de la Défense à Paris). Sans oublier le commerce sur l'eau qui explose en même temps que le nombre de croisièristes.
L'Oréal parle même de "6ème continent" et a crée une business unit dédiée au Travel Retail (lire l'interview de Barbara Lavernos, directeur Général L'Oréal Travel Retail dans Finance Mag, le magazine interne des actionnaires du groupe).
Intégrer les fonctionnalités de la vente en ligne est l'un des défis que ce commerce (souvent d'impulsion) devra relever dans les prochains mois. L'enseigne alimentaire hollandaise Albert Heijn, propose déjà de retirer ses courses directement à l'aéroport lorsque l'on rentre de vacances par exemple. Le cross canal devrait aussi se développer dans les zones de flux et de transit.
Dans son étude "Le commerce en zone de transit - Les nouvelles opportunités du commerce en gares, métro-RER, stations services et aéroports" réalisée par Isabelle Senand, l'institut d'études Xerfi-Precepta dresse les perspectives plutôt positives de ces canaux de distribution à l'aube 2016 (voir pages 1 et 2).
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