Les données : bonnes pratiques et nouvelles prospectives
Voici plusieurs points de vigilance pour survivre à la jungle des données :
- Règle N°1 : S’imaginer un enrichissement à 100%... une utopie !
Croire en l’exhaustivité d’un référentiel est une erreur, même si la multiplicité des sources permet de s’en rapprocher. Les fichiers estocade ou charade par exemple, n’intègrent pas la totalité des déménagés. Seuls les foyers qui souscrivent à un contrat de réexpédition avec la poste sont insérés dans cette base. Marc de Fougerolles précise : « les données les plus rares sont les plus chères et aussi les plus risquées, la multiplicité des sources reste une garantie de qualité de la donnée. »
- Règle N°2 : Externaliser sa base en tenant compte des risques associés.
Il n’y a pas de doutes, les mégabases sont primordiales pour les entreprises ! Coffre-fort des données, elles permettent de recruter de nouveaux consommateurs à partir de profils types, d’approfondir les connaissances de ses clients, etc. Mais sortir des données pour les confronter à des Mégabases représente un risque ! Les données voyagent parfois même en dehors de l’Union Européenne, elles sont hébergées par un tiers pendant une courte période et enfin peuvent être manipulées par un prestataire. Toute sortie ou transfert de données non correctement protégés représentent un risque de vol ou d’altération des données initiales.
- Règle N°3 : Assurer une vigilance permanente.
Traiter des données demande de suivre un code de la déontologie ! Avant tout traitement, il faut suivre des bonnes pratiques en matière de sécurité et de confidentialité. Par exemple l’intégration d’une adresse piège dans le fichier est un moyen de contrôler l’usage éventuel ou “accidentel” du fichier. Sinon, faire un audit ou récolter des avis d’anciens clients permet de savoir si le sous-traitant est fiable.
- Règle N°4 : Prendre en compte la notion de péremption de la donnée.
La notion de pérennité des données est à prendre en compte, que ce soit dans un esprit de fraicheur ou de limite dans le temps de leur droit d’utilisation.
L’utilisation des données (et l’application des règles associées) qui n’est plus une option mais bien l’élément vital d’une bonne stratégie marketing, va s’intensifier avec les technologies de demain. A l’heure de l’uberisation, peut-être que les données ne seront plus embarquées (base de données) mais utilisées en temps réel, à la « volée »… Cette accélération permettra-t-elle alors de détruire les mauvaises pratiques ?