Mobilité : l'intégration est encore loin
Si des initiatives se font jour, notamment en matière de création de trafic, le marketing relationnel de mobilité est encore plus que balbutiant. Et très loin de s'inscrire dans des stratégies intégrées à forte valeur ajoutée.
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Dans un dispositif multicanal pleinement agencé, les techniques de mobilité
devraient avoir toute leur place. Et pourtant, le marché du CRM SMS est encore
embryonnaire. En agrégeant le trafic des SMS à but marketing à celui des
informations à valeur ajoutée, on atteint, selon le cabinet d'études Cesmo, à
peine 1 % du trafic SMS en France. « Le marché du CRM SMS se structure. Les
prochaines années devraient donc être marquées non seulement par un nombre
croissant de campagnes mobiles marketing mais également par une concentration
des acteurs. Enfin, le SMS devrait s'affirmer comme nouveau média, notamment
dans une logique de fidélisation pure », affirme Hugues Pouilie, consultant au
cabinet Cesmo. Intégrer les infrastructures de mobilité dans une stratégie
multicanal s'avère encore complexe. Ne serait-ce qu'au niveau de l'ajout de ces
technologies, sans même aller jusqu'à la phase aboutie d'intégration. Les
contraintes légales et déontologiques associées au marketing mobile freinent
encore massivement les annonceurs, qui plus est limités dans leurs élans par le
manque de données disponibles en matière de prospection (peu de fichiers de
téléphones mobiles en circulation). Le marketing mobile reste, massivement, une
approche générationnelle. Si 70 % des 15-35 ans acceptent de recevoir de la
publicité sur leur téléphone portable (source Leo & Wolf), il est loin d'être
acquis que leurs aînés manifestent autant de perméabilité. Sauf à entrer dans
des logiques de services et de fidélisation à forte valeur ajoutée, voire
payante. Fin 2003, l'agence d'édition de contenus sur mobiles DioraNews a
développé, pour le compte d'Orange France un mini journal d'actualité en format
MMS, tiré des fils de dépêches AFP et nanti de photos. Moyennant cinq euros par
mois, les clients de l'opérateur mobile peuvent recevoir ce flash chaque jour
vers 18 heures sur les terminaux multimédias (acceptant les MMS) en s'abonnant
à partir d'un serveur vocal ou du site internet Orange.fr. Le cas du secteur
bancaire est intéressant. L'utilisation des services par téléphone mobile y
est encore le fait d'une minorité. Selon Benchmark Group, 65 % des clients
déclarent ne pas utiliser ce type de service. Parallèlement, ceux qui y ont
recours, soit 35 %, semblent ne pas être très convaincus de leur efficacité. 42
% d'entre eux déclarent ne pas être satisfaits du service d'alerte par SMS
proposé par leur banque. Mais ce n'est rien par rapport au faible score de
satisfaction recueilli par des outils de gestion de compte ou de portefeuille
par Wap. Ces services font 62 % et 69 % de mécontents. L'envoi de SMS surtaxés
à sa banque pour connaître le solde de son compte ou les dernières opérations
enregistrées n'a pas plus de succès. Les jeunes semblent toutefois y être plus
sensibles. 33 % des moins de 25 ans seraient prêts à payer pour un des services
ci-dessous contre 23 % pour les 25-34 ans, 18 % pour les 35-55 ans et 13 % pour
les plus de 55 ans.