Dynamique, mais...
Toutes les études récentes le confirment. Une grande partie de l'actualité
du secteur, qu'elle émane des entreprises ou de leurs partenaires conseils et
technologiques, le prouve. Le marketing interactif, et plus spécifiquement
celui que certains nomment "numérique", a le vent en poupe. Pour s'en
convaincre, il suffit de regarder les prévisions de la dernière étude
internationale sur les investissements marketing de Havas, avec la London
Business School, ou encore celles de l'étude européenne menée par DoubleClick,
Claritas et Benchmark Research. Etudes dont les principaux résultats figurent
dans ce numéro, et qui montrent, d'une part, que ce secteur devrait être le
plus dynamique, en termes de progression, dans les années à venir et, d'autre
part, prendre une part relative de plus en plus importante au sein des budgets.
Et, sans doute, en particulier au sein des budgets marketing direct au sens
large. De là à dire que cette, encore, nouvelle expression du marketing et de
la communication va supplanter les moyens traditionnels, il y a un grand pas.
Que l'on se gardera bien de franchir, même si d'aucuns ne s'en privent pas.
Sachant que, pour l'instant en tout cas, et si l'on met à part ce qui touche
aux sites eux-mêmes, cette "interactivité" ne concerne essentiellement qu'un
moyen, l'e-mailing ; le SMS, certes prometteur, restant encore la plupart du
temps au stade de tests. Par ailleurs, autant l'attrait pour ce vecteur semble
réel, aussi bien du côté des émetteurs que des récepteurs, autant les chantiers
en cours afin d'aboutir à des pratiques loyales et transparentes restent
conséquents. Il faut souhaiter que les efforts des instances professionnelles
en la matière soient soutenus et suivis par la grande majorité des
"pratiquants". Sinon, l'interactivité risque de se retourner contre ceux qui y
placent tant d'espoir.