DossierSources et modes de collecte des données marketing
Cette étape, permettant d'enrichir la connaissance client, est vitale pour les entreprises. Pour exploiter les données, il convient de bien sélectionner les sources, multiples, et de structurer les "fruits de la récolte".

1 Tour d'horizon du marché de la collecte de données
Le cabinet IDC estime que l'inflation du volume de données à gérer par les entreprises a porté à plus de 1.8 zettabytes le poids des données créées et répliquées au niveau mondial en 2011. Logique puisque les canaux "pourvoyeurs" de données se multiplient : transactions commerciales, réseaux sociaux, mobiles, objets connectés, etc. IDC définit les mécanismes du big data "comme une nouvelle génération de technologies et d'architectures développées afin d'extraire une valeur économique de très grands volumes de données variées, en permettant une capture, une exploration et/ou une analyse de ces données à très grande vitesse". D'après les dernières estimations du cabinet d'études, le marché de la donnée devrait représenter 12,6 milliards d'euros d'ici à 2015.
De plus en plus de Français demandent que leurs données personnes soient protégées et l'anonymat de leur vie numérique garanti. Ainsi, 46 % d'entre eux ont une adresse mail "poubelle" ou avec pseudo ; 38 % bloquent toutes leurs données personnelles sur les réseaux sociaux (23 % ont un profil public). Ce mouvement, qui prend racine dans des motivations et peurs très diverses, va clairement au-delà de la volonté de se protéger de sollicitations commerciales trop nombreuses. Et ce n'est pas le récent bug intervenu, en septembre dernier, sur Facebook qui va les rassurer.
Pour autant, dans les entreprises, les données ne sont pas encore suffisamment structurées afin d'être exploitées de façon optimale. La collecte doit donc être organisée pour alimenter des bases dont l'architecture a été préalablement définie. L'enjeu est de taille si l'on se fie aux résultats de l'étude menée par Zebaz : la base de donnée apparaît comme la condition sine qua non à une opération réussie de marketing direct pour près de 70 % des décideurs interrogés. Il apparaît que les entreprises élaborent et complètent leurs bases de contacts via de multiples sources.
Par exemple, pour recueillir des e-mails, elles sont près de 68 % à se tourner en priorité vers leur fichier interne, tandis que 54,5 % regardent du côté des inscriptions sur leur site web. Les événements (33 %) et les échanges ou les partenariats (22,7 %) supplantent légèrement l'achat de bases de données (20 %) ou la location de fichiers (17,4 %). Les réseaux sociaux ferment la marche (16 %). Interrogés plus spécifiquement sur les réseaux sociaux, les responsables marketing déclarent à 66 % ne pas les utiliser pour constituer leurs bases de contacts qualifiés, ce qui interpelle sur l'utilité ou la fiabilité des abonnés et autres "followers".
Le volume des données a augmenté avec la diversification des canaux. Face à cette déferlante de data, les entreprises doivent mieux organiser leur collecte pour pouvoir exploiter des données structurées.
2 Les différentes sources de collecte
Dans un Livre Blanc intitulé "Optimisez votre marketing relationnel avec cinq best practices" (mai 2012), Camp de Bases recommande d'identifier les données "réellement utiles pour décrire [ses] clients" et de "collecter ces données en priorité" (c'est le profil marketing utile), tout en exploitant en priorité les données déjà disponibles.
La première source de collecte est la relation client. Appels téléphoniques entrants ou sortants, bons de commande, réclamation... Les occasions d'échanges sont autant d'opportunités pour collecter des données : civilité, adresse postale, e-mail, etc. Le client saisit ces informations sans difficulté pour que sa commande soit correctement acheminée. Les réclamations ou les demandes d'aide dans le choix d'un produit permettent aussi d'enrichir cette connaissance client. Dès lors, il est possible de vérifier les données enregistrées et de questionner le client sur ses besoins, la composition de son foyer, les équipements dont il dispose déjà. Le service après-vente est légitime pour adresser un questionnaire de satisfaction après le traitement d'une réclamation.
La collecte de données prospects est plus complexe car il n'existe pas encore de points de contact entre la marque et sa cible. Dans un Livre Blanc intitulé "e-CRM : collecter et exploiter les données prospects et clients en toute légalité en France", Cabestan propose deux procédés sur Internet : le formulaire et les outils de tracking. Le premier est inséré dans une newsletter, accessible sur le site web de la marque ou les réseaux sociaux, ou encore glissé dans un jeu-concours. Il permet de soumettre quelques questions au prospect qui y répond volontairement. Quant aux seconds - cookies traceurs, cookies flash et tracking d'adresse IP -, ils permettent de collecter des données anonymement. Du moins en théorie. D'après Cabestan, la réalité est différente. Si l'on mixe les techniques de collecte, les données à caractère anonyme peuvent être identifiées. Gare alors à respecter la législation.
Sur le marché, les fichiers propriétaires, parfois des fichiers de niche, cohabitent avec des méga-bases déclaratives et comportementales. Ce sont les objectifs et la définition des besoins qui vous permettront d'orienter votre choix, dans une offre pléthorique peinant à se renouveler. Quelle est ma cible ? Quelles sont ses habitudes ? Quel canal privilégie-t-elle ? Autant de questions qui permettent de préparer plan fichier et de mettre en place une stratégie. Une fois achevée cette étape préliminaire, on peut alors enquêter sur les fichiers disponibles (ou confier cette tâche à un courtier pour bénéficier de sa connaissance du marché) pour vérifier leur origine (les méthodes de collecte utilisées), leur déclaration à la Cnil (Commission informatique et libertés), leur exposition (ont-ils été surexploités ?). Les fichiers sélectionnés doivent être testés avant d'être utilisés dans une campagne. Faut-il ensuite les acheter ou les louer ? Pour des actions marketing "one-shot", la location est tout indiquée, l'achat convenant mieux évidemment à des actions récurrentes. La solution "mixte" existe aussi puisque les prestataires proposent désormais de la location longue durée (dix-huit ou vingt-quatre mois).
Slideshare : la collecte de données vue par Cabestan
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/3499710?startSlide=9" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Les bonnes pratiques de l'Emailing" href="http://fr.slideshare.net/alain47/cabestan-livre-blanc-hd">Les bonnes pratiques de l'Emailing</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/alain47">Alain Planger</a></b></p>
Relation client, prospects, achat/location de fichiers : le point sur les différentes sources de collecte.
L'accueil des données dans la base
L'e-mail s'est imposé comme la donnée de contact la plus importante en 2012. D'après le Livre Blanc d'Experian Marketing Services traitant des évolutions stratégiques de la qualité des données en 2012, "certaines entreprises n'accordent pas la même attention à la collecte des coordonnées électroniques qu'aux canaux classiques". Ainsi, parmi les entreprises qui collectent des données via des mobiles, seules 30 % se préoccupent de la gestion de l'exactitude des données collectées.
Enfin, une des problématiques récurrentes dans les bases vient des doublons et de l'éparpillement des données. Toujours selon Experian Marketing Services, les entreprises recherchent la fameuse vision à 360° du client mais seules 21 % déclarent l'obtenir.
Les auteurs du Livre Blanc identifient trois étapes pour y parvenir :
- Normaliser les informations. Trop de bases présentent des incohérences au niveau des données : champs manquants, informations saisies sous des formats différents, etc. En normalisant les données contacts, les entreprises peuvent compléter leur connaissance client.
- Supprimer les doublons.
- Mettre en place un processus de mise à jour. Les sources hétérogènes de données soulèvent cette épineuse question de la mise à jour des informations. Si une "bonne" base de contacts est une base fréquemment mise à jour, l'étude Zebaz précédemment citée mentionne que seulement 42,6 % des décideurs sont de bons élèves, tandis que 34 % avouent procéder à des mises à jour irrégulières, 10 % s'y contraignant seulement une fois par mois et 4 % une fois par semaine.
L'objectif : VAD System, société spécialisée dans la vente à distance et plus particulièrement dans la vente par téléphone de produits destinés aux femmes, cherche à affiner la qualification de ses prospects pour optimiser ses performances et son retour sur investissement.
La solution : VAD System, qui regroupe les marques Éric Favre Coaching et Phytalliance, deux acteurs français sur le marché des compléments alimentaires, recrutait jusque-là ses membres en louant des bases de données de vépécistes traditionnels. Afin de renforcer sa base de données et de filtrer les prospects intéressés par ses produits, l'entreprise recourt aux services d'une agence marketing spécialisée dans la mise en place d'opérations de recrutement de profils sur Internet, Base&Co. Elle lui confie dans un premier temps sa stratégie web marketing pour la marque Phytalliance. Base&Co utilise l'e-mail "personnalisé" pour renforcer l'image de la marque grâce à la qualité de réalisation graphique d'une campagne accompagnée d'un message simple et attractif. Face au succès remporté par cette opération, VAD System déploie cette stratégie pour son autre marque, Éric Favre Coaching. " Nous sommes très attentifs à la qualité de notre relation client car elle est au coeur de notre stratégie d'e-marketing, indique Claire Deloeuil, responsable acquisition de VAD System. Elle permet de faciliter le travail du call-center qui représente en interne un effectif de 200 personnes. "
Le résultat : cette nouvelle stratégie e-mailing a permis d'apporter à VAD System des leads qualifiés avec des taux de transformation oscillant entre 15 % et 20 %. Au total, Phytalliance et Éric Favre Coaching ont collecté 9 000 leads.
Slideshare : l'importance de l'unicité de l'information et de la qualité des données par Soft Computing
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/23738396?rel=0&startSlide=14" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Référentiel Client Unique " href="http://fr.slideshare.net/softcomputing/referentiel-client-unique">Référentiel Client Unique </a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/softcomputing">Soft Computing</a></b></p>
Doublons, données inexactes, hétérogènes, données non mises à jour : ces facteurs peuvent empêcher les entreprises de construire leur connaissance client.
Les dispositifs de collecte : l'affiliation à la hausse
Il s'agit d'un système d'échanges entre un site affilieur (l'annonceur) et un site affilié hébergeant les contenus ou les offres commerciales de l'annonceur. La rémunération perçue est indexée sur les performances obtenues (commission au clic, au contact ou à la vente selon les termes du contrat préétabli) et, pour certains secteurs, sur la densité du réseau d'affiliés. En quelques années, l'affiliation s'est imposée au coeur de l'écosystème publicitaire et marketing. Le principe est le suivant : le site annonceur fait appel à une plateforme d'affiliation (Affilinet, Effiliation, Netaffiliation, Public-Idées, Tradedoubler, etc.) qui conçoit un programme encourageant les éditeurs à relayer leurs campagnes et leurs bannières (diffusion de bannières publicitaires classiques, organisation de jeux-concours ou encore création d'une mini-boutique dédiée à une opération). L'affiliation permet ainsi de recruter de nouveaux prospects et de créer du trafic pour booster les ventes. Pour être efficace, les programmes sont planifiés à moyen ou à long terme. Car le gain d'audience nécessite quelques mois.
Selon le "Baromètre de l'e-mailing à la performance" publié par Public-Idées, agence spécialisée dans le marketing à la performance, l'utilisation de l'e-mailing en affiliation s'affiche à la hausse sur le 1er semestre 2012, tandis que la part des programmes ou des campagnes au CPL actifs en e-mailing reste stable par rapport à 2011. L'e-mailing reste donc un levier important dans les différentes opérations d'acquisition menées par les entreprises. Cette utilisation est encouragée auprès des affiliés par des modèles hybrides de rémunération (CPC + CPA), mais également par le développement, chez Public-Idées, du système dit des "minimums garantis" (MG). Ces MG assurent une rémunération de base aux affiliés, quel que soit le volume effectif de ventes réalisées. Ils minimisent ainsi les risques pour les emaileurs qui sont plus enclins à pousser des campagnes d'e-mailing rémunérant à la vente.
De son côté, Affilinet, spécialiste du marketing à la performance, a communiqué en mai 2012 sur "les chiffres et les relations historiquement délicates entre la publicité et les programmes d'affiliation", car, indique l'agence, "si les techniques de rémunération à la vente existent depuis plus de 15 ans, l'affiliation a longtemps été écartée des investissements en publicité on line". Les chiffres d'Affilinet confirment la croissance de l'activité de l'affiliation, avec + 15 % par an dans les dispositifs d'investissements publicitaires on line et entre 10 et 40 % des parts de marché dans la stratégie d'acquisition des clients. " Désormais, toutes les actions de marketing digital sont mesurables en temps réel, souligne Frank Surena, country manager France d'Affilinet. L'objectif est évidemment d'obtenir un retour sur investissement conséquent. Notre métier consiste à conseiller les marques sur les règles d'attribution de tel ou tel levier. "
De nouveaux canaux d'acquisition sont nés avec l'arrivée du commerce via les réseaux sociaux et du m-commerce. Affilinet identifie trois nouvelles pratiques : le coût par download (CPD), le coût par installation (CPI), le coût par fan (CPF). Ces nouveaux vecteurs cherchent à optimiser le coût d'acquisition sur tous les points de contact existants. Les sites d'e-commerce ne sont plus les seuls à être actifs dans ce domaine.
Tous les acteurs, on line ou off line, intègrent à présent dans leur stratégie de marketing tous les points de contact possibles avec un client. Que ce soit sur une fiche produit, une fan page sur Facebook, une application smartphone ou un point de vente physique.
Slideshare : baromètre de l'affiliation 2012 par CPA France
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/14448980" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Baromètre de l'affiliation S1 2012" href="http://fr.slideshare.net/tessierv/baromtre-de-laffiliation-s1-2012">Baromètre de l'affiliation S1 2012</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/tessierv">Vincent Tessier</a></b></p>
Pour collecter des informations et enrichir les bases de données, de nombreux outils, plus ou moins bien adoptés par les entreprises, existent, comme d'affiliation.
La coregistration, un rapport performance / prix attractif
La coregistration permet de recruter des contacts affinitaires, ayant montré un réel intérêt pour la marque et pour le commerce en ligne via une demande d'inscription à une newsletter ou via une invitation qui peut être glissée entre deux grilles d'un jeu-concours. Il s'agit d'un outil de collecte d'adresses opt-in peu coûteux (de l'ordre de 0,20 à 0,50 € HT par contact) adapté au B to C. Les taux de transformation annoncés par les professionnels du secteur sont de l'ordre de 5 à 25 %. Mais au-delà des coûts et des performances indiquées, la coregistration présente un inconvénient : la collecte facile des contacts ne garantit pas leur fiabilité. L'internaute, zappeur, se détourne assez rapidement du site de l'annonceur. La solution recommandée est donc de prendre soin des contacts récoltés dès leur arrivée en base. Message de bienvenue, offre dédiée associée à des outils de web services, tout ce qui peut favoriser une interactivité immédiate renforce l'efficacité de la coregistration.
Sur ce marché, les acteurs se nomment Advertise me, Advertstream Direct, Base&co, Coreg-Feed.com, etc. Il existe aussi des plateformes dédiées comme Butineo de WDM-Directinet, qui vient de faire peau neuve. Depuis janvier 2012, et après quatre ans d'existence, l'architecture du site a été remaniée, gagnant ainsi en fluidité et en simplicité. Ce site de jeu promet à ses visiteurs de gagner des cadeaux dès la création de leur profil (en moins de trois minutes). " Nous avons tout mis en oeuvre pour rassurer les internautes quant à l'utilisation de leurs données, précise Jérôme Caldera, responsable de produits Butineo. Pour nos annonceurs, l'objectif a été de prendre en compte au plus près les besoins identifiés. Ces quatre années de collaboration nous ont non seulement permis d'améliorer le système de collecte et la qualité des données, mais aussi de mieux anticiper pour répondre aux problématiques de nos clients. "
Avec sa dernière étude "Zanox Mobile Performance Baro- Typologie éditeurs 1er trimestre 2012 meter 2011", publiée en avril 2012, le réseau publicitaire à la performance Zanox démontre l'essor du m-commerce. Une comparaison annuelle réalisée entre le 4e trimestre de 2010 et 2011 fait ressortir une progression de 313 % du chiffre d'affaires dégagé par les mobiles sur l'ensemble du réseau européen de Zanox. Mieux, les tablettes s'imposent. Par exemple, en décembre 2011, l'iPad a été à l'origine de 50 % du chiffre d'affaires total généré par le canal mobile. Sur Zanox, le revenu moyen par transaction sur iPad est 63 % supérieur à celui sur iPhone et deux fois plus élevé que sur les terminaux Android. L'iPad s'affirme donc comme le premier générateur de revenus et comme la locomotive du m-commerce en Europe. Sur l'ensemble de 2011, le système d'exploitation iOS d'Apple (iPad, iPhone, iPod) a perdu des parts de marché, mais représentait encore 75 % du chiffre d'affaires sur les mobiles à la fin de l'année. La part des terminaux Android a, quant à elle, presque doublé (passant de 12 % en janvier 2011 à 21 % en décembre 2011).
Slideshare : présentation de la coregistration par Effiliation
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/7296074?rel=0" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="La Co registration avec Effiliation" href="http://fr.slideshare.net/effiliation/la-co-registration-avec-effiliation-7296074">La Co registration avec Effiliation</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/effiliation">Effiliation</a></b></p>
La coregistration est un moyen peu coûteux de collecter des adresses e-mail, mais un suivi des contacts s'impose pour assurer la fiabilité des données.
Social marketing, jeux-concours et retargeting
Collecter des données grâce aux réseaux sociaux
D'après une étude de Kelkoo France (moteur de shopping), 56 % des commerçants français interrogés pensent que les réseaux sociaux sont surestimés. 46 % déclarent qu'ils entretiennent leur présence sur ces réseaux dans le but de renforcer leur image de marque et le branding. 34 % des sondés se contentent d'une activité très restreinte pour ne pas rester à l'écart. Si le social marketing perce, des marges de progrès existent. Certes, les marques affichent leur présence sur Facebook, mais la course aux fans ne suffit plus. Ce sont les "like" et leur pouvoir démultiplicateur qui comptent ! Il faut donc animer la présence de la marque, recruter des ambassadeurs et les choyer pour qu'ils créent du buzz. Les réseaux sociaux permettent de collecter des données basiques et comportementales. " Une page marque permet également de lancer des discussions ou des sondages afin de mieux comprendre les attentes des consommateurs ", écrivent Raphael Fétique, Antoine Lendrevie et Thomas Faivre-Duboz, dans leur ouvrage Le Webmarketing (Dunod). Il est aussi possible de publier une invitation à s'inscrire à la newsletter de la marque.
Enfin, si Facebook est le réseau social le plus fréquenté, il peut être opportun, selon la cible de la marque, d'initier une présence sur Twitter et sur les réseaux professionnels (Linkedin, Viadeo, etc.) afin d'y collecter des contacts qualifiés.
Les jeux-concours, excellents "pourvoyeurs" de données
Selon le Baromètre semestriel sur les jeux marketing publié par l'agence d'e-marketing La Fabrique à jeux et à buzz, 67 % des annonceurs déclarent utiliser les jeux pour collecter des contacts opt-in. Les jeux-concours ont la cote auprès des annonceurs qui y ont recours pour soigner leur notoriété. Mais pas seulement. En effet, 40 % déclarent être prêts à utiliser les jeux pour créer du trafic sur leur site web et 28 % envisagent de lancer une application Facebook pour recruter des fans. Quant au profil des participants, 59 % sont des femmes, 65 % ont entre 26 et 55 ans, et 81 % résident en province.
Les jeux permettent de capter des adresses et de compléter les profils. En effet, il est aisé d'insérer des miniquestionnaires entre deux grilles pour demander obtenir des informations comme la civilité, l'adresse e-mail, l'âge, le sexe, etc. Une autre astuce consiste à organiser des "instants gagnants" pour motiver l'internaute et lui demander d'autres renseignements comme la composition de son foyer, ses centres d'intérêt, etc. L'audience d'un jeu dépend de sa viralité et donc de son attrait. Un jeu-concours doit être limité dans le temps (de trois à six semaines) et animé à un rythme capable de tenir les participants en haleine. Avant son lancement, il bénéficie d'une campagne de communication e-marketing "musclée" - bannières publicitaires, annonces dans la newsletter, vague d'e-mailing avec proposition de parrainage - qui informe des règles du jeu, de ses caractéristiques et des dotations.
Le retargeting, pour un ciblage affiné
Parmi les facteurs expliquant la croissance de l'e-mailing en 2011, l'Observatoire de l'e-Pub (Capgemini Consulting, SRI, Udecam, bilans 2011-projections 2012) cite l'e-mail retargeting, qui offre de nouvelles opportunités de ciblage efficace. L'idée est simple : le retargeting consiste en effet à cibler un internaute ayant déjà manifesté un intérêt pour une offre. La régie l'identifie pendant son surf en plaçant un cookie sur une page produit, par exemple, et peut ainsi le reconnaître lors de sa visite suivante, de manière à lui proposer une offre adaptée à son besoin.
Par exemple, la plateforme de publicité on line en temps réel NextPerformance propose des solutions qui permettent de diffuser des bannières dont le contenu est personnalisé dynamiquement. Par ailleurs, Nextperformance a lancé, en mars 2012, une offre de vidéo-retargeting. Concrètement, elle permet de cibler les internautes naviguant sur le réseau vidéo de Dailymotion via des bannières dynamiques insérées directement dans les vidéos.
Slideshare : Le retargeting par Come&Stay
<="" src="http://fr.slideshare.net/slideshow/embed_code/9591195?rel=0" marginwidth="0" marginheight="0" allowfullscreen="" webkitallowfullscreen="" mozallowfullscreen=""></p><p<b><a target="_blank" title="Email Retargeting" href="http://fr.slideshare.net/ComeAndStay/email-retargeting-9591195">Email Retargeting</a></b> from <b><a target="_blank" href="http://fr.slideshare.net/ComeAndStay">Come&Stay</a></b></p>
Les réseaux sociaux, les jeux-concours et l'e-mail retargeting sont d'autres moyens de collecter des données.
Thomas Poussardin : " Investir pour collecter des données de qualité "
Quels sont les dispositifs marketing de collecte de données les plus fiables ?
La collecte de données clients est l'une des préoccupations majeure des entreprises, et les moyens de le faire sont nombreux : mise en place de campagne de marketing direct, newsletter, programme d'affiliation, réseaux sociaux, opérations événementielles. La fiabilité dépend pour partie du mode de collecte mais également du budget alloué à celle-ci. En effet, parmi les dispositifs les plus prisés, on retrouve le jeu-concours, qui garantit la fiabilité des adresses postales et e-mails car le participant souhaite pouvoir être averti et recevoir ses gains. L'e-mail marketing constitue aussi un canal de collecte important. L'efficacité de ces dispositifs réside dans leur capacité à s'inscrire dans des stratégies multicanal. La combinaison des canaux et des médias est certes une source de coûts supplémentaires mais se révèle indispensable pour optimiser la qualité des données.
Comment Manageo collecte les données ?
Nous appuyons principalement notre collecte sur le digital. Avec plus de 2,5 millions de visiteurs uniques par mois, notre portail manageo.fr nous permet de collecter des données très qualifiées auprès d'un public surtout composé de décideurs, via des formulaires de demande d'information ou l'abonnement à une newsletter. Nous utilisons également l'e-mail marketing couplé à des formulaires de demande d'info ou des landing pages sur lesquelles nos utilisateurs ont accès à toutes les informations produits. Les réseaux sociaux font aussi partie de notre stratégie car ils nous permettent de cibler un public réactif à nos solutions. Nous appliquons les mêmes recettes pour nos clients afin de leur garantir la fourniture en contacts qualifiés. Notre gamme "Projets d'affaires" nous permet de renforcer la notion de qualité en assurant la fourniture de données enrichies des informations légales et financières.
Quels conseils donneriez-vous aux annonceurs pour collecter des données de qualité ?
Le challenge est de réconcilier les données accumulées via les canaux digitaux et de les rendre exploitables en les combinant avec celles existant en interne dans la base de données. Il s'agit pour les annonceurs d'optimiser leur vision client. Actionner plusieurs leviers, adopter une stratégie multicanal pour collecter du contact de qualité devient indispensable. Chaque mode de collecte a ses avantages et ses limites.
Entretien exclusif avec Thomas Poussardin, directeur du développement & stratégie chez Manageo. Les entreprises doivent privilégier la combinaison des différents canaux pour une meilleure qualité des données.
Pour aller plus loin
Dossier - Comment collecter des données clients ?
Dossier - Fichiers clients et bases de données
Fondamentaux - Constituer et gérer sa base e-mails
L'affiliation, un pilier évolutif du marketing on line
Fondamentaux - Les enjeux du data marketing
GFM : Guide des Fichiers et du Marketing
Affiliation, gestion de base e-mails, bases de données... Pour en savoir plus sur les sources et les modes de collecte, visitez ces liens complémentaires.
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