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Les Sommets du Digital 2019 : le best-of de la deuxième journée

Les nombreux usages autour de l'intelligence artificielle ainsi qu'un digital plus responsable ont marqué les prises de parole de la deuxième journée des Sommets du Digital, le 5 février 2019.

Publié par Thomas Loisel le - mis à jour à
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7 min
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Les Sommets du Digital 2019 : le best-of de la deuxième journée

Sur la scène des Sommets du Digital, les professionnels du marketing et du digital se sont multipliés le 5 février à La Clusaz (Haute-Savoie) autour des grands thèmes du secteur : IA, GAN, écologie digitale, data, brand content, hospitalité augmentée. Voici le meilleur des échanges.

L'IA sous toutes ces formes

Ancienne skieuse en Coupe de monde de slalom il y a plus d'une dizaine d'années, Delphine Groll place désormais sa vivacité et sa soif de compétition au sein de Nabla, start-up créée par des anciens de Facebook et de MyLittleParis qui accompagne les entreprises dans l'intégration des technologies d'intelligence artificielle : "L'idée est de rendre l'intelligence artificielle plus cool, plus trendy, plus design. Les GANs sont à l'IA ce que la poésie est au langage", explique-t-elle. Nabla utilise en effet les Generative Adversarial Networks (GAN), pour mettre au jour des résultats de manière autonome sur la base de contraintes définies : "Les GANs arrivent à générer des types de contenu, qui collent au plus proche de la réalité".

Triller, application musicale à la façon TikTok utilise également l'intelligence artificielle pour favoriser la création de clips de qualité. Dix-huit mois et 40 millions de téléchargements plus tard, Triller revendique un engagement sans faille autour de l'émotion et de l'expérience : "Notre technologie permet d'automatiser et de personnaliser la création de vidéo. Notre objectif est de susciter de l'émotion et de donner à chacun l'opportunité de vivre une expérience à part entière", détaille Claude Crevelle, directeur général de Triller.

L'IA au service de la santé, ce n'est plus qu'une illusion, mais une réalité. Avec l'intelligence artificielle au service de l'humain, le patient deviendra de plus en plus acteur de sa propre santé : "La médecine sera de moins en moins curative et de plus en plus préventive. Et cette transformation, nous la devrons à l'explosion de l'intelligence artificielle", souligne Michel Nahon, directeur médical chez Allianz Partners France.

Construire un monde meilleur

Alors que le numérique accapare 16% de la pollution "humaine", Inès Leonarduzzi oeuvre pour la planète par sa société Digital for the planet : "La pollution digitale est l'une des sources de pollution les plus importantes dans le monde. Elle produit autant de CO2 que toute l'industrie aérospatiale mondiale. Elle crée des clivages, 44% des Français ne sont pas digitalisés, 16% ne savent pas écrire un mail", relate la cofondatrice. L'ONG internationale Digital for the planet vise à réduire la pollution digitale en aidant les entreprises à faire leur transition digitale écologique, c'est-à-dire en les alertant et en les éduquant sur leur consommation des outils digitaux, d'Internet et l'impact de ceux-ci sur la planète : "Nous n'y pensons pas forcément, et c'est le problème, mais chaque mail envoyé puis stocké dans votre boîte de réception, et donc sur des serveurs, a un impact négatif sur la planète".

Sur un ton différent, mais pour un même but collégial, la marque de vêtements de ski Fusalp a depuis trois ans réalisé un virage à 360 : "Nous souhaitons construire un monde meilleur, en étant joyeux et légers en entreprise. C'est un crédo que nous tentons d'insuffler au sein de notre marque", assure Sophie Lacoste Dournel administratrice générale de Fusalp. Après plusieurs années de difficultés financières, la marque s'est construit une nouvelle identité en mettant l'accent sur le vêtement de ville, depuis que Sophie Lacoste Dournel et son frère Philippe ont relancé la marque savoyarde : "L'objectif est de se réunir autour d'un projet et que chacun apporte sa pierre à l'édifice, en y ajoutant du sens pour mieux se développer économiquement".

Anticiper les usages

Depuis le début de l'année 2018, le groupe AccorHotels s'est lancé dans l'hospitalité augmentée en proposant de matcher les offres avec les attentes des clients. L'entreprise a lancé son programme d'hospitalité augmentée à partir d'un nouvel outil, le ACDC (Accor Customer Digital Card), base de données utilisée par 1 810 hôtels du groupe à travers le monde. Connecté à l'échelle mondiale, celui-ci permet de se rapprocher du client : "Nous cherchons par tous les moyens à aller au-delà de l'expérience hôtelière. Grâce au digital, nous anticipons les usages et sommes en veille des attentes des clients", souligne Antoine Dubois, Vice President Global Marketing Strategy d'AccorHotels. L'hospitalité augmentée signifie que, au-delà des voyages d'affaires ou d'agrément, AccorHotels a pour ambition d'entrer dans la vie de tous les jours de ses clients, grâce à la gestion des données et à l'intelligence artificielle : "Nous renforçons considérablement notre expertise en relation client ainsi que nos compétences digitales. In fine, nous améliorons tout le parcours client ainsi que la qualité de l'expérience que nous lui proposons", poursuit Antoine Dubois.

Un retour d'expérience exprimé par... Bill Murray et le... Mont Ventoux

Deux exemples à travers OVH et Alibaba ont été racontés sous une forme innovante. Dans un premier temps, Xavier Perret, Chief Digital & Marketing Officer d'OVH a mis en pratique un cours de mathématique pour évoquer les bonnes décisions face au déluge des données, à travers le film "Un jour sans fin", joué par Bill Murray : "Trop de données c'est pénaliser votre modèle. Nous sommes incapables de tout mesurer, tout prédire, même avec des algorithmes performants et une analyse poussée de la data. En moins de 24h, la bonne décision à prendre relève de la bonne suite d'actions pour minimiser le temps passé à résoudre le problème et profiter de la vie".

Dans un deuxième temps, Sébastien Badault, directeur général d'Alibaba en France, a partagé son expérience personnelle de l'ascension à vélo du Mont Ventoux, pour caractériser son parcours chez le géant chinois depuis trois ans : "Raconter cette histoire correspond à ce que je fais aujourd'hui : aider une entreprise chinoise à s'internationaliser, c'est un peu atteindre un sommet, avec parfois beaucoup de douleurs, mais aussi des moments d'accomplissement. Le lien est très fort entre l'ascension du Mont Ventoux et mon parcours à Alibaba".

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