[Tribune] Quand le " brand art " donne un nouveau souffle au brand content
La 42e édition de la FIAC a refermé ses portes. Rendez-vous incontournable des amateurs d'art contemporain, elle s'est tenue en parallèle de la Digital Week dédiée à la création, à l'innovation et aux cultures digitales.
Nous assistons actuellement à une perte de vitesse des outils de communication traditionnels qui se renouvellent peu et suscitent de moins en moins d'engagement. Subie (pop-up, spams, vidéos imposées, etc.), la publicité est vécue comme une intrusion et irrite plus qu'elle ne convainc.
Pourtant c'est un paradoxe : à l'heure du règne de la data, de l'interaction, de la creative technology, les opportunités de communication ne devraient pas manquer. Je pense qu'il existe des solutions pour réenchanter la communication des marques. Pour cela, nous travaillons chez Bright (première startup ayant trouvé un business model à l'art numérique (1)) en collaboration avec des artistes numériques qui imaginent des procédés innovants, intelligents et poétiques.
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Données immatérielles... et créatives
Les écrans connectés peuvent devenir le nouveau terrain d'expression à la fois des artistes et des professionnels de la communication pour susciter l'émotion, raconter de nouvelles histoires. Les données immatérielles doivent incarner le message et être valorisées, esthétisées pour générer curiosité et engagement plutôt que défiance.
Cette révolution esthétique bouleverse inévitablement le rapport aux marques. Flux de visiteurs sur un site internet, consommation d'énergie, battements de coeur ou open-data d'une ville : toutes les données numériques peuvent aujourd'hui prendre vie, à l'infini. A travers des créations animées, interactives ou générées automatiquement, à chaque fois originales : l'art numérique est une porte ouverte à une nouvelle ère de communication pour les acteurs du marketing et de la publicité.
L'artiste du XXIe siècle sera t-il codeur ?
Les halls d'hôtels, de bureaux, de gares, les espaces de vente, les entreprises ou encore le mobilier urbain se muent en des supports de grande audience pour les marques. Ces lieux de transit deviennent alors des espaces de curiosité et d'expériences pour un espace public réenchanté. Ces marques peuvent également produire cette nouvelle génération d'artistes numériques. Pour les artistes souhaitant étendre le champ et la portée de leurs créations, autant que pour les entreprises désireuses de soutenir une démarche novatrice et fédératrice, ces partenariats sont l'opportunité pour tous de valoriser une communication d'un genre nouveau.
L'art numérique est pour moi l'expression d'un monde en constante mutation : il se nourrit de la rencontre de la technologie, de l'art et des médias. Dépoussiérant une histoire de l'art jusque là incarnée par le burin, le crayon ou le pinceau, il fascine autant qu'il étonne et c'est précisément la source de notre inspiration.
Quelles nouvelles relations vont se former entre ces artistes d'un nouveau genre et les marques ? Comment faire travailler les deux en bonne intelligence ? L'artiste du XXIème siècle sera-t-il codeur ? Des questions passionnantes qui nous portent chaque jour vers de nouveaux paradigmes créatifs.
OEuvre numérique " Twitter Museum Week " produite pour Twitter France, à l'occasion de la Museum Week 2015. Un algorithme génère 3000 oeuvres issues des datas Twitter des 3 000 plus grands musées du Monde.
Bio Abdel Bounane
Passionné de nouvelles technologies et entrepreneur visionnaire, Abdel Bounane a été éditeur d'Amusement, premier magazine lifestyle sur le numérique récompensé à plusieurs reprises, directeur de l'agence AMSMNT (clients : PlayStation, Orange, SFR, Uniqlo...) et directeur artistique de l'Amusement gallery à la Gaité Lyrique, centre français dédié à la création numérique. Il est co-fondateur de Galerie, le centre pour l'art numérique de Bruxelles. Ses initiatives ont été traitées dans les magazines Wired, The New York Times, the Herald Tribune, Le Monde. Son partenaire Martin-Zack Mekkaoui (expert Linux et Unix) a travaillé pour des marques comme Alstom, Orange en encore Dassault Systèmes. Il y a pris en charge l'infrastructure réseaux, cloud processing, et réseaux de virtualisation. Il propose aux professionnels de voir l'art comme un vecteur de cohésion et de créativité, au service de la croissance de leur entreprise.
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(1) Vous avez dit Bright ?
Bright se pose en partenaire des professionnels du marketing et de la publicité. En proposant des solutions numériques au croisement de l'art et de la technologie, l'agence entend dépoussiérer la communication de façon innovante et moins intrusive. Cette startup vient de lever 500 000 euros et a déjà séduit plusieurs marques comme Nike, Audi, Twitter, ou encore LVMH.
Lancé en novembre 2014, Bright est la première plateforme au monde, assurant l'hébergement, la diffusion et la monétisation de l'art numérique pour écrans connectés à destination des espaces urbains (villes, mobiliers urbains...) des lieux de transit (gares, aéroports...) ou des entreprises (halls d'accueil, salles de réception...). Fondée par Abdel Bounane, personnalité incontournable de la création digitale, cette startup a pour ambition de valoriser les marques et de réenchanter l'espace public.
Bright dispose d'un studio de création qui explore et produit de nouvelles formes d'expressions : oeuvres animées, interactives, générées automatiquement ou connectées aux datas d'une marque. Expressions concrètes et esthétisées de données immatérielles, les oeuvres de data-art restaurent la curiosité portée aux marques. Flux de visiteurs sur un site internet, consommation d'énergie, battements de coeur ou open-data d'une entreprise : toutes les données numériques peuvent désormais prendre vie, à l'infini.
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