DossierMarketing connecté : ces objets nommés Désir
2 - La révolution de l'Internet des objets
Les initiatives de transformation d'objets communs en objets connectés sont de plus en plus nombreuses et leur nombre ne devrait pas faiblir avec les années. Quelles sont les entreprises concernées ? Quels en sont les obstacles ?
Qu'ont en commun la cigarette électronique Smokio, les drones grand public de Parrot, la brosse à dents électrique de Kolibree, les textiles de Cityzen Sciences et la Mother de Sen.se ? Ils appartiennent tous à la famille de l'Internet des objets.
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Un domaine étendu où l'on parle aussi bien de la raquette Babolat, homologuée par la Fédération internationale de tennis, que du Pee Analyzer, des urinoirs expérimentaux qui ont permis d'indiquer à 342 Singapouriens sous l'emprise de l'alcool (sur 573 testés) dans un bar qu'il était préférable pour eux de laisser leur véhicule au parking. Plus rien n'échappe donc à ces capteurs de l'instant.
Une étude récente menée par Toucan Toco(1), une société de conseil en logiciel et en analyse de données, a décrypté 44 initiatives de transformation d'objets communs en objets connectés. La démarche, dans chaque cas étudié est toujours la même : connecter des objets à Internet, collecter des données et inventer les nouveaux services qui vont avec.
Toutefois, cette étude est loin du compte, tant les initiatives lancées ici et là sont nombreuses. Pas un secteur n'y échappe : santé, assurance, sport, domotique, sécurité, automobile, loisirs, alimentation, jardinage, habillage, électroménager, distribution, maintenant...
4 types d'entreprises concernées
Mais quelle "puce" a donc piqué nos industriels ? Toucan Toco voit quatre catégories d'entreprises touchées par cette frénésie :
1. Les traditionnelles, qui trouvent ici la capacité de créer de nouvelles gammes de produits innovants
2. Les entreprises qui suivent déjà une démarche d'innovation technologique importante
3. Celles pour qui l'utilisation des objets connectés est un outil de communication
4. Celles qui souhaitent améliorer leurs processus internes.
Pour Arnaud Dupuis (@ArnaudDupuis) , CEO de Genymobile, une entreprise qui s'est spécialisée dans le développement logiciel sous Android, "il n'y a pas un domaine qui va échapper à la connexion et à l'Internet des objets". Avec toutefois un gros bémol. Pour lui, "l'obstacle principal, c'est le manque d'imagination de ceux qui fabriquent des produits".
En mars 2014, à l'occasion de nos Trophées Marketing (voir Marketing n°174, p106) Fred Potter, le directeur général de Netatmo, nous avait déjà mis en garde contre "l'objet lamentable", celui qui n'apporterait qu'une faible valeur ajoutée : "Il faut fabriquer des objets où il y a du logiciel. Si ces objets sont trop simples, ils seront bêtement copiés".
(1) "Les objets connectés au service de la création de valeur, enjeux, perspectives et initiatives", Toucan Toco, juillet 2014