DossierMarketing connecté : ces objets nommés Désir
5 - La réussite passe par l'acceptation
Si on veut que l'Internet des objets devienne une réalité, il faut que les utilisateurs acceptent d'y passer et de ne plus s'en passer.
Pour Arnaud Dupuis (Genymobile), "la société est prête à communiquer ses données dès qu'il y a des services à récupérer". Selon lui, si "on accepte d'être épié en permanence, c'est pour avoir des services." Serions-nous naïfs ?
Il apporte toutefois une nuance, mais de taille : "Au-delà de l'usage, est-ce qu'il n'y a pas une question d'acceptation de l'Internet des objets ? La question que l'on me pose systématiquement quand j'ai mes Google Glass sur le nez, c'est "vous êtes en train de me filmer?"".
Concernant l'acceptation de la collecte des données, Jean-Baptiste Paccoud (Neoxia) est dans l'attente : "On a encore besoin d'apprendre et de voir comment les gens réagissent." Le sujet n'est ni l'Internet ni l'objet, mais bien le client.
Le SmartBand de Sony permet de contrôler la tension artérielle, le rythme cardiaque, le taux de glycémie...
Rafi Haladjian (Sen.se) se montre plus philosophe : "Je suis capable de mesurer les choses que je fais. Pour rien ! Il y a toujours cette question "à quoi ça sert de mesurer, de quantifier les données?" Je pense qu'à partir du moment où vous pouvez le faire pour pas cher, vous le faites. Si les consommateurs peuvent enregistrer des données et avoir une meilleure connaissance d'eux-mêmes, avec l'historique de leurs comportements, qu'ils peuvent consulter de temps en temps, pourquoi ne le feraient-ils pas ? Encore faut-il que ce soit des capteurs qui viennent se fondre dans la vie quotidienne. Et que cela ne nécessite de la part des consommateurs aucun effort. Aucun investissement. Rien."
L'Internet des objets, d'un point de vue marketing, ne serait donc plus un sujet dans les mois à venir. Tous connectés ?