Organisez un petit déjeuner VIP !
Réunir les grands comptes entre eux fonctionne bien, comme le montre l'exemple de BASF IT présenté plus haut. De plus, lors d'une réunion comme celle-ci, votre P-dg peut intervenir, instaurant une relation au plus près de l'équilibre statutaire entre le prospecteur et le prospecté, tel que préconisé dans ce dossier. Voici, en 6 questions, comment vous devez l'organiser pour que vos VIP viennent et… reviennent, puisqu'il faut inscrire la prospection dans la durée !
Je m'abonneComment les inviter ?
Réponse : Les meilleurs
résultats, dans le contexte d'un petit déjeuner, sont obtenus grâce à une
invitation cartonnée de qualité (2 volets, soit 4 pages format italienne -
largeur 21, hauteur 10,5 cm -, accompagnée d'une lettre du P-dg signée de sa
main. Le tout inséré dans une enveloppe porteuse sans fenêtre, affranchie d'un
vrai beau timbre de collection, avec une adresse manuscrite. Comment faire, si
vous devez inviter plusieurs centaines de personnes ? Attachez de pauvres
stagiaires sur leur chaise ou, mieux, recourez à un routeur capable de
mécaniser ce type d'affranchissement et d'imprimer les adresses en bleu sur vos
enveloppes avec une police de caractères très “script”. Quant à la vraie
signature sur la lettre, les machines de l'incontournable spécialiste
Signascript s'en chargeront… Vos destinataires doivent recevoir leur invitation
au minimum 4 semaines avant votre manifestation, afin de maximiser la
probabilité qu'ils soient disponibles. Et, dans les 72 heures qui suivent,
relancez-les par téléphone. Pour finir, un e-mail de verrouillage deux jours
avant l'échéance améliore encore les résultats.
Quels horaires programmer ?
Réponse : Un des attraits majeurs du petit déjeuner
est qu'il ne grève pas la journée des participants. Commencé tôt, entre 8h
30 et 9h 00 (le public est convoqué 15 mn avant), il finit rapidement, deux
heures plus tard au maximum, en milieu de matinée. Les horaires annoncés
doivent être tenus à la minute près, non seulement pour faire preuve de
professionnalisme, mais aussi pour s'assurer de la fidélité aux prochains
petits déjeuners. Seuls ceux qui veulent en savoir davantage resteront plus
longtemps.
Quel sujet traiter ?
Réponse : Un livre,
un film se vend surtout grâce à son titre, qui attire l'attention et excite la
curiosité, poussant l'interpellé à en apprendre davantage. Le petit déjeuner ne
déroge pas à cette règle. Ainsi, il aborde une question d'actualité. Elle peut
être un sujet rebattu mais abordé sous un angle inhabituel, voire à
contre-courant (“Et si le “sans-fil”était un flop ?”), la présentation de
l'utilisation récente d'un outil par une branche professionnelle (“L'intérêt de
la méthode ABC pour la grande distribution”), d'un produit ou d'une technique
entièrement nouveaux... L'idée est de ne jamais recourir à l'une de vos
marques dans le titre, mais d'élever le débat par une approche plus globale :
“Présentation d'opérations SMS-mailing réalisées par la société Martin”
n'intéresse personne, contrairement à “Le SMS-mailing est-il trop intrusif ?”.
L'invité doit être en mesure d'appréhender instantanément en quoi le sujet
rentabilise son effort à venir. Et évidemment, à chaque petit déjeuner, le
thème change.
Comment le traiter ?
Réponse : A moins
de s'appeler Coca-Cola, Kodak ou Disney, une longue présentation de la société
ne draine pas les foules. Même si les participants ne sont pas dupes et
devinent pourquoi, in fine, la rencontre est organisée, ne leur donnez pas
l'impression qu'ils sont venus pour se voir vendre quelque chose. Les
références mercantiles trop présentes émaillant toute la séance sont à
proscrire. Inviter plusieurs experts extérieurs, comme le pratique BASF IT,
apporte au contraire une crédibilité au traitement du thème. Ils tiennent
alors le rôle des “personnalités” de la manifestation. Où les “recruter” ?
Parmi les bons clients, les consultants indépendants, les journalistes
spécialisés, les auteurs d'ouvrages sur le sujet abordé…
Comment dynamiser la présentation ?
Réponse : Les auditeurs, matinaux et
en position passive, doivent lutter contre l'endormissement ! La collation qui
leur est servie ne suffit pas à les maintenir en éveil. L'animateur joue ici un
rôle capital : organisateur de la séance, il tisse un lien entre les items
parfois disparates du thème traité, résume, puis passe la parole souvent mais
peu de temps aux personnes de la tribune, plutôt que de les faire intervenir
longuement, les unes à la suite des autres de façon linéaire..., et plate. La
motivation des participants VIP est d'apprendre, mais aussi d'échanger leurs
expériences, leurs points de vue, leurs cartes de visites… Après que les
orateurs ont conclu leur exposé, un micro mobile est offert aux questions et
aux remarques pour ouvrir un débat. Souvent difficile à lancer, cette phase est
délicate. Pour combattre l'inertie du public, l'animateur commence par poser
une, voire plusieurs questions, en réalité préparées et connues des
intervenants…
Comment conclure ?
Réponse : A l'issue
de la manifestation, quelques personnes resteront, généralement pour soumettre
une problématique qui leur est spécifique. Pourquoi les autres partent-elles si
vite ? Du fait même du concept du petit déjeuner : très intéressées ou non,
elles souhaitent regagner leur bureau pour rentabiliser, à court terme, leur
matinée. Tant mieux : l'expérience montre que l'on dispose rarement d'une
équipe suffisante pour traiter simultanément toutes les demandes des
participants. Mais, dans tous les cas, leur départ doit s'accompagner de la
remise d'un support de présentation. Il résume les sujets abordés et les
solutions préconisées, formalisés par une copie des écrans projetés, par
exemple, et bien sûr... d'une plaquette de présentation de la société et de ses
produits, assortie du nom et des coordonnées d'un interlocuteur précis ! Une
relance téléphonique deux jours plus tard, sous prétexte de leur demander leur
avis sur l'intérêt de la session, permet de renouer très vite le contact, en
vue d'un rendez-vous…