DossierLes médias parlent aux femmes

1 - Les médias féminins en perpétuelle réinvention

Presse, radio, télévision : les médias féminins renouvellent leurs formats et leurs formules pour toucher les Françaises... toutes les Françaises. Ils se développent évidemment sur le Web, mais aussi sur le mobile. Dans le même temps, les pure players renforcent leurs contenus.

Fidéliser ou élargir le spectre de lectrices, d'auditrices, de téléspectatrices ou d'internautes ? Se renforcer sur les supports mobiles pour accompagner les différentes étapes de la journée des femmes ? Les médias féminins ont renoncé à choisir et sont sur tous les fronts.

L'offre de services s'étoffe, le plus souvent sur le Web. Ainsi, "Prima" a lancé une boutique en ligne d'objets faits main et "Femme Actuelle" un service de blogs gratuits, tandis que Lagardère Active prépare pour le printemps des offres d'e-commerce autour de ses marques féminines. Aufeminin.com ira à la rencontre de ses lectrices à Toulouse en juin, pour la première édition de ses "Rencontres Aufeminin".

Même si la presse féminine reste très puissante, les médias audiovisuels et les pure players ont aussi développé des formats pour le beau sexe : Chérie FM en radio et Teva, qui a fait office de pionnier sur le câble et le satellite, avant d'élargir son audience grâce à la montée en puissance de l'ADSL. " Grâce à son positionnement et son savoir-faire dans les programmes, Teva n'a cessé de progresser, souligne Catherine Schöfer, dga de la chaîne du groupe M6. Même sur un modèle payant, la télévision reste un média très puissant. "

Sur Internet, les femmes ont fait le succès d'Aufeminin.com et du Journal des Femmes. Si le premier génère beaucoup de conversations entre internautes (la moitié de son audience provient des forums), le second se présente davantage comme un magazine féminin en ligne. Tous deux ont progressivement renforcé leur offre de contenus sur le Net. La rubrique "Société" , créée en 2012 par le Journal des Femmes, a permis d'aborder de nouvelles thématiques culturelles. Aufeminin.com s'est développé sur le Web et le mobile, ainsi que sur YouTube et la télé connectée, en librairie... " Grâce aux offres différentes pour chaque terminal, les communautés communiquent entre elles sans se cannibaliser ", affirme Marie-Laure Sauty de Chalon, p-dg d'Aufeminin.com.

Trois lancements ou repositionnements qui fonctionnent :

Madame Figaro Pocket : de plus en plus mad

Lancée en mars 2011 sur un rythme hebdomadaire, hors du pack week-end du Figaro, la version pocket de Madame Figaro est devenue mensuelle le 28 février. Le magazine, qui veut devenir le pocket "le plus premium du marché", a enrichi sa section "Mad" (24 pages au lieu de 16) avec de nouvelles rubriques mode et people. Sa maquette correspond davantage aux nouveaux codes du magazine.

Paulette Magazine : 100% participatif

Après avoir existé sur le Web, puis édité sept numéros en version papier sur un principe de préabonnement, "Paulette Magazine" a fait son entrée en kiosque le 1er février. Pour cette nouvelle étape, "le féminin fait maison" en a de nouveau appelé à ses lecteurs à travers une levée de fonds auprès du site de financement participatif My Major Company. Les 25 000 euros demandés ont été recueillis dix jours avant la date limite.

Causette, pour ne pas être prise pour une quiche

Lancé en mars 2009, ce -magazine "plus féminin du cerveau que du capiton" a su trouver son public grâce à un positionnement hors normes dans le rayon des féminins. Mensuel depuis septembre 2011, "Causette" a sorti son premier hors-série en juillet 2012, autour de sa rubrique-phare "On n'est pas des quiches". Le succès ne se dément pas : la diffusion payée en France a progressé en 2012 de 43,4 %, à 52 703 exemplaires par numéro (source OJD).