Les nageurs, nouvelles égéries de la publicité

La natation intéresse de plus en plus les sponsors. À l’image d’Alain Bernard, champion olympique, qui a dès 2009 prêté son image à EDF. Ou encore Laure Manaudou, première nageuse française à décrocher l'or olympique à Athènes en 2004. Ancienne égérie de la marque de luxe Lancel, la nouvelle maman pose en bonnet de bain pour le spécialiste des produits d’hygiène pour bébés, Cadum.

Autant d’icônes publicitaires qui présagent une médiatisation croissante des nageurs dans l’Hexagone. Surtout que de nouveaux athlètes continuent d'aligner les exploits sportifs. Cette semaine encore, en plein championnat d’Europe en Hongrie, les nageurs ont raflé la mise. C’est le cas de la nouvelle coqueluche des médias Camille Lacourt, double médaillé d’or. Le jeune nageur pourrait se prêter très prochainement au jeu des partenariats publicitaires.

Mais au-delà de l’esthétisme du corps, ce sont les valeurs inhérentes à ce sport qui motivent les marques à utiliser l’image de ces sportifs. «Les nageurs sont très beaux mais difficiles à habiller pour les maisons de couture. C'est leur corps en tant qu'instrument de performance, de dépassement de soi-même, de modèle de santé et d'hygiène qui intéresse», explique à l'AFP Jean-Jacques Picart, consultant mode et luxe auprès du groupe LVMH notamment. Et d’ajouter: «Ce sont des sortes d'icônes éthiques qui incarnent des valeurs. Les muses de demain, quelle que soit la marque, seront porteuses de valeurs avant d'être belles.»

C’est d’ailleurs pour ce côté “éthique” qu'EDF a eu recours aux services d’Alain Bernard. Simplement parce que l’eau est l'élément qui incarne le mieux le développement durable pour la marque. «J’ai tout le temps été concerné par l’environnement», avance le champion français dans le spot publicitaire. Au milieu de campagnes toujours plus ancrées dans l’écologie, les nageurs français ont de beaux jours devant eux.