Naissance d'un nouveau réseau mondial des études
A l'initiative des deux associations professionnelles Esomar et l'ARF, les principaux dirigeants de l'industrie des études se sont réunis à Genève, les 15 et 16 janvier dernier, pour discuter de l'avenir de leur métier. A l'issue de ce sommet, des initiatives concrètes ont été mises sur pied.
Une cinquantaine de dirigeants de l'industrie des études marketing venus du
monde entier se sont retrouvés à Genève à l'appel d'Esomar (The World
Association of Opinion & Marketing Re- search Professionals) et de l'ARF
(Advertising Research Foundation) pour participer au premier sommet des leaders
d'études, baptisé "Releas" pour The Research Leadership Summit. Cette
initiative, qui débouche sur un programme de trois ans et des réunions
régulières, a pour objectif de mettre à plat tous les problèmes, défis et
opportunités auxquels la profession des études devra faire face dans les
prochaines années. Les participants au premier Releas ont dégagé quatre
priorités qui devront faire l'objet d'actions.
Quatre priorités pour action
Il s'agit notamment : de repositionner l'industrie
des études marketing dans une vision plus large qui permettrait de prendre en
compte sa contribution à l'activité économique et à la société. Un plan
d'action va être mis en place. D'unir la profession à l'échelon mondial pour
parler d'une seule voix sur les problèmes de législation et de réglementation
qui peuvent affecter le métier des études marketing. Les participants ont
proposé la création d'un groupe qui agirait comme porte-parole sur ces
questions et pourrait agir de façon pro-active pour garantir le libre accès à
l'information issue des études. Un plan de financement pour mettre en place un
tel groupe, qui agirait, également comme un lobby, va être discuté. De mettre
en place une politique mondiale sur les données, comprenant l'engagement à ne
pas utiliser le "spamming" dans les études et la création d'un "sceau de
qualité" commun. Ce chantier est le premier qui sera engagé. De renforcer le
dialogue entre les utilisateurs et les fournisseurs d'études, à l'heure où les
mutations rapides de la profession et de son environnement transforment le
métier. Ce premier sommet a, en fait, abouti à la création d'une nouvelle
organisation mondiale des études qui a clairement montré sa volonté de mettre
en place des plans d'action dans les plus brefs délais. « Nous avons vraiment
initié un nouveau réseau mondial, se félicite John Kelly, le nouveau président
britannique d'Esomar. Et le dialogue fut très constructif. »