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Opt-in, opt-out : un débat de Tartuffe

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Aujourd'hui, le débat opt-in opt-out est essentiellement régi par des prétentions déontologiques. Cependant, le législateur européen, dont les dernières positions en la matière relevaient plutôt d'une non-position, pourrait, dans les mois qui viennent, définir un cadre légal qui apparenterait l'opt-in communautaire à ce que l'on considère en France comme de l'opt-out. Il faut dire que l'opt-in français est l'un des plus contraignants qui soit puisqu'il repose sur un consentement actif, express et positif du propriétaire au principe de commercialisation de son adresse. L'opt-out qualifie un consentement passif, le propriétaire n'ayant exprimé aucune opposition à l'utilisation commerciale de son adresse. A cet égard, il faut être clair : l'opt-in en B to B n'existe pas. En B to C, il ne concerne que 25 % à 50 % du potentiel des fichiers. Et ce, quoi qu'en disent les promoteurs des offres commercialisées. De leur côté, les professionnels de l'e-adresse préfèrent dépasser le débat opt-in opt-out. « La commission chargée de réfléchir à la question au sein du SCND compte une dizaine de personnes. Il n'y a pas deux avis identiques sur la définition de l'opt-in », souligne Emmanuel Armand, directeur du département marketing direct de Reed Expositions France. On s'oriente donc vers la préconisation d'un opt-out "maîtrisé" : mention de la source dans le corps du mail, limitation de la fréquence d'utilisation des adresses à 4 à 6 fois par mois. Les observateurs estiment qu'il faudra encore attendre un an et demi avant que les textes européens aient force de loi.

 
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Muriel Jaouën

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