Recherche

Opt-in, opt-out : un débat de Tartuffe

Publié par le
Lecture
2 min
  • Imprimer


Aujourd'hui, le débat opt-in opt-out est essentiellement régi par des prétentions déontologiques. Cependant, le législateur européen, dont les dernières positions en la matière relevaient plutôt d'une non-position, pourrait, dans les mois qui viennent, définir un cadre légal qui apparenterait l'opt-in communautaire à ce que l'on considère en France comme de l'opt-out. Il faut dire que l'opt-in français est l'un des plus contraignants qui soit puisqu'il repose sur un consentement actif, express et positif du propriétaire au principe de commercialisation de son adresse. L'opt-out qualifie un consentement passif, le propriétaire n'ayant exprimé aucune opposition à l'utilisation commerciale de son adresse. A cet égard, il faut être clair : l'opt-in en B to B n'existe pas. En B to C, il ne concerne que 25 % à 50 % du potentiel des fichiers. Et ce, quoi qu'en disent les promoteurs des offres commercialisées. De leur côté, les professionnels de l'e-adresse préfèrent dépasser le débat opt-in opt-out. « La commission chargée de réfléchir à la question au sein du SCND compte une dizaine de personnes. Il n'y a pas deux avis identiques sur la définition de l'opt-in », souligne Emmanuel Armand, directeur du département marketing direct de Reed Expositions France. On s'oriente donc vers la préconisation d'un opt-out "maîtrisé" : mention de la source dans le corps du mail, limitation de la fréquence d'utilisation des adresses à 4 à 6 fois par mois. Les observateurs estiment qu'il faudra encore attendre un an et demi avant que les textes européens aient force de loi.

Muriel Jaouën

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page