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CRM Company entre timidement sur Alternext

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Le spécialiste du marketing à la performance a levé 9 millions d'euros. Une opération bouclée sur le fil avec des investisseurs qui se sont révélés hésitants.

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Après 1000Mercis, Come & Stay ou encore Netbooster, CRM Company, agence en marketing relationnel multicanal, a tenté de s'introduire sur Alternext. Une OPO légèrement décevante : la sursouscription (une demande 1,52 fois supérieure à l'offre) a été limitée, la clause d'extension n'a été exercée qu'à la fin du mois d'août et le prix d'introduction a été fixé à 10,20 euros, en bas de fourchette. Chaotique les premiers jours, la cotation du titre s'est vite stabilisée autour des 12 euros pour une valorisation en deçà de celles d'autres acteurs du secteur. « Nous sommes satisfaits du déroulement de notre introduction. La valeur de notre titre est raisonnable et nous permettra de mener à bien notre projet industriel », estime Bertrand Frey, président du directoire de CRM Company. De mauvaises conditions de marché expliqueraient cette performance mitigée. « En juin, les marchés boursiers ont connu une décroissance. Ce qui a entraîné un report d'un grand nombre d'opérations à fin juillet, une fenêtre peu propice aux introductions », analyse Marc-Antoine Guillen, président d'Invest Securities, la banque introductrice de CRM Company. Cette introduction a rapporté 9 millions d'euros à l'entreprise, dont les deux tiers seront consacrés à la croissance externe. Une première opération devrait intervenir avant la fin de l'année. « Notre objectif est d'acquérir une grande agence française dotée d'une équipe de 150 à 200 personnes dont les clients sont uniquement de grands comptes », confie le président de l'agence.

Un modèle économique stable

Selon certains analystes, la prudence des investisseurs serait également due au faible nombre de contrats annuels signés, une quinzaine, même si ceux-ci concernent uniquement de grands comptes (Total, La Poste, ou encore Nouvelles Frontières, Hertz et Yves Rocher, trois budgets remportés cette année). La stabilité du modèle économique de CRM Company ne conforte pourtant pas cette hésitation : la société repose sur une plate-forme technologique propriétaire de gestion de campagne multicanal et propose des services basés sur la performance. Ses revenus sont divisés en trois parties : les honoraires, fixes et définis par contrat, les frais techniques, dépendant du nombre d'opérations, et une rémunération sur les résultats (taux de clics, trafic ou volume de ventes générées) dont dépendent une part de ses revenus. De plus, la rentabilité de la société est soutenue par les clients déjà acquis, dont les budgets annuels sont reconduits à la hausse, tandis que la croissance dépend des nouveaux contrats remportés. « Notre objectif est de gagner entre trois et quatre grands comptes par an », précise Bertrand Frey. En 2006, la marge brute de CRM Company devrait avoisiner les 5 millions d'euros, contre 2,4 millions d'euros en 2005.

 
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Samir Azzemou

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