7 start-up repérées par les lauréats des Trophées Marketing 2018
Parce que c'est aux meilleurs que l'on demande de trouver des solutions, nous avons interrogé les lauréats des Trophées Marketing 2018 sur les start-up qui les ont le plus impressionnés récemment. Data, retail, IOT, food... voici leur sélection.
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Vectaury : vecteur de trafic en magasin
Fondée en 2014 par Matthieu Daguenet et Mokrane Mimouni sous le nom d'Adnow, la start-up change de nom en 2016 pour Vectaury. Mais son ambition demeure la même : révolutionner le retail. " Nous souhaitons accompagner le secteur dans la génération de trafic en point de vente, et ce, grâce à l'analyse de la data géolocalisée issue des smartphones ", explique Matthieu Daguenet, le CEO, pour qui " la géolocalisation est le cookie du monde réel ".
Après la collecte de données et leur analyse, la solution permet aux enseignes d'envoyer une publicité adressée pour le point de vente le plus proche de l'utilisateur en temps réel. Mais aussi de recueillir l'analyse de la performance par zone de chalandise. La solution se veut également RGPD compatible. " La protection des données personnelles - et leur utilisation raisonnée, notamment celles de géolocalisation - est inscrite dans l'ADN de l'entreprise ", précise Matthieu Daguenet.
La start-up de 55 personnes, qui a levé 4 millions d'euros en novembre 2015, accompagne une centaine de marques en France et à l'international. Vectaury se déploie en Europe, en 2018, et aux États-Unis, début 2019.
En bref
> La mesure des dépenses média > 70 % des données collectées ne sont pas stockées > Le développement en Europe (2018) et aux États-Unis (2019)
L'avis de Renaud Montin (Eram) : générer du trafic en point de vente est un enjeu essentiel pour le retail qui peut compter sur le digital - et le mobile, bras armé de cette démarche drive-to-store. Vectaury nous aide à expérimenter ce sujet, tout en restant vigilant sur la protection des données personnelles.
Datakalab : quantifier et qualifier les émotions
" 90 % des tâches effectuées dans la journée sont traitées par notre inconscient ", affirme Anne-Marie Gaultier, ex-CMO des Galeries Lafayette et présidente actuelle de Datakalab. Lancée en 2015, la start-up "brain tech" veut révolutionner les études en mettant des mots sur ce que ne verbalisent pas les panélistes et autres sondés, grâce notamment à la mesure des émotions. Ses armes de prédilection ? La détection faciale des micromouvements via une caméra, ou "facial coding", et cela même auprès d'un grand nombre d'individus, ainsi que la mesure du rythme cardiaque, de la température ou encore de la sudation à l'aide d'un bracelet connecté.
Ces éléments sont transformés en data et permettent d'identifier les pics d'émotions provoqués par des contenus et événements comme ceux proposés par TF1, AccorHotels Arena ou Mondadori Mediaconnect ou des lieux comme les hôtels Novotel, les magasins Mr.Bricolage ou les gares de la SNCF. Désormais, l'entreprise s'attaque à la mesure des émotions au travers de la voix.
En bref
> Décupler les capacités d'analyse via la data émotionnelle >Déployable auprès d'un large public, en physique ou non grâce aux webcams > Basée sur les travaux de spécialistes des neurosciences et de la détection faciale
L'avis de Béatrice Roux (Burger King) : Datakalab est une solution qui permet d'entrer dans l'intimité de sa cible en alliant sémiologie et neurosciences.
Nestor : le food delivery du B to B to C
" Nous sommes un restaurant virtuel pour les employés désireux de faire un repas complet, cuisiné chaque jour par nos chefs, et livrés en moins de 20 minutes ", explique Sixte de Vauplane, qui a fondé la start-up Nestor en avril 2015. Disponible pour l'instant exclusivement le midi dans les quartiers d'affaire de l'ouest parisien, le service veut résoudre le dilemme de nombre d'employés, obligés de choisir entre la qualité de leur repas et la rapidité avec laquelle ce dernier est pris. La start-up collabore régulièrement avec des marques comme Oreo, Michel & Augustin, Innocent ou Danone pour proposer leurs produits au sein de ses menus ou imaginer des recettes utilisant ces derniers.
" Aujourd'hui nous nous développons dans l'est de Paris et étudions la possibilité de nous implanter dans d'autres métropoles européennes. Depuis une levée unique de 900 000 euros début 2016, nous sommes devenus rentables. C'est la clé du succès sur le long terme, quand on voit l'état du marché qui devient de plus en plus concurrentiel malgré des coûts marketing et de delivery qui explosent. "
En bref
> Une nouvelle façon de faire de l'échantillonnage > L'intégration des produits aux recettes de chefs pour soigner son image de marque > Une solution rentable qui cherche à se développer
L'avis de Grégoire Argand (Pepsi Co France) : Nous travaillons ponctuellement avec Nestor, un acteur émergent de la food tech, car ses plats sont cuisinés par des chefs, avec un menu unique à 15 € et qui lui permet d'être qualitatif, compétitif, et profitable.
Alphalyr : un e-mail pour décider
" L'idée d'Alphalyr est partie du constat qu'il n'y avait pas de recherche unifiée, d'échanges d'informations, ni d'omnicanalité entre les réseaux de boutiques physiques et l'e-commerce ", explique Constance Rietzler, cofondatrice et directrice marketing. La volonté de la start-up était de d'unifier les canaux off et on line " et de fournir des analyses quotidiennes comme le font tous les Gafa ", poursuit la directrice marketing.
L'objectif est donc de livrer dans un e-mail personnalisé aux dirigeants de société, des reportings des ventes on et off line mais pas que. Étant loué sous forme de licence mensuelle, le logiciel est capable d'envoyer les KPI, les budgets, les opérations commerciales, les soldes, la gestion des devises, la comparaison des résultats actuels avec ceux de l'année passée, les informations concurrentielles et la fréquentation du site. " Par rapport aux autres outils, la méthode est agile, on part d'un périmètre restreint c'est pourquoi on est opérationnel entre 4 à 8 semaines, et ensuite on ajoute des fonctionnalités. "
Alphalyr est un outil qui ne nécessite pas de formation pour les dirigeants et très peu de travail pour les équipes techniques car tout est géré par la start-up. À présent, Alphalyr présente un CA de 1 million d'euros, sa croissance a été très régulière depuis sa création en 2014.
En bref
> Pas besoin de formation et peu de sollicitations des équipes techniques > Déploiement très rapide > Gain de temps grâce à un reporting très précis et quotidien
L'avis de Jérôme Sutter (Filorga) : À l'inverse de nombreux acteurs du marché, Alphalyr propose une approche du reporting visant à répondre aux besoins concrets des décideurs marketing et non un simple outil de dashboarding censé simplifier la visualisation des data disponibles.
Message In a Window : styliste de la vitrine
Depuis 2015, Message in a Window est la première plateforme d'organisation complète de campagnes de communication dans les vitrines de commerçants indépendants pour le compte de marques. Elle permet aux annonceurs d'identifier des vitrines parmi les 30 000 proposées sur la plateforme, de les réserver, et de choisir le ou les décors qui les habilleront.
" La vitrine représente l'interface la plus proche de l'acte d'achat ", indique Hélène Bouchard, la directrice marketing. La communication est entièrement gérée par la start-up, de la réservation des vitrines, à la production du visuel et l'installation des habillages. Le plus : Message In a Window transmet également tous les indicateurs de performance : audiences piétonnes, reporting des ventes et de la satisfaction du commerçant. La campagne coûte entre 100 et 300 euros la semaine et le commerçant reçoit en moyenne 560 euros par campagne sur deux semaines. " Après un tel dispositif, les ventes enregistrent une hausse comprise entre 20 % et 2 000 % ", précise Hélène Bouchard.
À noter que le commerçant a le choix de refuser une campagne et que le service est complétement gratuit pour lui.
En bref
> Service gratuit et rémunérateur pour tous les commerçants > Mesure des performances de la campagne pour l'annonceur > 30 000 vitrines déjà disponibles en France
L'avis de Jean-Mathieu Lagarde (Bjorg) : L'Airbnb de la vitrine de commerçant de centre-ville.
Prevision.io rend la vie facile au data scientist
La start-up Prevision.io a levé 1,5 million d'euros en novembre 2017 pour développer une plateforme d'automatisation de certaines tâches réalisées à la main par des data scientist grâce au machine learning. " L'automatisation permet d'apporter de la valeur ajoutée à une utilisation plus métier ", explique Mickaël Pinto, chief business officer de Prevision.io. Cet outil facilite le travail des équipes de data science, et augmente la productivité des équipes projets via des prévisions automatisées créées par des algorithmes.
" Ce logiciel est capable de gérer plusieurs problématiques et n'est pas spécifique à un secteur en particulier ", précise le directeur marketing. En effet, il peut autant proposer à une assurance d'optimiser les opérations marketing que de prédire le churn d'une entreprise aérienne ou d'une autre appartenant au secteur de l'énergie. Depuis septembre 2017, la société est basée à Station F et a été sélectionnée parmi cinq start-up en France pour rejoindre la prestigieuse AI Factory de Microsoft.
En bref
> Automatisation des prévisions > Transparence des données > Permets de traiter plusieurs problématiques de secteurs différents
L'avis de Béatrice Tourveille (Oui.sncf) : Nous avons accompagné Prevision.io en 2017 dans le cadre de notre accélérateur ACT 574. Prevision.io est spécialisée dans l'intelligence artificielle en éditant une plateforme de machine learning automatisée permettant de réaliser sans coder des modèles prédictifs performants, directement mis en production dès leurs constructions via des API.
Mac Lloyd : la data, c'est leur dada
Si vous voyez une bosse dans le dos d'un joueur ou d'un arbitre de rugby ou de football, il y a de grandes chances pour que ce soit un boîtier développé par Mac Lloyd. Fondée en 2013, l'entreprise équipe la moitié du Top14, certains des plus gros clubs de Ligue 1 mais aussi des clubs de basket, de hockey, de base-ball ou de foot américain via un bureau à Miami. Depuis peu Mac Lloyd s'est aussi associé avec le PMU pour développer l'application EpiqE Tracking, qui permet aux parieurs d'obtenir en temps réel des informations sur les performances des chevaux.
" Nous nous basons sur deux innovations majeures : un suivi bien plus précis que les technologies existantes et un boîtier aussi robuste que léger, qui ne gêne pas les performances sportives ", explique Pierre-Arnaud Coquelin, le fondateur, qui pourrait également citer ses tee-shirts intégrant des capteurs physiologiques, à même d'intéresser les acteurs du retail analytics et des études. Mais si l'entreprise, qui a levé 2 millions d'euros ces deux dernières années, n'est pas fermée à ce type de collaboration, elle privilégie son développement sur les marchés de la santé et de la défense.
En bref
> De l'analytics off line grâce à l'IoT > Une solution unique grâce à ses technologies brevetées > Un des leaders de la "fan experience" au sein du marketing sportif
L'avis de Samuel Loiseau (PMU et EpiqE) : Avec Mac Lloyd, nous avons développé une première mondiale : une solution de tracking pour les courses de chevaux, avec une précision à 25 cm qui nous permet de reconstituer en 3D une course en live ou en replay, sur l'application EpiqE Tracking.
