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L'inspiration est partout: tour du monde d'initiatives à dupliquer

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La Suède, l'Italie, la Colombie, l'île de Ré ou encore la Bretagne : l'équipe de Tilt ideas a déniché six repérages inspirants, rencontrés au détour de ses récentes pérégrinations. Loin d'ici ou très proches.

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© Sophie Meyer

L'invitation au voyage

Dans le village breton de La Gacilly, les jardins, venelles et murs des habitations se sont transformés en galeries photographiques géantes le temps d'un été.

Devenu l'un des plus grands d'Europe, le Festival Photo La Gacilly est reconnu pour son excellence artistique et son expérience immersive au coeur d'un patrimoine historique, naturel et humain exceptionnel. Il regroupe durant quatre mois de festivités plus de 600 photos, organisées autour de 31 photographes internationaux, 35 expositions et 15 galeries en plein air.

Pour son édition 2017, le Festival rend hommage à la photographie africaine subsaharienne, mais également à la relation entre l'homme et l'animal, en résonance avec les questionnements éthiques actuels, pour ouvrir les esprits de tous les (400 000 !) visiteurs. L'événement La Gacilly est associatif, gratuit et ouvert 24 heures sur 24.

Pensez à... créer la surprise chez vos clients et consommateurs. Si un petit village peut faire évoluer ses maisons en musées, comment pourriez-vous surprendre et être présent là où l'on ne vous attend pas ?

Un visa universel à la Biennale

En plein projet de loi sur l'immigration, le pavillon tunisien se transforme en bureau de transit universel, le temps de la Biennale de Venise, jusqu'à fin octobre.

Trois kiosques, dispatchés en trois lieux de la Sérénissime, de l'Arsenal à la ville, y délivrent, après avoir rempli un vrai formulaire et apposé l'empreinte de son pouce, un "Freesa", autrement dit un ­vrai-faux visa sans restriction, sorte de passeport pour les quatre coins du monde, permis illimité de voyager dans sur une planète qui ne cesse de vainement dresser des frontières. Ces kiosques sont prolongés par un site : Theabsenceofpaths.com, nourri de contributions d'artistes, de philosophes ou de journalistes.

Pensez à... ce type de contre-pied réjouissant, et démontez ainsi l'actualité pour mieux vous différencier. Après tout, une entreprise est aussi un corps social et politique. Prenez parti, engagez-vous, vos clients et collaborateurs vous en sauront gré...


Poker, une bière à partager !

La Bavaria Cerveceria est une brasserie colombienne créée en 1889 par Leo S. Kopp, un immigrant allemand. Sa plus célèbre bière est l'Aguila, mais cet été, c'est la Poker qui a attiré notre attention. Au premier abord, la marque semble assez traditionnelle, avec un design de bouteille et d'étiquette plutôt commun.

Mais une fois que le consommateur commence à consommer sa boisson, il découvre le twist : la marque lui propose de jouer à un jeu avec ses amis, celui qui a la carte la plus élevée (dessinée sous la capsule) offre la tournée aux autres. Facile, et convivial. Avec une petite inscription et une simple accroche, Poker réussit à communiquer son slogan "à partager et à apprécier entre amis" ("para compartir y disfrutar between amigos") .

Pensez à... créer un rituel autour de la consommation de votre produit ou de votre service. Si vous y parvenez, le souvenir de votre marque durera encore plus longtemps dans l'esprit de votre consommateur. Et comme le montre cet exemple, un rituel peut être très simple à susciter...


© Stanley Robotics

Dites bonjour à Stan !

Depuis février dernier, un service de robot voiturier est proposé dans les parkings du terminal 2F de Roissy-Charles de Gaulle. Inventé par la start-up Stanley Robotics (hébergée par l'incubateur parisien Agoranov et aidée par deux structures, Scientipôle et The Family), le robot permet aux particuliers de chercher une place, grâce à un système de radar.

Le mécanisme est simple, l'utilisateur :

  • réserve en ligne en indiquant son heure de décollage et de retour,
  • gare sa voiture dans l'entrée de la zone dédiée au robot voiturier,
  • quitte la voiture avec bagages et clés,
  • confirme la position de son véhicule sur la borne d'accueil.

Puis Stan le robot prend le relais et vient se placer sous le véhicule, le soulève, et le déplace délicatement jusqu'à sa place dédiée.

Entièrement électrique, la machine ressemble à un porte-charge capable de pivoter sur elle-même, et est dotée d'un laser. Celui-ci scrute les alentours de la voiture, crée une enveloppe virtuelle autour d'elle pour éviter toute collision, scanne sa position toutes les 25 secondes et se gare au chausse-pied.

La nuit, le robot réorganise les véhicules en fonction des arrivées programmées du lendemain, de manière à les mettre rapidement à disposition des voyageurs à leur arrivée. Résultat : 30 % à 40 % de places en plus pour le gestionnaire du parking, car il n'est plus nécessaire de laisser de larges allées pour les piétons.

Pensez à... vous inspirer d'autres secteurs ! Le robot Stan ressemble comme deux gouttes d'eau aux transpalettes qui aident à la manutention en supermarchés... en plus technologique et user-friendly.


Grand luxe pour les petites faims

Les ostréiculteurs de l'Huîtrière de Ré, à Ars, ont mis en place un distributeur automatique de bourriches d'huîtres. Les propriétaires ont installé 27 casiers métalliques dans un local de leur exploitation, contenant deux douzaines de fines n° 3 (15,30 €) et 50 spéciales n° 3 (43,50 €). La machine est approvisionnée en huîtres fraîches deux fois par jour, à midi et à 18 heures.

Pour récupérer les coquillages, rien de plus simple :

  • taper sur un clavier le numéro du casier que l'on souhaite acheter,
  • procéder au paiement directement via le distributeur par carte bleue,
  • récupérer son butin à l'ouverture automatique du casier.

Pensez à... réinventer votre métier, même s'il est classique. Les industries les plus traditionnelles peuvent aussi se renouveler et intégrer les nouvelles technologies pour créer de nouvelles habitudes de consommation.


Un centre pour produits recyclés

En Suède, jeter semble être devenu une hérésie. Grande première mondiale : on peut désormais y faire ses courses dans un centre commercial futuriste ne vendant que des produits recyclés. Le centre commercial ReTuna (pour "recyclage" et "Eskilstuna", ville située à 90 km à l'ouest de Stockholm) est mitoyen d'un centre de tri de déchets, et se veut plus qu'un marché aux puces traditionnel. On y trouve 14 boutiques, un restaurant, un centre éducatif, une salle de conférences, trois pop-up stores et un centre de formation grand public (thématique du recyclage, de la réutilisation et de la conception à partir d'objets recyclés). Tout ce qui est vendu au ReTuna provient d'un grand dépôt où sont rassemblés des objets jetés, donnés ou abandonnés, puis recyclés ou rénovés par les travailleurs d'une entreprise sociale. Chaque boutique est spécialisée (fleurs, meubles, décoration, vêtements, jouets pour enfants, appareils électroniques, articles de bricolage...). En 2016, il s'y est vendu pour 8,1 millions de couronnes (830.000 €) de produits recyclés, avec un achat moyen entre 13 et 14 €.

Pensez à... faire le premier pas. Et si, très bientôt, ce type d'initiatives se retrouvait dans tous nos centres commerciaux, feriez-vous partie des enseignes et des marques à promouvoir l'initiative ?

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