DossierMarketing direct : un marché atone ?
3 - L'e-mailing reste leader pour la fidélisation
La progression de l'e-mailing ralentit, mais cette technique reste plébiscitée pour fidéliser les clients. Les organisations envoient moins d'e-mails, mais ceux-ci sont désormais mieux ciblés.
Le dynamisme de l'e-mail est confirmé par les chiffres du routage compilés par le Syndicat national de la communication directe (SNCD) : selon ses estimations, 126 milliards d'emails ont été routés en 2012, soit une progression de 9,5 % en volume et un chiffre d'affaires en hausse de 8 % (94 millions d'euros). De son côté, le portefeuille clients enregistre un bon de + 17 %.
Le SNCD note, pour la seconde année consécutive, un ralentissement de la croissance des volumes envoyés par rapport à 2011 qui s'explique par un secteur de plus en plus mature, qui année après année, améliore ses travaux de segmentation et de personnalisation des e-mails afin de permettre un meilleur ciblage, une meilleure connaissance clients et donc une meilleure exécution des campagnes. " Le marché de l'e-mailing montre un seuil de maturité [+8 % de chiffre d'affaires par rapport à 2011] mais se positionne toujours comme le canal leader dans le domaine de la fidélisation et de la gestion de la relation clients. Enfin, la progression raisonnable du nombre d'emails reçus par internaute montre que le discours pédagogique, tenu par les professionnels du SNCD, sur la mise en place de pratiques respectueuses de l'internaute, porte ses fruits ", commente Didier Farge, président du SNCD.
Selon l'Observatoire du SRI et de Capgemini, le ralentissement de la croissance du marché français du digital s'est accentué au second semestre 2012. L'attentisme lié à la période électorale du premier semestre et la dégradation de la situation économique en fin d'année ont, dans ce secteur, également contribué au ralentissement du marché. Selon Jérôme Bourgeais, vice-president au sein de Capgemini Consulting, " le ralentissement du marché français du digital en 2012 est plus marqué que celui des marchés américain, britannique et allemand. Ce décalage s'explique sans doute par un potentiel marché encore sous-exploité sur le display et sur le mobile. "