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Un Français sur deux adepte de la consommation collaborative

Publié par Catherine Heurtebise le - mis à jour à
Un Français sur deux adepte de la consommation collaborative

Selon l'étude TNS Sofres/Le Groupe La poste Les Français, la consommation collaborative est bien une tendance de fond qui implique des changements de comportements qui semblent devoir durer et une façon de retrouver la confiance dans une société "de défiance".

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La consommation collaborative (le principe "J'ai, tu as, il a, nous partageons, vous partagez...") est incontestablement une valeur montante dans notre société. A la fois attitude responsable et économique, elle gagne chaque jour de nouveaux secteurs. Parfois, il s'agit d'un geste de partage/don avec le café, baguette, sandwich "en attente", un système qui prend son ampleur en Belgique mais aussi en France.

Les Français, la confiance et la consommation collaborative

Nouvelle étude sur le sujet de la consommation collaborative avec Le Groupe La Poste qui, dans le cadre de son Observatoire de la Confiance 2013, a demandé à TNS Sofres d'interroger les Français sur leur rapport à cette nouvelle forme de consommation.

Voici les principaux résultats de l'étude :

- Qu'il s'agisse de revendre des objets, d'acheter en direct, d'occasion, de pratiquer le covoiturage, l'autopartage, le troc, la colocation... La consommation collaborative n'est plus un micro-phénomène et ce sont désormais 48% des Français qui la pratiquent régulièrement et 32% qui disent vouloir s'y mettre quand 20% seulement y semblent réfractaires. Au total ce sont 8 Français sur 10 qui pratiquent ou ont l'intention de pratiquer cette nouvelle façon de consommer.

- A l'heure de ce que beaucoup présentent comme "une société de défiance", 59% des Français disent avoir confiance dans les échanges entre particuliers et même 78% de ceux qui pratiquent la consommation collaborative.

- Au-delà, si la confiance dans l'avenir reste à un niveau très faible, il est notable que les Français qui pratiquent la consommation collaborative se montrent plus confiants et optimistes.

- confiance dans l'avenir : +8 points, à 46%

- confiance dans l'avenir des générations futures : +8, à 36%

- confiance dans la capacité des Français à être solidaires entre eux : +17, à 37%

- confiance dans la reprise économique : +11 points, à 37%

- 51% des adeptes de la consommation collaborative comptent la pratiquer davantage, 41% autant, 8% seulement moins.

- 74% des adeptes de la consommation collaborative estiment que leurs changements de comportements seront durables, 59% qu'ils pourront représenter à l'avenir un poids important dans leurs achats et 66% un poids important dans l'économie en général.

- Ce sont d'abord des considérations relatives au pouvoir d'achat qui les y poussent : payer moins cher (63% de citations) ou trouver des "bons plans" et bonnes affaires (55%). Mais les personnes qui pratiquent régulièrement la consommation collaborative mentionnent également des motivations touchant explicitement au caractère alternatif de ce mode de consommation : la possibilité de faire durer les objets, de leur donner une seconde vie (38%), le fait que ce modèle de consommation soit meilleur pour la société (28%) ou même le seul attrait pour un modèle différent (18%). Une aspiration, de plus en plus sensible du consommateur, à ne pas forcément consommer moins mais consommer mieux.

Quelques freins à lever

- Certains éléments très pratiques peuvent toutefois freiner ces nouveaux types de consommateurs : le manque de garanties et SAV (59% de citations) ou l'absence de sécurisation des transactions financières (48%). Des lacunes logistiques sont également évoquées, notamment le manque de praticité pour récupérer les produits achetés à distance (29%) ou la complexité pour les vendre à distance (14%).

Des freins donc, mais autant d'opportunités aussi, selon l'étude, pour de nouveaux acteurs ou de nouveaux services à imaginer pour les acteurs institutionnels qui peuvent retrouver là une forme de légitimité face à l'émergence très rapide de ces pratiques qui, pour l'instant, les contournent.

Lire aussi sur le sujet sur le Hub de la Poste.

Méthodologie

Cette étude a été réalisée par TNS Sofres pour Le Groupe La Poste. Les interviews ont été effectuées par Internet du 15 au 17 octobre 2013, sur un échantillon national de 1 005 personnes âgées de 15 ans et plus.

 
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