Communiquez multicanal !
Utiliser le multicanal pour diffuser vos informations, promotions... est une question de tactique et d'image, mais aussi de développement de votre appareil de communication, lui offrant universalité, ubiquité et disponibilité absolues. Voici comment réaliser cette mutation en douceur en trois questions clés.
Je m'abonne1 D'après vous, comment tenir compte du comportement multicanal ?
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Réponse :
Chez Quelle, par exemple,
quand les acheteurs internautes utilisent le diptyque "Internet + courrier",
l'Internet représente 53 %. Pour les "Internet + téléphone" : Internet
représente 51 %. Pour les "Internet + Minitel" : Internet représente 49 %. Même
si les supports traditionnels demeurent très présents dans leur esprit, les
outils numériques sont des outils d'instantanéité et de spontanéité, dont
l'attractivité cannibalisent les premiers. Face à pléthore d'informations, le
destinataire de vos communications, sous quelque forme qu'elles soient, devient
par nécessité paresseux, grappilleur, versatile et impatient. Paresseux car la
lecture sur un écran, d'ordinateur, de PDA ou de téléphone portable étant peu
ergonomique et fatigante, il ne veut pas que cela dure trop longtemps.
Grappilleur car devant la masse de données disponibles, tant sur la Toile que
sur sa messagerie, son portable..., il doit déterminer quelle est la valeur
ajoutée d'un message ou d'une conversation avant de s'embarquer dans une
lecture ou une écoute chronophages. Versatile parce que zappeur, dès lors que
cette valeur ajoutée n'est pas détectée. Impatient parce qu'il le fait au bout
de quelques secondes. Moralité : dès les premières phrases de vos textes ou de
votre guide d'entretien, selon les cas, il doit comprendre : 1- en quoi il est
rentable pour lui de poursuivre ; 2- pourquoi ce vecteur de communication est
utilisé. D'autant qu'il est oublieux. Par exemple, sur le Net, il a un jour
répondu à votre "permission list" pour vous indiquer ses choix et ses attentes,
puis, quelques jours plus tard, il reçoit vos e-mails d'information. Comme
prévu. Sauf que, l'internaute, lui, ne s'en souvient plus. C'est pourquoi les
toutes premières lignes de votre envoi doivent systématiquement lui en rappeler
la cause originelle. Tout comme dans un scénario téléphonique. C'est évidemment
plus difficile à faire avec le SMS, par manque de place, ce qui ne sera pas le
cas, en revanche, pour le MMS.
2 Comment dynamiser le contenu de vos communications grâce au multicanal ?
Réponse :
En fonction de votre tactique de communication, posez-vous la
question de l'outil le mieux adapté à la forme, la longueur, la nature des
autres outils utilisés et, bien sûr, au contenu, sur le fond, de votre message.
Ainsi, si vous souhaitez commencer par un teasing, pour susciter la curiosité
de vos cibles en ne leur dévoilant que la moitié d'un argument, le SMS-mailing
peut être tout à fait adapté, d'autant plus s'il prépare l'arrivée d'un appel
téléphonique sur le même terminal mobile. Principe identique pour l'alerte.
Elle consiste en un message annonçant les titres et les "chapôs" des nouveaux
articles de votre newsletter, l'arrivée de nouveaux produits sur votre site web
ou dans les points de vente, ou encore la sortie de votre nouveau catalogue,
etc. Là encore, le message ne doit pas tout dire, sans quoi la curiosité du
lecteur s'émousserait. Le lecteur potentiel n'a plus qu'à cliquer sur le titre
pour accéder immédiatement à l'article correspondant sur votre site. L'e-mail
d'alerte peut être présenté très sobrement, sous la forme de texte brut, car il
donne ainsi toute son importance au contenu. Par ailleurs, le contenu de vos
écrits numérisés doit gagner en concision. Pour cela, ne vous contentez pas de
résumer les textes initiaux de vos supports papier. Par exemple, repensez votre
magazine conso spécifiquement pour le Web. Vous pouvez même le refondre pour
chaque lecteur, en fonction de ses propres desiderata, exprimés lorsqu'il a
choisi ses thèmes de prédilection dans une "permission list", ou en fonction de
ses comportements d'internaute et d'acheteur grâce aux cookies générés pas ses
précédentes visites. Il ne recevra alors plus que des e-mails ou SMS promouvant
les seuls articles présentant, pour lui, une valeur ajoutée potentielle.
Enfin, au-delà de cette adaptation de vos supports traditionnels, proposez
également des outils complémentaires de réponse : web call back pour un e-mail,
adresse e-mail ou numéro court (éventuellement surtaxé) pour un SMS, etc. Vous
offrez ainsi une réponse à tous les comportements de vos cibles.
3 Peut-on passer du numérique au papier ou au téléphone ?
Réponse :
En guise de réponse, voici trois exemples :
8 % des clients du site sepieter.com l'utilisent essentiellement pour accéder à
leur historique de commandes et pour consulter et valider leurs BAT
(enveloppes, têtes de lettre...). Les demandes de devis sont en forte
croissance par e-mail. Quel que soit le canal utilisé pour passer les
commandes, elles sont, en général, confirmées ou commentées par téléphone. La
transparence sur le cheminement de la commande, sa réalisation et sa livraison
sont régulièrement cités comme éléments les plus motivants de recours au
site... mais sans pour autant exclure les appels téléphoniques. Chez iboss.fr,
les clients passent une commande par semaine ou quinzaine, du fait de la
fréquence de leur besoin qui les incite à utiliser Internet (plus rapide, sans
papier...). Ils se servent du site non pas comme d'un magasin virtuel, mais
comme d'un terminal de saisie déporté ! Ils utilisent Internet exclusivement
pour l'acte d'achat, privilégiant le téléphone pour les relations périphériques
(avant-vente, après-vente). On observe aussi une migration "Web to others",
avec un passage à la commande papier ou téléphonique une fois que la relation
commerciale s'est installée. Principaux générateurs de trafic : les moteurs de
recherche et surtout... le off line ! En fidélisation, chez Manutan, les
internautes clients sont sensibles aux mailings papier traditionnels.