Marketing digital : des métiers en tension
Beaucoup d'expériences et très peu d'expertise. C'est l'un des constats du premier "Baromètre des métiers et des compétences de la transition numérique dans le secteur du marketing et de la communication". L'IAB propose une photographie de ces nouveaux métiers qui ne trouvent pas de ... candidats.
Je m'abonneLe premier baromètre des métiers du marketing digital vient d'être dévoilé aux TechDays. Cette étude, amorcée en novembre dernier (ndlr : nom exact : "Etude sur les métiers et les compétences de la transition numérique dans le secteur du marketing et de la communication" (1) - Voir plus loin le Slide Share avec l'étude complète (32 pages)) propose une photographie de ces métiers dont les définitions et les contours demeurent encore très flous. A la fois pour les annonceurs, les agences, les écoles de formation initiale et continue, les recruteurs et ... les directeurs ou responsables marketing eux-mêmes. Entre les deux grandes familles de métiers inhérentes au marketing, soit ceux qui concernent le contenu (content) d'un côté et ceux de la donnée (data) de l'autre, une sorte de zone opaque existe.
Pour Vincent Montet, directeur de la stratégie digitale de l'EFAP et membre du conseil d'administration de l'IAB (Interactive Advertising Bureau) en charge des thématiques de l'emploi et de la formation qui présentait les résultats de cette étude "le marketing digital c'est très peu d'expertises et beaucoup d'expériences. Autrement dit, on ne sait pas toujours qui-fait-quoi. Pourtant, les métiers du marketing digital sont des métiers en tension, autrement dit les entreprises ne trouvent pas sur le marché les bons profils pour accompagner leur mutation numérique ". En question : la formation. Seuls 32% des professionnels marketing digital sont capables, par exemple, de citer une (bonne) formation pour ces métiers. Pour se former ... 56% des professionnels du marketing digital n'ont pas d'autres choix que compter sur la méthode "On the job" (soit le système débrouille), sur des séminaires (51%) ou encore des MOOC (37%).
Parmi les métiers les moins bien formés - soit ceux qui font le plus défaut aujourd'hui et qui manqueront donc demain - on trouve : les animateurs de communautés interne/externe, les chefs de projet e-formation, les consultants e-réputation, les acheteurs d'espaces publicitaires (pourtant l'un des plus anciens métiers du marketing), les responsables de la stratégie mobile, les chefs de projets web mobile et enfin les data scientist.
Mais rien n'est non plus figé dans le marbre ..." Les métiers du marketing digital ne suivent pas le "sacro saint" plan marketing " poursuit Vincent Montet " la vision digitale est une vision courte soit 4 semaines tout au plus. Tous les six mois, un métier explose et de divise en deux ou trois nouveaux métiers par exemple ". Ainsi le community manager devient un content manager ou un social media manager par exemple [voir dans le slide share la cartographie dynamique de certains métiers].
Cartographie des métiers du marketing digital
Top 5 des métiers les plus matures
Top 10 des métiers amenés à perdurer
Lire aussi : Nominations : quels changements à la tête des directions marketing ? (21 au 25 octobre)
L'étude en Slide Share (32 pages)
(1) Une étude IAB France réalisée par Added Value. Sponsors: La Poste, Microsoft et Aquent. Partenaires : SNCD, ACSEL, CPA, EFAP. Mise en design par Data Agency. Le Data Book de cette étude sera disponible dans une dizaine de jours
Méthodologie :
1. Un comité scientifique réuni autour de Jean-Paul Aimetti, professeur titulaire de la chaire études et stratégie Marketing du CNAM, regroupant des représentants de chaque partenaire de l'étude, pour garantir la méthodologie et superviser la qualité de l'étude et ses résultats.
2. Une étude documentaire
3. Une phase d'étude qualitative composée de :
- Entretiens auprès de parties prenantes clés
- Une communauté en ligne impliquant des " metteurs en scène " de l'industrie
- Groupes de discussion regroupant des acteurs des différents métiers
4. Une étude quantitative administrée en ligne auprès des acteurs de l'industrie (400 répondants)
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