Les Français plébiscitent la promo traditionnelle
Prospectus, e-mails, SMS, applications mobiles, réseaux sociaux… Une étude de l'Ifop et de Generix Group recueille le ressenti des Français sur les politiques de promotion et de fidélité des enseignes dans un monde devenu cross canal. On les y découvre dubitatifs sur les nouveaux médias.
Je m'abonneGenerix Group et l’Ifop ont interrogé les Français sur leur perception et leur comportement vis-à-vis des politiques de promotion et de fidélité des enseignes non alimentaires. « Contre toute attente, nous constatons que les Français portent un regard très positif sur les offres promotionnelles en général et ne s'estiment pas saturés par les prospectus, coupons ou e-mails qu'ils reçoivent. Ils plébiscitent d'ailleurs la variété, la praticité et la personnalisation de ces canaux de promotion qui sont souvent à l’origine de leurs achats en magasin ou sur Internet », explique Mike Hadjadj, directeur marketing & communication de Generix Group.
Les principaux enseignements de cette enquête (menée auprès d’un échantillon de 1001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus)
- 41% des Français déclarent recevoir trop de promotions par e-mail alors qu’ils sont 50% à déclarer en recevoir suffisamment via des prospectus.
- 56% des Français ont pour réflexe de comparer les prix quand ils reçoivent de la publicité.
- Les promotions en magasin (64%), via les coupons (61%) et les prospectus (58%), sont celles qui incitent le plus les Français à aller acheter en magasin.
- Pour leur part, les promotions recommandées par un ami (65%) et reçues par e-mail (64%) déclenchent une visite sur le site web pour en savoir plus.
- Les offres promotionnelles reçues par e-mail sont perçues comme les plus personnalisées (33%), intéressantes (27%) et variées (33%).
- Les Français possèdent en moyenne cinq cartes de fidélité à des enseignes et cinq comptes sur des sites marchands. Ils ressentent ainsi une relation privilégiée avec leur enseigne (clients VIP).
- Près d’un Français sur deux (47%) se renseigne sur Internet avant d’acheter un article en magasin alors qu’un sur quatre (25%) se renseigne en magasin pour acheter sur Internet.
Contre toute attente, les Français ne s’estiment pas saturés par la publicité ! Quel que soit le type d’enseigne (culture-loisirs, habillement-mode, high-tech, équipement de la maison) et le canal utilisé, la majorité des Français ne se sent pas envahie par “trop d’offres promotionnelles”. En moyenne, ils sont même 74% à considérer qu’ils en reçoivent "suffisamment" ou "pas assez" en magasin. En revanche, ils sont quasiment 15% à vouloir recevoir plus de promotions via des coupons (surtout dans les enseignes de culture et loisirs (17%). Une appétence peu surprenante, car 28% des Français les placent en tête des promotions les plus pratiques à utiliser. Quand ils reçoivent une promotion, le réflexe des Français est d’aller comparer les prix. Tous canaux confondus, les Français sont en moyenne 56% à agir de la sorte. Ce réflexe égale ou dépasse les 70% lorsque la promotion est reçue via les prospectus (70%), par recommandation d’un ami (70%) ou en magasin (73%).
Les offres promotionnelles reçues de façon traditionnelle sont celles qui déclenchent le plus d’achats en magasin. Les promotions reçues en magasin (64%), via les coupons (61%) et les prospectus (58%) sont celles qui poussent le plus les Français à aller acheter en magasin. De même, les offres reçues par e-mail (47%) ou par recommandation d’un ami (41%) incitent le plus à l’achat sur le Web. Les Français renoncent à utiliser une offre promotionnelle quand elle concerne des produits jugés inintéressants (83%), ne s’applique que sous certaines conditions (78%) ou n’est pas avantageuse (73%).
Les promotions reçues par les réseaux sociaux, les smartphones et SMS peinent encore à intéresser les Français
Ces canaux sont ceux par lesquels les Français reçoivent pour l’instant le moins d’offres commerciales toutes enseignes confondues : en moyenne ils sont 65% à ne pas en recevoir par smartphone, 59% par SMS, 42% par les réseaux sociaux.
Et quand ils en reçoivent par ces biais, leur premier réflexe est de ne pas les utiliser ou de les jeter. La raison ? Ils sont perçus comme transmettant les offres les moins personnalisées, les moins intéressantes et les moins variées, contrairement à l’e-mail, qui domine ces catégories.
Ils possèdent en moyenne cinq cartes de fidélité à des enseignes et cinq comptes sur des sites marchands, sachant que les deux modes sont liés : ceux qui ont plus de dix comptes sur des sites marchands possèdent en moyenne dix cartes de fidélité. Ainsi, les comptes et cartes de fidélité transforment les Français en VIP. Effectivement, ils sont en moyenne 61% à dire que la carte ou le compte de fidélité leur donne accès à des offres ou à des services exclusifs, et 58% déclarent bénéficier de promotions plus intéressantes que les personnes qui n’ont pas de compte client. Ces chiffres atteignent respectivement 65% et 62% dans le secteur de la mode et de l’habillement.
- Un Français sur trois accède à ses comptes clients via son smartphone ou sa tablette. Ils sont 32% en moyenne à consulter leurs comptes client de cette façon. Un chiffre qui atteint 34% dans les enseignes de culture et loisirs et les enseignes de produits high-tech.
- Quasiment un Français sur deux se renseigne sur Internet avant d’acheter un article en magasin (47%).
Les clients des enseignes de high-tech sont les plus nombreux à procéder de la sorte (54%), contrairement à ceux des enseignes de textile et de la mode (41%).
D’une part, ils sont 25% à avoir le réflexe de réaliser leur achat sur Internet lorsqu’un article n’est plus disponible en magasin.
D’autre part, ils sont également 25% à utiliser leur magasin comme un show-room ; c’est-à-dire qu’ils ont l’habitude d’y repérer un article avant de l’acheter sur Internet. « Au niveau des applications mobiles (smartphone et tablette), on note avec surprise qu’un tiers des Français consulte déjà son compte de fidélité (relevé de points, historique d’achat, suivi de commande…) mais que le push de promotions personnalisées ne s’y est pas encore développée. Enfin, loin d’opposer les boutiques traditionnelles et en ligne, le consommateur Français joue sur la complémentarité des canaux en modifiant son parcours d’achat pour une meilleure information et plus de liberté », conclut Mike Hadjadj.
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L’intégralité de l’étude est disponible en téléchargement ici