Les services à domicile, le secteur public et les enseignes généralistes augmentent leurs investissements
Grâce à une hausse de leurs dépenses de 81%, le secteur public, la restauration et autres services à domicile permettent au secteur des services de préserver dans l'ensemble leur niveau d'investissement global avec une baisse de seulement 1%.
Avec +7%, les enseignes généralistes sont les autres annonceurs à augmenter leurs investissements publicitaires, au contraire des enseignes spécialisées qui, avec -26% de dépenses, font régresser les investissements du secteur distribution de 15%.
Culture et loisirs, ainsi que tourisme et restauration et enfin beauté et mode accusent les plus fortes baisses avec respectivement -40, -33, -30 et -24% d'investissements. Ces secteurs ont été quasiment à l'arrêt durant des semaines et n'ont pu redémarrer rapidement, note le communiqué du BUMP.
Les télécommunications reculent de -10% malgré les segments de la SVOD, des objets connectés ou les offres multiplay présentes en publicité cette année.
Le secteur de l'automobile a réduit ses investissements médias (-18%), notamment sur les campagnes modèles ou promotionnelles, tandis que le segment des voitures vertes poursuit sa forte progression avec 2,2 fois plus de pression publicitaire.
Concernant les établissements financiers, les investissements publicitaires sont réduits cette année du fait d'un net désengagement de la part des banques et des organismes de crédit, contre une activité en hausse pour les assureurs.
Le BUMP anticipe enfin pour 2020 une baisse des investissements, avec des écarts importants selon les activités impactées par le reconfinement. Son communiqué note, sur le périmètre des 5 médias avec le search et le display, que le marché devrait chuter dans l'ensemble de -16%, dans une fourchette variant de -8,3% pour l'industrie, et à -17,9% pour le secteur des biens de consommation et d'équipement des ménages.
Ces regroupements masquent en réalité des variations beaucoup plus importantes à un niveau moins agrégé selon l'impact des mesures sanitaires sur l'activité économique. Ainsi par exemple, les dépenses publicitaires de la distribution généraliste progresseront de 6% alors que celles de la distribution spécialisée baisseront de -25%. Dans les biens de consommation, les produits d'entretien résisteront beaucoup mieux à la crise sanitaire (-0,5%) que les boissons (-29%) ou que les produits d'hygiène/beauté (-28%).