La pub prend la voie des airs
Novateur, hyper-mobile et spectaculaire, l'avion offre son fuselage aux marques soucieuses de notoriété. Bostik et Onboard Régie inaugurent, avec Transavia, une nouvelle ligne publicitaire.
Je m'abonne"The sky is the limit" ? Plus vraiment! Les modes d'affichage au sol rivalisent encore d'innovations que déjà, la publicité s'envole sur un nouveau support, l'avion.
Régie exclusive de la compagnie Transavia France, la filiale low cost d'Air France, ONBOARD Régie vient de lancer la première campagne publicitaire sur un avion, pour son client Bostik.
Le fabricant de colle, récemment entré dans le giron du groupe français Akerma, a choisi ce support spectaculaire pour gagner en notoriété auprès des consommateurs français et européens, grand public et professionnels confondus. Il attend plus de 8 millions de contacts en aéroports pendant les six mois que durera la campagne. Les avions de Transavia effectuant plusieurs rotations par jour, la portée de l'affichage sera multipliée d'autant.
"La marque, qui réalise 300 millions de CA en France, est surtout connue à l'étranger, explique Pascal Paul, président et fondateur d'ONBOARD Media. Le gain de notoriété est un objectif stratégique pour le développement du groupe Akerma. Il fallait à la fois frapper fort et sur des marchés multiples".
Effet "Waouh" et impact européen
L'avion s'impose alors comme la meilleure réponse. Le moyen de transport devient un média :
- Nouveau, car les seules initiatives à ce jour sont plus artistiques que commerciales (un jet StarWars pour la compagnie aérienne nippone ANA, et un avion Tintin pour la compagnie belge Brussels Airlines);
- Sensationnel, "l'effet Waouh fonctionne à plein", se réjouit Pascal Paul, ce qui est parfait pour une recherche de notoriété;
- Original, "car les concurrents ne le font pas";
- Multi-marchés, car l'exposition au message a lieu dans plusieurs pays par jour. "Ce matin, l'avion décolle de Tel Avive et il sera cet après-midi à Dublin. Pas besoin d'aller faire une campagne dans chaque pays. Transavia dessert 47 aéroports dans une quarantaine de pays".
Une efficacité qui a un prix
Même si l'annonceur ne communique pas sur le budget précis de la campagne, celui-ci se chiffrerait en centaines de milliers d'euros. "Les contraintes techniques et sécuritaires sont très lourdes, précise Pascal Paul. Et il est compliqué d'immobiliser un appareil. Imaginez le cout d'un avion au sol pendant 3 jours!"
Le dispositif comprend à la fois un habillage extérieur du fuselage, par un sticker de 250 m2, et un message publicitaire placé sur tous les appui-têtes de la cabine. L'impact est donc à la fois intérieur et extérieur, et touche aussi bien les passagers que ceux qui se contentent de regarder l'avion, parfois avec une admiration partagée.
" Nous nous sommes rendus compte que les spotteurs, ces passionnés qui se placent en bout de pistes et prennent les avions en photos, avaient pris beaucoup de clichés et les partageaient sur les réseaux sociaux ", raconte Pascal Paul. Une réaction spontanée qui renforce la notoriété de la campagne et complète le dispositif digital, qui comprend un site dédié, Fly With Bostik, et un jeu-concours avec des billets d'avions à gagner.
Un ciel sans nuages...
L'opération, inaugurée fin juin à Orly devant les clients et les salariés de Bostik, est déjà un succès pour ONBOARD Média. " Nous avons enregistré trois ou quatre demandes d'avions d'ici à la fin de l'année ", précise Pascal Paul, qui a plus de 15 ans d'expérience dans le marketing du divertissement à bord (tous moyens de transports, avec des magazines de bord et des animations clients).
" Aujourd'hui, je réalise mon rêve, faire voler les marques dans les airs ! "
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