Conjoncture difficile pour CSA
L'institut du groupe Bolloré, présidé par Bernard Sananès, connaît une période de remous : échec de la fusion prévue entre CSA et LH2, départs, pertes... Les rumeurs vont bon train.
Je m'abonne"Le CSA nouveau est arrivé" titrait e-marketing.fr en décembre 2011. Moins de deux ans après son arrivée à la tête de l'institut CSA, Bernard Sananès ne semble pas avoir fait l'unanimité en interne. Une partie des équipes historiques s'est sentie exclue du nouveau CSA. Certains collaborateurs sont partis. Les orientations stratégiques prises par le président n'ont pas fait l'unanimité."La cote de Sananès chute chez CSA", titrait "La Lettre A" du 17 janvier dernier.
Pas de réponse officielle du côté de la direction de l'institut. Parmi les certitudes : le projet de fusion entre CSA et LH2, présidé par Jean-François Levionnois, (fusion qui aurait permis quasiment de doubler le chiffre d'affaires) a été abandonné, suite à un désaccord sur le montant de la cession (jugé excessif par le groupe Bolloré). Cet abandon, ajouté à des difficultés RH (gel des salaires...) et au projet de déménagement du centre de Paris à Puteaux (fief du groupe), sans oublier la crise du marché des études... auraient accentué la morosité interne. Parmi les départs : celui prochain de Charlotte Tortora, directrice du planning stratégique.
En ce qui concerne les résultats, le chiffre de 2 millions d'euros de pertes, annoncé par "La Lettre A" serait sur-estimé. Ces dernières seraient inférieures à celles de 2011, pour un CA en progression de 8% en 2012 (il était de 34 millions d'euros en 2011, d'après le classement Marketing Magazine).
CSA se relèvera-t-il de cette crise ? Son président n'a pas l'intention de baisser les bras. il devrait annoncer, à l'occasion du déménagement prévu fin février, un nouveau business-model centré sur des études plus orientées "conseil". Le département conseil, baptisé BSA (Bernard Sananès Conseil) représenterait près de 10% du CA de l'institut.