Ipsos France plutôt optimiste
Malgré la crise qui touche le marché des études, Ipsos France annonce un CA 2012 en légère croissance. Commentaires de Dominique Lévy, sa directrice générale, qui veut miser encore plus sur l'innovation et la différenciation.
"Nous allons annoncer une progression de notre chiffre d'affaires pour 2012 même si l'année a été dure", déclare Dominique Lévy, directrice générale d'Ipsos France. Une petite croissance qui n'était pas évidente, selon Dominique Lévy, compte tenu du contexte et de l'intégration de Synovate. Le CA d'Ipsos France 2011 déclaré était de 114,3 millions d'euros (sans l'intégration de Synovate), ce qui représente une progression de 11 %. Le nouvel Ipsos France représentait (avec Synovate) pour 2011 un CA annoncé de 131 millions d'euros. Le CA 2012 sera connu d'ici la fin du premier trimestre.
Satisfaction quantitative mais aussi qualitative "avec, à côté des demandes d'études classiques, de nouvelles études avec des compétitions contre de nouveaux instituts aiguillons, plus petits qui nous obligent à nous remuer", note la directrice générale.
Autre satisfectit : la progression de l'usage des smartphones en collecte, avec des réponses mais aussi des images, de sons... Ces études d'interviews via smartphones concernent la satisfaction client, les études shoppers, publicitaires...
Les métiers qui ont progressé en 2012 pour Ipsos France : politique/corporate (année électorale oblige, "mais pas seulement"), medias et technologies, publicité. L'activité a été plus "soft" en marketing. Sur ce point, Estelle Guérin (ex Lindt) qui avait rejoint Ipsos France comme directrice d'Ipsos Marketing, n'est pas restée. Pour l'instant, c'est Dominique Lévy qui cumule la direction générale d'Ipsos France et d'Ipsos Marketing.
Parmi les projets 2013 : le renforcement des opérations avec l'arrivée de Laurence Lebouteiller (ex-TNS Sofres) comme directrice d'Ipsos Observer (qui regroupe les opérations et les grandes enquêtes).
Autre chantier : les RH. Amaury de Condé, ex-Synovate, DRH d'Ipsos France (650 personnes), est chargé de mettre en place un programme de formation, recrutement, mobilité interne... Enfin, Ipsos France a décidé de communiquer davantage. "Le marché a besoin de push et de différenciation", insiste Dominique Lévy, en concluant : "On ne peut pas rester les deux pieds dans le même sabot. Il faut recréer de la valeur ajoutée".
2012 : une baisse de plus de 4% pour les instituts selon les prévisions du Syntec
2012 s'annonce comme une année difficile pour les instituts. S'appuyant sur son étude d'activité 2011 (+2,4% vs 2010) et ses indicateurs de facturation (+3,3% pour 2011), en extrapolant à fin novembre 2012, le Syntec Etudes Marketing & Opinion constate une baisse d'activité à -3,6% pour l'ensemble des adhérents (65 au total dont 33 ont donné leurs prévisions 2012, représentant environ 95% des adhérents). "Nous prévoyons pour l'activité 2012 une baisse entre 4% et 4,5%", annonce Patrice Bergen, président du Syntec, en développant : "Le marché va mal pour plusieurs raisons : le contexte de la crise économique mais aussi au fait que l'offre des instituts ne correspond plus toujours adéquation aux attentes du marché". Et le président de l'association de lancer un appel pour plus d'agilité "de façon à remobiliser ce secteur qui pèse plus de 30 000 emplois dont 22 000 emplois à plein temps".
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