Nomade marketing
Par une étrange coïncidence - mais en est-ce vraiment une ? - ce numéro de
Marketing Magazine est, presque, un numéro thématique. Sans que cela fut une
intention de départ. Qu'on en juge : un article de Veille consacré à la
mutation des gares qui deviennent progressivement des espaces de services pour
consommateurs nomades, une Interview de responsables de la SNCF qui expliquent
comment leur entreprise se transforme en groupe de services de transport, qui
plus est européen, un Dossier Médias qui rend compte des réflexions et actions
des différents médias face à la mobilité des consommateurs, sans oublier un
article qui relate une première en matière d'études au niveau des Wapernautes,
cette race (peut-être) en devenir d'utilisateurs de mobiles d'un nouveau genre,
quelques données sur les internautes, ces nouveaux voyageurs du virtuel, etc.
On l'aura compris, ce numéro d'avant-vacances est fortement teinté de
nomadisme, de mobilité. L'une de ces dimensions qui, même si l'on ne peut plus
vraiment la qualifier de "nouvelle", influe de manière certaine sur la
réflexion marketing. Quel que soit son domaine d'application : produits,
services, dont la distribution bien sûr, médias... et ce, aussi bien en matière
de B to C que de B to B, pour utiliser les abréviations en vogue. Mais
également en matière de marque. Car, quelque part, le consommateur zappeur ou
infidèle est lui aussi un nomade. Tout cela sur fond d'impact des nouvelles
technologies. L'un des intérêts de cette réflexion réside sans doute dans le
fait que, dans ce domaine, l'on ne peut que difficilement développer des
schémas classiques. Que les traditionnelles quantifications ou classifications
par segments, en dehors de certaines populations bien identifiées, sont
relativement inopérantes. Ce qui en soi constitue une opportunité des plus
intéressantes pour les démarches qualitatives. Qui avaient déjà le vent en
poupe, mais trouvent là une nouveau territoire de légitimité.