Banque : les Français prêts à changer de comportements ?
Face à un contexte bancaire en pleine évolution, tant du côté de l'offre que des clients, Efficience 3 vient de lancer le "Baromètre de l'Attractivité des banques", destiné, en particulier, à évaluer les risques de transferts. Les premiers résultats généraux.
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«Aujourd'hui, l'offre bancaire révèle un certain nombre de faiblesses
généralisées provoquant une certaine lassitude face à l'indifférenciation de
l'offre, une inquiétude accrue compte tenu du développement des automates et
des services à distance et un agacement croissant en raison des frais et
services payants subis ou annoncés, estime Christian de Thieulloy, directeur
Omnibus France d'Efficience 3. Par ailleurs, des attentes des clients ne
semblent pas être prises suffisamment au sérieux. Et, notamment, le besoin
d'être mieux informés, l'exigence vis-à-vis de sa propre banque pour qu'elle
communique et agisse plus vite, plus clairement et plus positivement, ainsi que
certains nouveaux comportements, principalement chez les jeunes. » Pour mesurer
si ces "faiblesses" risquent de modifier le paysage bancaire et en particulier
générer des transferts entre enseignes, l'institut a donc lancé le "Baromètre
de l'Attractivité des banques", qui prend en compte seize établissements. Les
résultats de la première vague indiquent en premier lieu que les Français ont
une assez bonne connaissance du secteur bancaire, 4 à 5 noms leur venant
spontanément à l'esprit. Huit obtiennent par ailleurs une notoriété assistée
supérieure à 90 %. En revanche, le souvenir spontané de leurs communications
publicitaires est plus faible, près d'un Français sur cinq ne pouvant
spontanément citer un établissement, quel que soit le média.
Pas de différence pour 81 % des Français
Pour plus de quatre Français sur
cinq, il n'existe pas de réelles différences entre les banques ; 10 % des
répondants considérant qu'il existe une banque vraiment meilleure que les
autres et 9 % qu'il en existe plusieurs. Une banque est principalement citée
comme étant meilleure que ses concurrentes : le Crédit Agricole. Et, si une
banque est "meilleure", c'est principalement en raison de ses qualités d'écoute
et de disponibilité et des produits et services qu'elle propose. Que d'autres
banques soient "meilleures" ne signifie pas que les Français soient
insatisfaits de leur banque principale ; ils ne sont que 8 % à le déclarer ; la
palme de la satisfaction (96,5 %) revenant au Crédit Mutuel. Quand ils sont
insatisfaits, ils critiquent principalement les produits, le suivi et
l'interlocuteur. Néanmoins, 18 % déclarent qu'au cours des derniers mois,
l'idée de changer de banque leur est venue à l'esprit. Et c'est bien, au-delà
du traditionnel déménagement, l'insatisfaction qui peut provoquer le départ
d'une banque. Vers quelle banque iraient-ils ? Un groupe de quatre banques se
détache avec un taux d'attractivité de l'ordre de 50 % (par ordre alphabétique
: Caisse d'Epargne, Crédit Agricole, La Poste et la Société Générale), suivi
d'un groupe de quatre organismes, avec un taux entre 33 et 45 %. Compte tenu du
contexte, les mouvements de transfert vont-ils s'accélérer ? Pour le savoir,
Efficience 3 a décidé de compléter, depuis le mois d'avril dernier, son
Baromètre, par un suivi mensuel de la "Mobilité bancaire".