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L'offre médias en 2009

Publié par La rédaction le

L'offre télévisuelle se diversifie et Internet se démocratise. L'audience radio revient à la normale quand celle de la presse magazine s fragmente.

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@ Source : Médiamétrie - Médiamat

I/ Mutation de l'audience TV

La télé aura eu en 2009 autant de succès qu'en 2008, voire davantage. La TNT gagne du terrain et la suppression de la publicité après 20 heures sur le service public n'a pas eu d'impact significatif sur l'audience pour les grandes chaînes historiques...

La baisse de l'audience continue pour les chaînes historiques. Loin de tout catastrophisme, la décroissance, amorcée en 2007 puis confirmée en 2008, perdure en 2009. Pour quelles raisons? Toujours la montée en puissance des chaînes de la TNT et le nombre croissant de foyers équipés en réception numérique. Le déploiement du «numérique de terre» annonce la fin inexorable de 'analogique sur le territoire français. Le glas de l'analogique est d'ailleurs toujours prévu pour novembre 2011 Ainsi, le rééquilibrage de l'audience du média télévision ne connaîtra pas de stabilisation avant cette période, où la quasi-totalité des foyers français recevront une offre élargie. Cette prédiction ne vaut bien sûr que dans le cas où l'offre télévisuelle demeure la même, c'est-à-dire avec l'existant, qui comprend à ce jour 18 chaînes gratuites. Or, à la mort de l'analogique, le territoire français bénéficiera de fréquences supplémentaires disponibles pour de nouvelles chaînes gratuites sur la TNT. Bref, la mutation de l'audience et du paysage audiovisuel français risque bien d'évoluer jusqu'en 2013 au moins avant de se stabiliser.

A - Les chaînes historiques reculent toujours...

Avec des parts de marché en baisse, malgré une audience toujours forte pour les chaînes nationales historiques, 2009 s'affiche comme «le changement dans la continuité» en matière de place sur le podium de la part d'audience (ou PDA). Selon le Médiamat annuel publié par Médiamétrie, TF1, qui en 2008 enregistrait une part d'audience annuelle de 272 % (contre 30,7 % en 2007), cède 1.1 point et conserve sa première place sur le podium. La perte d'audience s'est avérée moins marquée pour France 2, qui passe de 175 % à 16,7 % (- 0,8 %), et occupe désormais la deuxième position Quant à France 3, qui n'a perdu que 0,8 point entre 2007 et 2008, elle a reculé en 2009 de 1,4 point, pour s'établir à 11,8 % de PDA. Toujours résistante au recul depuis trois ans, M6 tire son épingle du jeu pour enregistrer cette année une PDA annuelle de 10,8 %, soit un recul de seulement 0,2 %. Si, en réception analogique hertzienne, Arte et France 5 conservent des audiences stables sur leur canal partagé, avec respectivement 1,7 % et 3 % de PDA (avant 19 heures pour France 5 et après 19 heures pour Arte), les deux chaînes enregistrent un très léger recul sur tous les modes de diffusion: de - 0,3 point pour Arte à 2,5 % de PDA et de - 0,4 point à 5,1 %de PDA.

B - La TNT continue sur sa lancée

Une augmentation de + 5,2 points en 2008, + 4,1 points en 2009... L' audience des chaînes de la TNT peut se targuer d'une croissance quasi linéaire en 2009 avec les groupes TF1 et M6 dans le peloton de tête. TMC (Groupe TF1) s'offre la première place, avec 2,6 % de PDA (+ 0,4 %) tandis que le groupe M6 s'octroie la seconde, avec W9 et ses 2,5 % de PDA (+ 0,8 %). Gull (Lagardère Active), sur la troisième marche du podium, a enregistré une croissance de sa PDA de 0,3 point à 1,8 %. En termes de gain de PDA, France 4 (1,1 % de PDA), Virgin 17 (0,7 % de PDA) et iTélé (0,5 % de PDA) ne comptent que 0,2 point de plus par rapport à l'année 2008, suivies par Gulli et BFMTV (0,7 % de PDA), avec + 0,3 point. W9 et Direct8 (1 ,4 % de PDA) (Bolloré Médias) enregistrent la croissance la plus importante, avec 0,7 point, suivies par NRJ12 (1,5 % de PDA) (NRJ Group) avec + 0,5 point, et NT1 (1,4 % de PDA) (Groupe TF1 ) et TMC, toutes deux à + 0,4 point Alors que les nouvelles chaînes de la TNT (hors chaînes historiques) ne représentaient que 2,7 % de part d'audience à ses débuts, pour sa première année d'existence en 2006, cette offre élargie a représenté 15,2 % de PDA en 2009. Pour la première fois, elle passe devant la part d'audience totale des chaînes de complément du câble et du satellite, lesquelles totalisent 12,7 % de part d'audience sur l'ensemble de la période (11,6 % de PDA en 2007 et 12,6 % en 2008)

C - Pas de dommages collatéraux après la suppression de la publicité sur France Télévisions

Nous nous sommes interrogés sur l'impact de la suppression de la publicité après 20 heures sur les antennes de France Télévision et notamment sur d'éventuels dommages collatéraux face à l'audience en général. « L 'avancement de l'horaire de début de prime time pour les chaînes de France Télévisions et l'effet de calage qui a été suivi par les autres chaînes a créé un décalage globalement favorable au début de soirée... et défavorable au night time», souligne Médiamétrie. Globalement, l'institut de mesure constate qu'en 2009, «la consommation télévisée en soirée aura été très proche de celle de 2008, avec 23,2 millions de téléspectateurs présents devant les programmes entre 20 h 30 et 22 h 30» et note cependant «une disparité entre les chaînes », notamment lors du carrefour, entre 20 h 30 et 21 h 00, et les tranches horaires au sein de ce prime time, avec «des téléspectateurs plus nombreux entre 20 h 41 et 22 h 05, et moins nombreux entre 22 h 05 et 22 h 30». Si l'audience des chaînes continue sa mutation, l'audience du média télévision affiche encore et toujours sa bonne santé. Pour témoin, la durée moyenne passée devant le petit écran sur l'année, qui, en 2009, a gagné une minute sur les quatre ans et plus à 3 h 25 (contre 3 h 24 en 2008), deux minutes de plus pour le segment «ménagère de moins de 50 ans» à 3 h 34. Le segment CSP+ demeure inchangé à 2 h 45. Côté analyse de l'offre télévisuelle, Médiamétrie a, pour la période 2009, tenu compte des programmes diffusés sur W9, ajoutés à ceux de TF1, France 2, France 3, Arte, France 5 et M6. Les fictions et les magazines ont été largement vus et ont respectivement représenté 25,4 et 171 % de la consommation télévisuelle. Les séries américaines boostent encore l'audience et s'avèrent toujours aussi fédératrices. A titre d'exemple, Dr House et Les Experts Manhattan sur TF1 passent la barre des 10 millions de téléspectateurs. Sur France 2, FBI Portés disparus et Cold Case atteignent respectivement 73 et 6,6 millions de téléspectateurs. Sur M6, NCIS a réuni 7,8 millions de téléspectateurs. Les séries françaises ne sont pas en reste: Joséphine Ange Gardien (TF1 ) est la série française la plus regardée, avec 8,1 millions de fidèles, suivie de près par Julie Lescault (7,9 millions). Sur France 3, Plus Belle la Vie rassemble plus de 6,3 millions de téléspectateurs. En termes de records d'audience de l'année, c'est encore TF1 qui s'affiche en leader incontesté, après avoir rassemblé près de 1 2,3 millions de téléspectateurs (53,1 % de PDA) le 6 mars 2009 avec Les Enfoirés font leur cinéma. La meilleure audience de France 2 a été réalisée par Home, le documentaire de Yahn-Arthus Bertrand, diffusé le 5 juin 2009 (8,3 millions de téléspectateurs - 14,3 % de PDA)

D - La TV délinéarisée progresse toujours

9,3 millions... Il s'agit du nombre de personnes qui, en France, regardent régulièrement des programmes en différé, que ce soit au travers d'enregistrements effectués sur les bonnes mais vieillissantes cassettes VHS, les DVD, ou sur les PVR, les personal video recorders. Selon Médiamétrie et son étude Global TV, sur ces 9,3 millions d'individus, plus de 3,4 millions sont passés à l'enregistrement dématérialisé (PVR). Ce mode de visionnage est désormais présent dans plus d'un foyer sur cinq. Quant à la catch-up TV, la fameuse télévision de rattrapage, la même étude soulignait au premier trimestre 2010 que plus de «10,6 millions de personnes avaient déjà goûté à ce mode de consommation».

Le streaming a également le vent en poupe, avec plus de 73 millions d'individus (14 % de la population) qui ont déjà regardé un contenu de télévision sur Internet (contre 6,6 millions en avril - mai 2009), soit une hausse de 10 % en un an. Enfin, sur l'ensemble de la population, près d'un jeune sur deux (1 5 - 24 ans) est adepte de la catch-up TV sur ordinateur ou poste de TV, ce qui représente une personne sur cinq, toutes tranches d'âge confondues. «La nature des programmes regardés est différente selon le mode de différé», conclut l'étude: sur cassette vidéo, DVD ou PVR, on regarde plutôt les films et les séries en catch-up.

La VOD gratuite sur TV progresse

«Sur un an, la VOD sur TV enregistre une progression significative» souligne l'étude « Video 360», réalisée par Médiamétrie et le Cabinet NPA Conseil. Une pratique qui ne concerne que la population équipée de la TV par ADSL et câble, soit 11,8 millions d'individus âgés de 15 ans et plus. Ainsi 2,6 % d'entre eux (1,3 million d'individus) utilisent tous les mois les services de vidéo à la demande sur leur poste de télévision. Côté budget, les utilisateurs ont consacré en moyenne 17 euros à la VOD sur leur poste de télévision, entre le dernier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009. Un budget supérieur à celui consacré par les utilisateurs de VOD sur ordinateur (11 euros). Par ailleurs, le modèle de gratuité avec insertions publicitaires est plébiscité à 46,9 %, pour un visionnage avec deux coupures de publicité.

La TV HD en nette croissance en 2008

Les Français prennent goût à la haute définition, proposée à la fois par la TNT, le câble et le satellite. Plus de 9 millions de foyers sont aujourd'hui équipés de téléviseurs compatibles HD, selon la dernière étude Médiamétrie/Gfk, «Référence des équipements multimédias». En un an, plus de 3,8 millions de foyers se sont dotés de cette nouvelle génération de téléviseurs, soit une croissance de 70 % sur la période. Quant à l'équipement en téléviseurs à écran plat, il enregistre une croissance de 14 points en un an, avec plus de 11 millions de foyers équipés aujourd'hui. Ils étaient près de 7,9 millions à la même période en mars 2008. Ces écrans plats constituent, en 2009, 44 % des équipements TV et représentaient 31 % des foyers équipés TV en janvier-mars 2008.

II/ Le média radio enregistre une année record

Les Français se sont intéressés davantage aux radios généralistes et musicales en début d'année 2010. Après la baisse amorcée en 2008 et confirmée début 2009, la reprise est bien au rendez-vous, avec des audiences supérieures à celles de 2007...

Le média radio a atteint un record en ce début d'année 2010, à en croire les chiffres révélés par la dernière vague de l'étude «126 000 radios» de Médiamétrie sur la période janvier - mars 2010. Si la durée d'écoute par auditeurs (DEA) est passée en un an de 3 h 03 en semaine à 2 h 55 sur la période étudiée, la radio compte 43,04 millions d'auditeurs au quotidien, soit 700 000 de plus qu'il y a un an. La radio est donc écoutée par davantage d'individus, mais sur une durée sensiblement plus restreinte. Une croissance qui se traduit en un an par l'augmentation de l'audience cumulée, passée de 81,5 % en janvier - mars 2009 à 82,7 % sur la même période un an plus tard.

A - Les généralistes et musicales à la hausse

En une année, les thématiques (France Culture, France Info, France Musique et Radio Classique) ont perdu du terrain en termes d'audience cumulée (AC) et de part d'audience: - 0,8 point d'AC à 12,8 % et - 0,6 point de PDA à 73 %. La tendance est à la hausse chez les généralistes et les musicales. Celles-ci arrivent largement en tête, avec 39,5 % d'audience cumulée, contre 38,3 % un an plus tôt, et 43,6 % de part d'audience, contre 42,1 % en janvier - mars 2009. Rappelons que l'audience cumulée mesure le pourcentage de personnes ayant écouté une radio donnée au moins une fois dans la journée, tandis que la part d'audience tient compte de la durée d'écoute. Le tiercé des radios les plus écoutées demeure inchangé RTL reste en tête avec plus de 6,5 millions d'auditeurs et 12,5 % d'audience cumulée, en légère baisse par rapport aux 12,7 % de la période précédente (novembre - décembre 2009), mais en hausse par rapport à janvier - mars 2009 (12,3 %). France Inter enregistre une hausse de 0,2 point, avec 10,4 % d'audience cumulée, contre 10,2 % il y a un an. Enfin, Europe 1 conserve la troisième position, mais avec 10,1 % d'audience cumulée, contre 9,4 % en 2009: il s'agit de la plus forte hausse en termes d'audience. Côté musicales, NRJ conserve sa position de leader, malgré une perte de 0,6 point en un an. Chérie FM, Nostalgie, Rire et Chanson, Fun Radio et Skyrock ont vu leurs audiences augmenter, alors que RTL2, MFM et Virgin Radio ont perdu des auditeurs. Médiamétrie propose également son Panel radio et mesure le nombre de personnes à l'écoute du média, ainsi que la fréquence d'écoute sur une période de 23 jours. Deux panels ont ainsi été interrogés du 26 septembre au 18 octobre 2009, et du 16 janvier au 7 février 2010. Cela a apporté un complément d'information sur les comportements des auditeurs sur une période longue. Cette étude révélait des données comme les transferts d'une station à l'autre, le renouvellement et la fidélité de l'auditoire.

Sur une période de trois semaines complètes, 93,9 % des personnes âgées de 13 ans et plus ont écouté au moins une fois la radio. Côtés habitudes et lieux d'écoute, le Panel radio souligne pour la période que 779 % des personnes ont écouté la radio à domicile et 74,8 % en voiture. Lécoute à domicile est plus régulière, avec 13,3 jours d'écoute par auditeur en moyenne sur 21 jours, contre 10,8 jours en moyenne en voiture.

B - Mobilité et catch-up radio

A l'instar de la catch-up TV, la catch-up radio connaît un engouement certain. La dernière étude mensuelle Médiamétrie/E-Stat analyse l'offre de catch-up radio par thématiques en comptabilisant le nombre de téléchargements de programmes. En termes d'instantané représentatif des desiderata des auditeurs, la demande de ces derniers s'avère davantage axée sur le divertissement, la culture et l'information. En avril 2010, quelque 13,8 millions de téléchargements ont été effectués. Près de 6,1 millions concernent le divertissement, 4,1 millions la culture et 2,5 millions l'information. Le sport arrive en dernière position, avec 83 000 téléchargements après la musique (208 000) et la vie pratique (507 000). Une thématique «autres programmes» a totalisé 308 000 téléchargements sur la période. Cette étude mensuelle est fondée sur l'offre des groupes Lagardère (Europe1 ) et ses 4,4 millions de téléchargements, RTL (2,1 millions de téléchargements) et les chaînes de Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Info, France Culture et Le Mouv') qui totalisent un peu plus de 7,3 millions de téléchargements.

 

III / Internet passe à la mobilité

La France fêtait, il y a un an, une décennie de croissance non-stop. Bien installé, l'accès au Web progresse... Le «surf» en mobilité aussi. Boosté par les smarphones, il permet aussi de consulter les médias TV et radio et de mettre en évidence de nouvelles habitudes.

Aujourd'hui «le cap des deux Français sur trois connectés à Internet est franchi », annonçait la onzième édition des «Usages Internet» de Médiamétrie à la fin du premier semestre. De 29 millions d'individus connectés à Internet pour un taux de pénétration de 60,4 %, en une année, la France est passée à près de 35,9 millions d'utilisateurs, soit 67,1 % de la population. L'Internet concerne aujourd'hui toutes les strates de la société, au-delà des clivages hommes-femmes, de CSP d'âge... Exit également la sur-représentation de la région parisienne. Après la démocratisation du surf, celle de la vidéo sur le Web. Ils étaient 3,6 millions au premier trimestre 2009, ils sont aujourd'hui 5,5 millions d'internautes à partager et consulter des vidéos en ligne, souligne l'Observatoire des usages Internet. Et si les jeunes de moins de 24 ans constituent toujours le gros du bataillon, ils représentent 39 % des internautes consommant de la vidéo sur ce média, ce qu marque une progression de 9 % entre 2009 et 2010. Toutefois, d'autres catégories de personnes montent en puissance. Toujours minoritaires par rapport aux hommes, les femmes (41 %) y adhèrent de plus en plus (+ 12 %), de même que les 35-49 ans, dont un sur quatre regarde des vidéos sur Internet (+ 34 %).

A - Après l'Internet fixe, l'Internet mobile...

Mais côté tendances, si l'internet fixe et les comportements qu'il engendre progressent comme une technologie bien installée, c'est autour de l'Internet mobile de prendre de l'essor à travers de nouvelles habitudes lancées par les smartphones et les téléphones mobiles. Nielsen Telecom Practice et Médiamétrie ont passé au peigne fin les usages et les comportements des nouveaux modes de consommation de la téléphonie cellulaire à travers l'enquête Mobile Consumer Insight.

Premier point de l'étude, la forte progression de l'Internet mobile et des «usages avancés». Ainsi, au premier trimestre 2010, 43,1 millions d'individus âgés de 11 ans et plus étaient des utilisateurs de téléphone mobile, soit plus de huit Français sur dix, et près d'un sur deux (48,7 %) a utilisé son mobile pour d'autres usages que le téléphone ou le SMS. «Dans un contexte d'évolution technologique rapide et de diversification des contenus, ces usages dits avancés sont en forte progression», souligne Mobile Consumer Insight. En tête, l'Internet mobile, près de trois équipés sur dix ayant surfé sur leur téléphone ou utilisé une application (29,1 %), contre un sur quatre un an plus tôt (25,9 %). Après le Net, ce sont les médias radio, TV ou vidéo, qui affichent une croissance de consommation, avec un utilisateur de mobile sur cinq (20 %) contre un sur six il y a un an (171 %).

B - Les smartphones boostent le surf mobile

La consultation d'Internet est de plus en plus facilitée sur les téléphones mobiles tels que les smartphones ou les «feature-phones», portables à fonctions multiples (hors téléchargement d'application). 20 % des utilisateurs de téléphone mobile âgés de 15 ans et plus sont aujourd'hui équipés de smartphones. Ils étaient 11 % au premier trimestre 2009. Ils constituent ainsi de plus gros utilisateurs de l'Internet mobile: 60 % d'entre eux se sont connectés à Internet depuis leur téléphone mobile. Plus encore, 90 % des possesseurs d'iPhone surfent chaque mois sur Internet, applications incluses.

Répartition des internautes en 2009

48,3 % des internautes sont des femmes, elles étaient 39,2 % en 1999.
35,7 % des internautes sont des CSP +, ils étaient 61,9 % en 1999.
29 % des internautes ont plus de 50 ans, ils étaient 16,5 % en 1999.


Source: Médiamétrie - 10e Observatoire des Usages Internet - Tous lieux de connexion Copyright Médiamétrie - 2009

Internet Mobile: les applications, vecteurs de consommation

Avec l'éclosion des «stores» d'applications (App' store, Ovistore, Android Market, etc.), les applications sont devenues incontournables. C'est ainsi qu'au premier trimestre 2010, les Français équipés de smartphones ont téléchargé pas moins de 65 millions d'applications au cours du dernier mois. Près de neuf sur dix sont des applications gratuites (87 %). En moyenne, les possesseurs de smartphones ont téléchargé 8,6 applications.

2,2 milliards d'internautes dans le monde en 2013

Avec plus d'un milliard d'utilisateurs, Internet comptera à l'horizon 2013 quelque 800 millions d'internautes supplémentaires, selon le cabinet Forestier Research. Soit une croissance proche de 50 %. Toujours selon Forrester, le cybermonde serait à l'avenir dominé par l'Asie, avec 43 % d'internautes (950 millions d'individus). L'Europe ne représentera plus que 22 % des internautes du globe (soit un peu moins de 500 millions), l'Amérique du Nord seulement 13 % (286 millions) et l'Amérique latine 11 % (242 millions).

IV/ Presse magazine: une baisse stabilisée en 2009

Le lecteur fait toujours preuve de prudence en matière d'achat. Loin de la sévérité du recul de 2008, l'année 2009 s'avère toutefois mitigée

S'il existe désormais deux acteurs à prendre en compte, que ce soit en matière de diffusion de la presse et d'audience, ce sont bien Internet et le téléphone mobile, compléments numériques de la presse papier. Comme le souligne le 20e Observatoire de la Presse (OJD) «En 2009, les 898 journaux et magazines payants contrôlés ont représenté une diffusion France payée de 4,3 milliards d'exemplaires, en baisse de 3,3 % par rapport à 2008. Dans le même temps, les visites Internet des sites de la presse payante ont atteint 9 milliards, en augmentation de 12,6 %.» Les plus optimistes évoqueront un transfert vers le digital, malgré un fort attachement des lecteurs à leurs journaux et magazines papier ; les plus pessimistes parleront d'une tendance irréversible vers le tout numérique (smatphones et tablettes multimédias). Les éditeurs ont toutefois trouvé la parade: faire payer les contenus numériques nomades.

2008 fut marquée par l'amorce de la crise, tant au niveau des investissements publicitaires que de la fragmentation de l'audience. 2009 s'avère être une période peu ou prou stabilisée, à en croire la dernière vague d'enquête AEPM d'AudiPresse (janvier - décembre 2009), l'étude annuelle de l'audience de la presse magazine de lAPPM, laquelle analyse quelque 1 20 titres parmi les plus importants groupes d'édition français, qui représentent 80 % du chiffre d'affaires du secteur.

Net recul pour la presse télé

Les Français sont ainsi toujours aussi nombreux à lire la presse magazine (48,7 millions chaque mois, soit 96,6 % de la population), malgré un léger recul de 0,2 % soit 6,7 titres lus en 2009, contre sept, selon la vague d'enquête AEPM précédente. Un repli qui, en termes d'audience, devrait créer une baisse proportionnelle de 4,2 %. Et si, face à la crise, les Français ont moins réduits leurs achats qu'en 2008, en termes de titres lus, ils maintiennent leur très fort taux de lecture: chaque exemplaire de magazine est, en moyenne, repris en main 3,5 fois par chacun de ses lecteurs au cours de sa période de parution. Encore une fois cette année, les titres people sont les seuls à échapper à cette érosion, avec 0,1 %. Les titres cuisine enregistrent une baisse de 1 ,4 % ; - 2,2 % pour les titres parentaux/santé et économiques, - 3 % pour les news/pictures... La presse télé accuse la plus importante baisse avec une audience en recul de 3,1 % Ces derniers pâtissant de l'offre gratuite d'Internet (fixe et mobile) en matière de grille de programmes télé. « Il faut noter que dans chaque famille, quelle que soit la périodicité ou la thématique, il y a toujours un ou plusieurs titres qui tirent leur épingle du jeu et affichent des résultats positifs d'audience », tempère Xavier Dordor, directeur général d'AudiPresse. Une certitude: la crise économique n'a pas épargné le secteur. Les lecteurs sont toujours aussi nombreux, leurs arbitrages s'effectuent sur le nombre de titres lus, ce qui a un impact sur l'audience individuelle des titres. Une tendance qui a vu le jour dès janvier 2008. Enseignement de l'AEPM 2009: « L 'évolution de l'audience n'est pas uniforme: les lecteurs primaires, abonnés en tête, sont nettement plus fidèles aux magazines, de même que ceux qui achètent leur exemplaire au numéro. Leur niveau d'audience est en partie épargné sur 2009. A contrario, les plus touchés sont les lecteurs secondaires, souvent non-acheteurs individuels réguliers. Ainsi, plus un magazine a de lecteurs primaires (abonnés/acheteurs au numéro), plus son audience se maintient: un constat rassurant pour un média qui a toujours construit son contrat de lecture sur la force du lien entre le titre et son lectorat.»

«L'accro» aux magazines: profil-type en 2009

L'AEPM 2009 dresse le profil-type des lecteurs les plus fidèles aux magazines au cours de l'année 2009 et les moins concernés par les mouvements de l'audience. Ils ont entre 35 et 50 ans et sont plutôt des femmes. En termes de catégorie sociale, ils sont actifs et habitent dans les grands centres urbains. Ce sont par ailleurs les internautes les plus réguliers dans la consultation des marques de presse en ligne.
Source: AEPM/AudiPresse janvier-décembre 2009

Les chiffres-clés de la lecture des magazines

Chaque jour, 27,4 millions de personnes, soit 54 % de la population âgée de 15 ans et plus, lisent au moins un magazine. Chaque mois, ils sont 48,7 millions à le faire, soit 96,6 % des Français. Près des deux tiers (62,8 %) lisent un magazine qu'eux-mêmes (ou un membre de leur foyer) ont acheté au numéro. Plus d'un sur deux (60,1 %) lit un magazine auquel lui-même ou un membre de son foyer est abonné. Hormis la presse TV, dont la lecture se fait naturellement à la maison (93 %), la lecture des magazines se fait aussi en dehors du domicile (30 % des lectures): chez des parents ou des amis (7,4 %), sur le lieu de travail (7,2 %) ou dans une salle d'attente (5,5 %), même si le lieu privilégié reste chez soi (70 %). Les magazines sont repris en main en moyenne 3,5 fois par leurs lecteurs réguliers ou occasionnels. Les hebdos sont repris en main 4,2 fois - dont 7,9 fois pour les hebdos TV et 2,4 pour les autres. Quant aux mensuels, ils sont relus 3,3 fois et les bimestriels 3,8.
Source: AEPM/Audipresse janvier-décembre 2008

Audience magazine: 2/3 papier, 1/3 Web

«Internet devient un nouveau réservoir d'audience pour les magazines», constate Audipresse. Sur l'année 2009, un tiers des personnes qui, sur un mois, fréquentent une marque de presse, en ont une consultation exclusivement numérique et ne lisent pas sa version papier. Une nouvelle approche de l'audience globale à destination des annonceurs et des agences médias pour évaluer et investir davantage sur des supports print+Web... Ainsi, Internet constitue un moyen privilégié des magazines pour accroître leur lectorat. Il leur permet d'étendre la base de lecteurs faisant confiance à la qualité éditoriale de leur marque. Il leur offre aussi un élargissement du profil des lecteurs potentiels. Aujourd'hui, les consommateurs d'une marque de presse magazine sur le Web représentent en moyenne 39 % de la fréquentation totale de cette marque.
Source: AEPM/AudiPresse janvier-décembre 2009

 
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