Les CSP +, bête noire du médiaplanning ?
Pas facile de capter l'attention des cadres supérieurs, suroccupés et sursollicités en raison de leur pouvoir d'achat !
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Bombardés d'offres financières et bancaires, les cadres ne finissent-ils
pas par développer des anticorps ? D'où la nécessité de sortir du lot. Un média
interactif nouveau peut porter ses fruits. Pour la bourse européenne Euronext,
OMD Response a conçu une application sur Palm Pilot à destination d'un fichier
d'abonnés de la newsletter Reuter, hébergeant pour l'occasion un bandeau avec
lien sur Euronext. La campagne « a donné des résultats satisfaisants »,
juge-t-on chez OMD. Plus classique, la presse est un bon média pour les CSP +
car ils sont de gros lecteurs. Ainsi, par exemple, le lectorat du magazine
culturel Télérama comporte le plus fort pourcentage de cadres en région
parisienne. « On peut sélectionner les départements 75, 78, et 92 et une partie
des tirages vendus en kiosque », indique Thierry Waÿ (Trëma). Cette démarche
peut également être appliquée sur des titres de la presse économique en
sélectionnant les grandes métropoles françaises. Les cadres apprécient les
encarts qualitatifs (avec carte T prépréparée, porteuse d'un numéro de
téléphone et d'une adresse de site web) dans des supports haut de gamme, comme
France TGV (gratuit distribué sur les lignes TGV). Le choix des canaux de
remontées a intérêt à privilégier l'instantanéité. « Plus on monte dans
l'échelle sociale, moins on remplit de coupons. Il faut plutôt utiliser des
médias réactifs, comme le téléphone, ou une adresse de site... », conseille
Thierry Waÿ. Sur la presse cadres, 70 % du potentiel des remontées se fait via
le téléphone. « Il est vrai que les cadres sont plus enclins à utiliser
Internet et le téléphone, qui sont des vecteurs one-to-one rapides et immédiats
», ajoute Philippe Gardes (OMD Response). Ils utiliseraient, en revanche, les
bons à découper lorsqu'ils souhaitent recevoir une documentation sans laisser
d'autre information que leur adresse postale (versus numéro de téléphone et
adresse e-mail jugés plus personnels). « En simplifiant, on pourrait dire que
le coupon remonte des prospects tièdes - ou CSP + âgés... question de culture
-, alors que le téléphone et Internet attirent des prospects plus chauds, même
si cette dichotomie tend à s'amoindrir avec la banalisation des call centers »,
conclut-il.