Abbey National : le mariage réussi de la publicité et du marketing direct
Fondée sur une segmentation fine de son marché, la stratégie du spécialiste de la vente à distance de crédit immobilier utilise conjointement publicité et marketing direct. Sans a priori sur les supports, car il n'en existe pas de bon ou mauvais en soi. 70 % du budget médias est consacré à la presse, les 30 % restants sont dédiés au mailing, au bus mailing et à la distribution d'ISA.
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Jusqu'en 1998, Abbey National s'était positionnée sur le marché de masse du
crédit immobilier aux particuliers. Mais cette stratégie, qui la mettait en
concurrence frontale avec les banques de dépôts, laminait ses chances de
succès. En effet, comment conserver ses marges face à des concurrents qui
utilisaient le crédit comme produit d'appel en pratiquant des taux très
attractifs ? « Nous avons donc dû revoir notre positionnement et notre offre
pour construire une approche segmentée », explique Luc Camberlein, responsable
marketing, conseillé sur la partie opérationnelle par l'agence Meura et Trëma
(achat d'espace). D'un côté, figurent quatre segments de marché : les
propriétaires, qui achètent un bien pour l'habiter ; le marché des
investisseurs ; le marché des solutions de financement global (utilisation d'un
crédit avec garantie hypothécaire pour acheter autre chose qu'un bien
immobilier ou fusion de plusieurs crédits pré-existants dans le but de réduire
les mensualités) ; et enfin, les marchés de niche (Anglais ou Italiens qui
achètent en France). Pour les aborder, Abbey travaille trois canaux principaux
de distribution : des prescripteurs (agents immobiliers, assureurs,
gestionnaires de patrimoine...), son propre réseau d'agences et ses centres de
vente à distance. « Pour une campagne sur le marché des investisseurs en
Ile-de-France sur le dernier trimestre 2001, nous visions les prescripteurs -
plusieurs centaines de gestionnaires de patrimoine contactés par mailing et
exposés à une campagne de publicité dans des supports profession-nels - et le
client final », raconte Luc Camberlein. La cible de particuliers était
constituée de ménages porteurs d'un projet d'épargne long terme ou de création
d'un patrimoine, dont le revenu annuel est supérieur à 300 KF. Une même offre
("Et si vous placiez votre argent chez vous ?") est parue dans trois familles
de supports. Soit la presse immobilière (PAP sur l'Ile-de-France, pour le
client final surtout), la presse patrimoniale (Investissement Conseil et
Gestion de Fortune, deux titres très lus par les investisseurs et le haut de
gamme de la cible client final, Investir et Mieux vivre votre Argent sur le
client final...) et des titres grand public dans le cadre de dossiers spéciaux
(L'Express, Le Nouvel Observateur, dossiers spéciaux immobilier à Paris) et
France TGV (pénétration sur des cadres). Le seul moyen de contact proposé
était un numéro de téléphone Vert, Azur ou noir (celui de l'agen- ce parisienne
d'Abbey). « Curieusement, nous n'avons noté aucune différence de rendement liée
au type de numéro mis en avant. Le Numéro Vert ne suscite pas plus de
remontées, mais il est utile pour renforcer l'impact de service sur une cible
grand public », observe Luc Camberlein. Cet exemple de campagne illustre le
second pilier de la stratégie d'Abbey : un mixage systématique de la publicité
et du marketing direct. Car la première, en soutenant la notoriété, facilite le
contact personnalisé proposé par le second. Pourquoi associer les deux
"disciplines" ? Tout simplement parce que, sur certaines familles de presse et
en TV, la rentabilité mesurée par le ratio transformation finale/investissement
des offres de MD pur est à peine atteinte. « La seconde raison est que nous
avons choisi un parti pris stratégique en profitant de chaque occasion pour
faire de la notoriété », ajoute Luc Camberlein. Sans perdre de vue
l'indispensable approche prévisionnelle des rendements. « Depuis 1994, nous
historicisons tous les résultats des campagnes et savons qu'une page dans tel
support avec un Numéro Vert générera un volume de X appels », affirme-t-il.
Cette approche ne fonctionne toutefois pas sur tous les médias. En dépit d'un
excellent impact sur sa notoriété et en termes de retours primaires, Abbey a
stoppé ses investissements TV en 1999 en raison d'un taux de concrétisation
final trop faible, aggravé par des surcoûts occasionnés par une sous-traitance
des pics d'appels à un prestataire.