La personnalisation, arme fatale de Seton
Pour Seton, la personnalisation est un réflexe naturel, notamment sur catalogues. Les résultats obtenus montrent la rentabilité des opérations montées. Et du travail constant pour améliorer l'usage de la personnalisation.
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Seton est une filiale du groupe américain Brady, qui fabrique et diffuse
des produits d'identification, qu'il s'agisse de panneaux industriels dans les
zones d'entreprise, en externe ou dans les bureaux, de marquage au sol, de
divers types d'étiquettes, etc. Seton est la branche VPC de Brady, avec comme
clientèle privilégiée les PME/PMI et les grandes entreprises industrielles.
L'appartenance à un groupe américain a largement contribué à l'usage de la
personnalisation chez Seton. Comme le commente Sandrine Thoor, directrice du
marketing, « notre maison mère pratique la personnalisation depuis longtemps
aux Etats-Unis, avec de très bons résultats. En nous rendant sur place, nous
avons pu voir que ces techniques étaient très prometteuses, ce qui nous a amené
à emboîter le pas. Avec des résultats très bénéfiques : cela booste les ventes,
fait nettement monter le taux de commandes ». Seton utilise principalement les
techniques de personnalisation pour la prospection de nouveaux clients. « La
personnalisation ne coûte pas très cher, ajoute Sandrine Thoor, et comme elle
permet d'augmenter le montant moyen des commandes, c'est très intéressant pour
nous. » La personnalisation est mise en oeuvre sur des mailings mais aussi, et
surtout, sur catalogues. L'intérieur du catalogue est commun à tous les
prospects avec un message spécifique sur la première et la quatrième de
couverture. « La personnalisation se fait au moment du brochage, précise
Sandrine Thoor. Cela représente un petit coût supplémentaire à cause de la tête
jet d'encre pour la personnalisation, mais ce n'est pas énorme. Et comme nous
avons un bon retour sur investissemen... »
TESTER POUR RÉUSSIR
L'explication de cette réussite tient principalement dans
le travail de réflexion mené continuellement par Seton sur la manière de
personnaliser et les contenus de personnalisation. « L'idée de base, c'est de
faire de la personnalisation intelligente, souligne Sandrine Thoor. S'il s'agit
simplement d'imprimer un message du type "madame Thoor, voici votre catalogue",
cela n'a pas beaucoup d'intérêt. Il faut partir d'une base de données
pertinente, contenant des informations permettant de bien définir les produits
qui peuvent intéresser les prospects et déclencher le premier achat. Ce qui
implique de tester en permanence de nouvelles formes de personnalisation et
l'impact de messages différents. Nous avons testé les remises, les cadeaux, le
renvoi du client vers des rubriques devant déclencher l'acte d'achat. » A
l'heure actuelle, toute la prospection de Seton est intégralement
personnalisée. Et ces techniques vont également être employées à l'attention de
la clientèle active de l'entreprise, « de manière à augmenter le taux de
rétention de clients », ajoute Sandrine Thoor. Seton utilise les services
d'InterRoutage pour réaliser ses produits, sur des lignes qui assurent
personnalisation et brochage en même temps. L'avenir est au catalogue à dos
carré collé. « Aux Etats-Unis, le groupe utilise la personnalisation par laser
couleur, complète Sandrine Thoor. Les tarifs ne sont pas les mêmes, mais cela
semble très rentable. Pour le moment, nous travaillons avec du jet d'encre, une
solution pas très chère et très rapidement rentabilisée. » Et les catalogues à
contenu personnalisé devraient également venir à l'ordre du jour. Pour Sandrine
Thoor, la base de la réussite de campagnes personnalisées, « c'est d'avoir une
base de données enrichie. Si l'on ne peut pas exploiter et tirer des
conclusions de ses informations, on ne peut rien en faire, cela ne sert à rien.
Il faut donc tout tester et mesurer les retombées. Tester tout le temps,
améliorer, considérer que rien n'est jamais acquis, trouver de nouvelles
astuces pour faire acheter plus, plus souvent et en augmentant le panier moyen
». La conclusion de Sandrine Thoor, c'est que les entreprises françaises
doivent se montrer moins frileuses. « Dans certaines entreprises, le fichier
clients n'est pas une priorité. Si cela marche comme c'est, pourquoi changer ?
Pour passer à la vitesse supérieure, il faut pourtant bouger ! Mais le
conservatisme est encore très présent. Nous le constatons notamment sur un
point : nous échangeons fréquemment nos fichiers avec des sociétés
anglo-saxonnes, alors que le cas se présente très peu avec des entreprises
françaises. Comme si elles risquaient quelque chose en le faisant. Pourtant,
une adresse vaut autant pour eux que pour nous ! »