Et pourquoi pas un baromètre ?
Les entreprises ont besoin de repères dans le choix de leurs fichiers. Des labels existent, mais qui ne suffisent pas à les rassurer. Et pourtant, quand on y réfléchit, le réferent le plus objectif reste la siretisation.
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«Dans la constitution d'un plan-fichiers, dans la relation avec les
fournisseurs, il n'y a aucune preuve de la rentabilité des moyens mis en
oeuvre, lance Marc Szperling, directeur associé de Delling Expo, organisateur
de salons. On ne nous donne aucune échelle de valeur quant à la qualité des
fichiers circulant sur le marché. » Ce constat étant partagé par les
utilisateurs d'adresses, pourquoi ne pas imaginer un référent objectif, le plus
impartial possible, dont la finalité serait d'aider les annonceurs dans leur
choix. « Pourquoi le SNCD ou la Fevad ne créent-ils pas un baromètre ? »,
demande Marc Szperling. Selon Fabienne Giesbert-Granovsky, Dg de VM Data et
membre de la commission fichiers du SNCD, cette idée, intéressante en soi, est
difficilement réalisable au sein du syndicat, dont les membres seraient alors à
la fois juges et parties. Par ailleurs, les utilisateurs de fichiers ont et
auront toujours des besoins spécifiques, directement liés à leur marché cible,
à leur culture en matière de MD et à leur offre. Si l'on devait pouvoir
satisfaire tout le monde avec un même référent, il faudrait créer une mégabase
intégrant des milliers de clés et permettant une infinité de croisements.
Complètement utopique. On devine bien, dès lors, à quel point la constitution
d'un baromètre, si riche de critères fut-il, parviendrait difficilement à
contenter les uns et les autres. Et, plus les fichiers relèveront de la niche,
plus ils seront difficilement comparables. « En fait, il existe un référent
objectif en B to B, c'est le Siret. Mais le problème, c'est la fréquence de la
mise à jour : six mois ou un an, c'est trop peu », souligne Fabienne
Giesbert-Granovsky.
La siretisation, opération indispensable et génératrice d'économies
Il n'empêche, le baromètre le plus
objectif est sans conteste la siretisation. Une opération indispensable et, au
vu des économies qu'elle génère en termes de coûts contact, pas si chère que
ça. La siretisation s'opère auprès de fournisseurs sous licence Insee, comme D
& B, SCRL, ou l'Européenne de Données. La première phase consiste dans une
projection test du fichier permettant d'établir un taux de rapprochement
automatique avec le code Siret. Ensuite, le prestataire va travailler à la
"validation des probables" : il s'agit d'un tri manuel ou semi-manuel
permettant d'optimiser le taux de siretisation du fichier. Compter 0,15 à 0,30
euro par adresse. Vient ensuite la phase de normalisation des adresses du
fichier, ce qui coûtera environ 762 euros. Ce à quoi il faut ajouter la
redevance Insee (0,03 euro par adresse) et un minimum de facturation d'environ
450 euros. Pour un fichier de 10 000 adresses, la siretisation coûtera dans les
10 000 euros. Ce qui est, quoi qu'il arrive, nécessairement inférieur à la
somme qu'il faudra débourser pour le seul coût contact sur un fichier non
siretisé. « Avec un fichier siretisé, on peut travailler sur du coeur de cible
et diviser par quatre ou cinq les coûts contacts », résume Fabrice Bourdy, P-dg
d'Europhone, société de télémarketing exclusivement positionnée B to B. A cet
égard, D & B doit lancer le 2 mai prochain une solution baptisée Automatic
Match, dont la finalité est d'optimiser la première phase de siretisation, à
savoir toute la partie automatisée de l'opération.