Effidata, collecteur et broker
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Filiale du groupe français I-Media spécialisé dans la communication
électronique (fax mailing, e-mailing, SMS, voice messaging), Effidata a été
créée il y a quatre mois sur le concept de "marketing direct électronique et de
travail autour de l'e-adresse". Une approche incluant une palette d'offres
susceptibles de répondre aux divers besoins des entreprises en matière de
travail sur l'adresse e-mail B to B. Effidata propose ainsi un service
d'enrichissement des fichiers postaux en adresses e-mails ou des e-fichiers en
données complémentaires (numéros Siret, effectifs, chiffre d'affaires, fax,
téléphone, code NAF...), baptisé Effivalue. Mais le coeur de l'offre Effidata
consiste dans son programme de commercialisation dédié à l'e-mail marketing.
Avec Effitrade, la filiale d'I-Media propose l'une des plus importantes offres
de broking en fichiers e-mails B to B : 1,3 million d'adresses avant
déduplication. « Si l'on considère que le croisement des deux principales
sources aujourd'hui commercialisées, à savoir les fichiers de Reed Expositions
et d'Eurobases, génère moins de 10 % de superpositions, on peut estimer sans
risque qu'en dédupliquant l'ensemble des fichiers que nous diffusons, on
obtiendrait un volume supérieur à un million d'adresses », remarque Stéphane
Olaïzola, directeur du développement d'Effidata.
30 fournisseurs pour des volumes allant de 4 500 à 357 000 adresses
En quelques
semaines Effidata a réuni une trentaine de fournisseurs, dans des registres
différents : une poignée de fichiers généralistes, pas mal de sources dans le
secteur informatique, quelques références dans la pharmacie, la communication
ou encore le journalisme. Pour des volumes d'adresses allant de 4 500 adresses
(Celtipharm) à 357 000 (Reed Expositions). Si la société vise bien évidemment
le volume, elle s'accorde un droit de regard sur le mode de collecte choisi par
ses fournisseurs. Membre du SNCD, Effidata s'engage à appliquer les principes
du code de déontologie du syndicat en matière d'e-mail marketing. Le
responsable développement affirmant avoir refusé de commercialiser certains
fichiers peu regardants quant à leur technique de collecte. Ce qui ne signifie
pas, loin de là, que l'opt-in ait force de loi. En B to B, la chose serait
impossible. « Un tiers des fichiers de notre offre sont opt-in, mais seulement
moins de 10 % de nos adresses », précise Stéphane Olaïzola. Logique. Plus les
fichiers sont volumineux, plus ils ont de chances d'être opt-out. Avec plus
d'un million d'adresses, Effidata est d'ores et déjà en mesure de répondre aux
besoins des entreprises souhaitant travailler sur de la couverture et/ou du
récurrent. Intéressant, notamment pour les clients de la maison mère I-Media,
adeptes des lourdes campagnes de fax mailing et qui ont tendance à rechercher
également une certaine représentativité dans leurs actions d'e-mailing. Même
si, pour l'ensemble des clients d'Effidata, la moyenne des demandes tourne
autour des 10 000- 20 000 adresses. Avec des exigences assez récurrentes en
matière de critères de renseignement : comités d'entreprise, professions
libérales, pharmaciens, tour operators, et, pour les demandes plus
généralistes, une forte demande sur les fonctions dirigeantes. Les variations
de prix au sein de l'offre d'Effidata reflètent assez bien celles du marché
(pour peu que l'on écarte les sources utilisant des techniques douteuses de
collecte), soit des écarts de un à cinq selon qu'il s'agisse de fichiers
généralistes ou d'adresses hyper-ciblées. « Les prix sont encore trop élevés.
Le marché aurait besoin, pour décoller, de faire ses preuves. Et pour qu'il en
ait les moyens, il serait judicieux de réajuster le jeu de la demande et de
l'offre. Quitte à revoir les prix à la hausse une fois que l'e-mailing aura
convaincu de sa pertinence », souligne Stéphane Olaïzola.
Programme opt-in et comptage on line
Mi-mars, Effidata donnait les dernières touches à une offre de collecte opt-in d'adresses e-mails, Optiness, reposant sur un programme mutualisé en partenariat avec un certain nombre de sites (quatre pour le lancement de l'offre) à partir desquels les données sont recueillies. Les adresses seront commercialisées par Effidata en exclusivité, qui reversera aux fournisseurs une part du chiffre du chiffre d'affaires généré. « Je souhaiterais pouvoir annoncer 200 000 adresses dans les trois à six mois, avance Stéphane Olaïzola. Mais il convient de rester prudent en la matière. » Autre initiative (qui devait voir le jour fin mars), Optiness, une offre de comptage en ligne proposée via Extranet. « A ma connaissance, c'est une première. L'outil mis en ligne par DPV concerne en effet les adresses postales », précise le directeur du développement d'Effidata.