Bergère de France : le multicanal, de fil en aiguille
À LIRE AUSSI
- La VAD face au pari du multicanal 1/5
- La VAD face au pari du multicanal 2/5
- La VAD face au pari du multicanal 3/5
- La VAD face au pari du multicanal 4/5
- La VAD face au pari du multicanal 5/5
- VAD en B to C : téléphone et Internet en hausse
- Haléco conjugue commercial et informatif
- Le "clic and paper", comme son nom l'indique
- "Cat@mag", trois canaux en un pour la Camif 1/2
- "Cat@mag", trois canaux en un pour la Camif 2/2
- Les chiffres de la vente à distance
- La VAD face au pari du multicanal 1/5
- La VAD face au pari du multicanal 2/5
- La VAD face au pari du multicanal 3/5
- La VAD face au pari du multicanal 4/5
- La VAD face au pari du multicanal 5/5
- VAD en B to C : téléphone et Internet en hausse
- Haléco conjugue commercial et informatif
- Le "clic and paper", comme son nom l'indique
- "Cat@mag", trois canaux en un pour la Camif 1/2
- "Cat@mag", trois canaux en un pour la Camif 2/2
En 2000, Bergère de France réalisait un chiffre d'affaires de 40,3 millions
d'euros, dont 70 % pour la seule vente à distance. Avec un réseau de deux
magasins d'usine, de magasins en propre dans une douzaine de villes et de plus
de 650 points de vente distribuant les produits de la marque, la filature de
Bar-le-Duc revendique 40 % de part de marché sur le fil à tricoter. Pour plus
de deux millions de noms dans sa base de données clients. Une fois par an
(l'activité commerciale de l'entreprise est très concentrée sur l'automne et
l'hiver), Bergère de France édite le "Catalogue Créations Bergère de France",
bien connu des routeurs pour ses spécificités de conditionnement : au fil de
ses 14 pages, il ne compte pas moins de 450 brins de laine. Autre canal de
vente : le téléphone. L'entreprise dispose à Bar-le-Duc d'un centre d'appels où
travaillent une cinquantaine de personnes. « Le téléphone est davantage utilisé
que les autres canaux pour le réassort. Autrement dit pour les petites
commandes, lorsqu'il manque à la cliente une ou deux pelotes », détaille Michel
Delafont, directeur commercial. Pas de campagnes ni d'actions en émission
d'appels. « Nous avons déjà essayé. Mais étant donné la fréquence des
commandes, à savoir une moyenne de une à une fois et demi par an et par
cliente, il est très difficile de faire du pushing », justifie le directeur
commercial. En termes de volume de ventes, le call center se place devant le
Minitel et Internet - qui génèrent pratiquement le même chiffre d'affaires -
mais sensiblement derrière le catalogue et le courrier. En l'espace d'une
année, une bonne cliente recevra une dizaine de mailings postaux, fortement
concentrés sur le deuxième semestre. Le catalogue étant envoyé en juin, pour
une première relance au mois d'août.
Un panier d'achat quasi identique sur l'ensemble des canaux
Construit il y a deux ans dans
un esprit plutôt institutionnel, le site bergeredefrance.fr a subi, il y a un
an, une petite révision pour mieux répondre à un schéma clairement commercial.
Quelques derniers changements ont été apportés il y a six mois. Aujourd'hui,
l'entreprise dispose véritablement d'un canal de commande supplémentaire. «
Nous n'avons pas rallié de nouvelle clientèle. En revanche, certaines clientes
qui commandaient plutôt par courrier ou par Minitel se sont converties au Web
», souligne Michel Delafont. Les commandes via le Web représentent aujourd'hui
2,5 % du chiffre d'affaires de Bergère de France. Ce qui, au regard du coeur de
clientèle (des femmes âgées) n'est pas déshonorant. Selon la Fevad, le ratio
moyen pour les entreprises de VPC était en 2001 de 2,2 %. Pas plus qu'il n'a
étoffé le portefeuille clientèle, le Web n'a grossi le panier moyen. Une
consommatrice dépense en moyenne 49,72 euros par commande sur le site, 49,67
euros avec le catalogue, 48 euros avec le courrier et 44 euros avec le
téléphone. Aujourd'hui, après avoir développé ces différents canaux de vente,
Bergère de France entend porter ses efforts en priorité sur les points de
vente. Pas nécessairement pour en ouvrir de nouveaux, mais en tous les cas pour
exploiter de manière optimale le potentiel commercial des relais en place. «
Nous allons également développer la partie Internet, parce qu'il s'agit d'un
média de vente de bonne qualité, rapide, souple et efficace. En revanche, notre
part de marché générale nous fait dire que nous avons aujourd'hui fait le plein
du côté du catalogue », affirme Michel Delafont.