Cet été, j'emporte en vacances "Je te réponds... Moi non plus"
Dans un monde de sursollicitations, de multiplication des médias de communication interne et externe (chat, sms, email, messagerie instantanée, etc. ), de mélange d'outils issus des sphères privées et professionnelles, un monde alimenté par le fantasme du multitasking, Malene Rydal nous éclaire sur la non-réponse à l'ère digitale. Ces non-réponses génèrent un sentiment d'envahissement pour ceux qui les reçoivent et de frustrations pour les émetteurs, qui restent sans réponses. Et le marketeur moderne ne doit pas être insensible à ce phénomène, lui qui, paradoxalement, souffre d'une "vidéoconférence fatigue" et qui est, aussi, l'un des responsables de l'infobésité ambiante, au travers de ses emailings, de son social selling, de son nurturing, ou même de son télémarketing... D'ailleurs, la crainte d'une crise économique, conjuguée au déconfinement et à une reprise de l'activité, va nous rendre témoins d'une fébrilité commerciale, qui ne doit pas se transformer en cauchemar pour les audiences ciblées. Le culte de l'immédiateté, de la relance automatisée ou impulsive face à la non-réponse, ne doit pas se transformer en flood ou pire, en stress pour les audiences. Il faut leur laisser du temps pour intégrer, digérer les informations, même si ce temps disponible est de plus en plus rare. Dans son ouvrage-enquête fondé sur un sondage international, Malene Rydal nous invite, ainsi, à reprendre le contrôle, mais surtout à interpréter la non-réponse. Cette prise de conscience commence par le marketing et doit être transmise aux équipes commerciales, pour finalement s'étendre à l'ensemble des collaborateurs.
Jean-Denis Garo, International Integrated Marketing Director Mitel et Président du CMIT. @JeanDenisG
*Malene Rydal, Je te réponds... Moi non plus. L'art de répondre et de comprendre les non-réponses à l'ère digitale, 2020, Flammarion, 19€.