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Bercy publie un arrêté pour lutter contre la "shrinkflation"

L'exécutif a décidé, par arrêté, de rendre obligatoire l'information des consommateurs relative à l'évolution à la hausse des prix des produits ayant subi une baisse de quantité. Cette disposition entrera en vigueur le 1er juillet 2024.

Publié par Matis Demazeau le - mis à jour à
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Bercy publie un arrêté pour lutter contre la 'shrinkflation'
© Bruno Kelzer (unsplash)

Depuis l'avènement de la crise inflationniste qui secoue le pays depuis plus de deux ans, de nombreuses marques ont été accusées de procéder à une réduction de la quantité de leurs produits sans pour autant baisser les prix de ces derniers. Ce phénomène, appelé "shrinkflation" (ou "réduflation" pour les défenseurs de la langue française), fait régulièrement l'objet de vives critiques. En effet, l'augmentation du prix rapporté à la quantité peut alors être difficilement perceptible par le consommateur au moment de son achat, rendant le procédé quelque peu trompeur.

Obligation de transparence

Pour lutter contre cette nouvelle tendance, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, et la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, ont décidé d'obliger, à partir du 1er juillet 2024, les entreprises à informer les consommateurs lorsqu'elles agissent ainsi : "La pratique de la shrinkflation est une arnaque ! Nous y mettons fin. Je veux rétablir la confiance des consommateurs. Et la confiance vient avec la transparence", affirme Bruno Le Maire dans un communiqué.

Cette information devra être apportée par les distributeurs dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés. Elle devra figurer dans ces magasins durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés : "À compter du 1er juillet, une affichette sera apposée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. C'est un pas important dans le combat que je mène pour la transparence qu'on doit aux consommateurs", se félicite Olivia Grégoire dans le même communiqué.

Le rayon traiteur non concerné

Toutefois, selon Bercy, ne sont pas concernées par cette obligation de transparence les denrées alimentaires préemballées dont la quantité peut varier à la préparation (rayon traiteur par exemple) et les denrées alimentaires vendues en vrac. Dès la mise en vigueur de la disposition, les consommateurs ayant des doutes quant au prix à l'unité de mesure affiché en rayon seront invités à le signaler via l'application ou le site internet SignalConso.

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