Le premier magasin new-yorkais d'Amazon n'était qu'un immeuble de bureaux
Contrairement aux informations publiées le 9 octobre dernier par le Wall Street Journal, le site de e-commerce n'ouvrira pas son premier magasin physique au coeur de Manhattan pour les fêtes de fin d'année.
Je m'abonneCe qui aurait pu être l'un des plus beaux contes marketing de ce Noël 2014, n'est plus qu'un simple soufflé médiatique aujourd'hui, discrètement, retombé.
Le 9 octobre dernier, citant des sources "proches du dossier" le Wall Street Journal (WSJ) affirmait, que 20 ans après sa naissance, Amazon s'apprêtait à ouvrir un magasin physique pour les fêtes de fin d'année (la sacro-sainte "shopping season" aux Etats-Unis) à New York.
Un magasin situé sur la 34ème rue, en plein coeur de Manhattan, de manière tout à la fois symbolique et stratégique, tout près de l'Empire State Building et à quelques encablures de Macy's LE grand magasin new-yorkais par excellence. Il n'en sera rien.
Citant cette fois-ci, non pas des "sources proches du dossier" mais directement plusieurs porte-paroles d'Amazon -un groupe qui n'aime rien tant que de laisser les médias échafauder des hypothèses sur sa stratégie commerciale- trois (grands) médias américains le Seattle Times, le New York Times (le principal concurrent du Wall Street Journal) et le site Internet QZ.com infirment l'hypothèse avancée par le WSJ.
15 000 robots
Le 20 novembre le Seattle Times confirme qu'Amazon a bien loué pour une durée de 17 ans un immeuble (de 44 000 m2) à deux pas de l'Empire State Building, mais précise en se basant sur des propos d'une porte-parole d'Amazon, Kelly Cheeseman, que le groupe Internet n'a aucune intention d'ouvrir un magasin à cette adresse.
L'information est reprise hier, 1er décembre, par le New York Times (puis confirmée dans la foulée par le site QZ.com). Au beau milieu d'un long article consacré à la stratégie d'Amazon le quotidien prend un malin plaisir à égratigner les "révélations" du WSJ.
Cela veut-il dire pour autant qu'Amazon n'a pas quelque nouveautés dans sa hotte de Noël? Cette année, pour ne pas retomber dans les difficultés logistiques qui ont marquées la fin 2013 Amazon s'est adjoint, dans une dizaine d'entrepôts aux Etats-Unis, les services de près de 15 000 robots.
Ces robots de 145 kilos ont été développés par Kiva Systems, une entreprise rachetée en 2012 par le groupe Internet pour 775 millions de dollars. Ils auront pour mission d'aller chercher le produit indiqué par un employé dans les allées et le ramener. Et de contribuer ainsi au respect des délais de livraison.