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La télévision, source d'information des moins de 30 ans

A l'occasion du festival Médias en Seine organisé par le groupe Les Échos et Radio France, Ipsos a présenté une étude sur le rapport des jeunes à l'information. Les médias traditionnels, et notamment la TV remportent la mise comme moyen de suivre l'actualité, même si les jeunes déclarent s'y intéresser peu.

Publié par Marie-juliette Levin le - mis à jour à
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La télévision, source d'information des moins de 30 ans

Pour s'informer, les 16-30 ans regardent la télévision selon l'étude présentée le 22 novembre au festival Médias en Seine par Ipsos*. En effet, les médias généralistes traditionnels (TV, radio, presse) restent le canal d'information privilégié des jeunes pour 50% des sondés, que ce soit sur leur support traditionnel ou via leurs comptes, sites et applis. Dans le détail, les chaînes de télévision dominent encore largement quand il s'agit de s'informer sur l'actualité, les chaînes « classiques » étant nettement plus citées que les chaînes d'information en continu (30%). Les médias exclusivement en ligne et les influenceurs et/ou experts sur les réseaux sociaux sont assez loin derrière (22%) au même niveau que la radio et les grands quotidiens.

Capital confiance des « grands médias »

L'usage fort des médias traditionnels s'appuie sur une confiance assez forte dans les informations qu'ils diffusent : pour donner une information fiable et de qualité, 75% disent qu'ils ont confiance en « des médias » (journaux, chaîne, émissions...), 73% en « des journalistes et experts », mais seulement 60% aux « réseaux sociaux ou influenceurs ». De même, environ 60% des jeunes ont confiance dans les informations données par la presse écrite, les radios d'information ou les chaînes traditionnelles, mais seulement 48% pour « les médias diffusant exclusivement en ligne » (Brut, Konbini, Mediapart...). Par ailleurs, les jeunes souhaitent avant tout des médias généralistes qui analysent et décryptent les sujets sur un ton sérieux, mais sont aussi en attente de formats courts, rapides à lire et faciles à comprendre. Pour 62% d'entre eux, il est rare que des fakes news s'immiscent dans les médias traditionnels alors que 63% estiment que cela peut arriver sur les médias en ligne ou les informations véhiculées par les influenceurs, en majorité sur des sujets liés à la vie politique, à l'actualité internationale ou à la santé. Ils sont 65% à s'estimer capable de les détecter.

Des nouvelles anxiogènes

Pour autant, l'intérêt pour l'actualité est assez limité puisque 38% s'y intéressent « beaucoup », mais 46% s'y intéressent « un peu », c'est-à-dire en fonction des sujets et du contexte. A savoir, les items liés aux sujets sociaux et sociétaux et à l'environnement. Les plus férus d'actu étant les cadres supérieurs sur les sujets liés au pouvoir d'achat, à la santé, au chômage et à l'international et les moins consommateurs sont les étudiants, ouvriers et professions intermédiaires. Le désintérêt est lié à l'aspect négatif et angoissant des informations reçues pour 36%. Cependant, ils reconnaissent à 50% qu'il y a suffisamment de diversité politique et idéologique dans les médias en France. Pour les jeunes, les médias sont utiles pour se faire sa propre opinion. Ils plébiscitent les sujets liés à l'environnement et à l'évolution de la société, santé, économie, cause animale...

Les réseaux sociaux comme sources quotidiennes

Pour autant, les réseaux sociaux sont dans la boucle pour jeter un oeil sur l'actualité. Pas moins de 94% des jeunes utilisent quotidiennement au moins un type de média en ligne ou réseau social pour s'informer sur l'actualité du type Instagram, YouTube TikTok, Facebook ou Snapchat.

*Échantillon représentatif de 1000 jeunes âgés de 16 à 30 ans, interrogés du 10 au 15 novembre 2022 par internet.

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