La TV segmentée livre ses premiers résultats d'efficacité
Une étude menée par le SNPTV, en association avec l'af2m, sur six campagnes d'annonceurs, livre les premiers résultats sur l'impact du ciblage publicitaire sur les écrans. Hausse du C.A, du trafic web ou en magasin, les tests marquent des points.
Si la TV segmentée est devenue une réalité en 2022 avec les investissements de plus de 700 marques pour plus de 1300 campagnes, elle devrait encore progresser au regard des premiers résultats qui vont encourager les annonceurs candidats, y compris les primo-accédants puisque les tickets d'entrée s'affichent entre 2000 ou 3000 euros. « Nous nous réjouissons de la publication de ces toutes premières études d'efficacité exclusives de la TV segmentée qui viennent conforter sa montée en puissance dynamique et confirment par ces très bons résultats, l'intérêt pour les marques de renforcer le ROI de leurs campagnes en s'y associant », déclare François Pellissier, président du SNPTV. En association avec l'af2m et les instituts AdSquare, MarketingScan, Realytics et TVTY, le syndicat révèle pour la première fois, les résultats d'une vaste étude menée sur des campagnes multi-opérateurs (sauf Free) et multi-régies. Ces tests ont porté sur la mesure de l'efficacité de 6 campagnes d'annonceurs issus de la grande consommation, de la distribution spécialisée, de la restauration et de l'automobile, représentant chacun différents champs d'applications possibles de cette méthode de ciblage. Même si la géolocalisation représente la moitié des campagnes.
Une exposition efficiente
Les angles choisis offrent au marché des insights éclairants sur l'efficacité de la TVS sur l'impact sur les ventes, la génération de trafic sur site ou en magasin. Les marques analysées ont bénéficié de l'efficacité d'une campagne en TV segmentée par le biais de différentes stratégies : surpressions sur des zones géographiques ciblées, sur des zones de chalandises ou sur un segment de cible stratégique d'adresser une expérience publicitaire plus personnalisée au niveau du foyer. Concernant l'impact sur les achats, le distributeur CORA indique une hausse du CA de 3% sur des produits du rayon boucherie ou boulangerie. L'analyse portait sur 30 magasins exposés VS 30 magasins non adressés. Des produits de grande consommation pour des marques régionales : +5% de CA pour les chips Brets (région Ile de France et Hauts de France) de +7% à +27% pour les eaux de table Carola (1,6 million d'impressions avec 2 films sur la zone Grand est) suivant la gamme. L'enseigne GIFI de son côté, met en avant l'efficacité sur le drive to store avec un bonus de 11% du trafic magasin sur les zones couvertes par la campagne (1,7 million d'impressions en soutien à une vague nationale) qui communiquait sur une offre de service de livraison gratuite. Enfin, concernant le drive to web, Peugeot (et son modèle E 2008) constate un coefficient de X6 concernant les pages produits du site, pour les foyers vivant en maison individuelle exposés à la campagne (plus de 2 millions d'impressions délivrées). Itou pour la marque Deliveroo (200 000 impressions) qui rencontre une progression de 5% de ses visites sur site dans les 6 minutes suivant le spot et de + 11% de ses commandes (dans les 10 minutes suivant la diffusion de la publicité locale) pour une zone en surpression face à une campagne nationale. "Notre ambition est d'aller concurrencer les GAFA sur le marché local et installer des standards communs mesurés par des tiers", conclut François Pellissier.
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