Rentrée scolaire : les familles se serrent la ceinture
Plus que jamais, les ménages n'achètent plus à l'aveuglette. Malgré cela, leur budget rentrée des classes augmente. Conséquence, ils multiplient les initiatives pour faire des économies : recyclage, préférence pour les articles premiers prix, attente des promotions.
Je m'abonneToutes les études s'accordent à le dire : les Français veulent faire des économies pour cette rentrée scolaire. Une enquête d'ADL Partner, réalisée auprès de 1823 Internautes via son site Hellodeal.com, montre une tendance à la chasse aux économies. 88% des personnes interrogées se serrent la ceinture, 50% achètent des articles premier prix et 38% recyclent les fournitures de l'année précédente. Les consommateurs déclarent donc très largement vouloir tout faire pour baisser la facture, même si, dans les faits, cela parait bien difficile. En effet, les différentes études parues entre juillet et début septembre, montrent une hausse du panier moyen dévolu aux fournitures.
Quatre études l'affirment : le baromètre annuel de l'association Famille de France, l'observatoire ING Direct, une analyse de GfK Consumer Choices et le rapport annuel de l'UFC-Que Choisir. Difficilement comparables, car leur périmètre respectif étant différent, la tendance à la hausse se dégage cependant. UFC, qui ne calcule que les fournitures scolaires (hors cartable et vêtements de sport) achetés en GSA (hyper et super), estime le budget entre 98 € (pour la primaire) et 136 € (pour le collège), soit une hausse de 0,6%. Famille de France, qui ajoute aux fournitures le cartable et les vêtements de sports, évalue le budget à 185 € (+1,4%). L'association fait un focus sur la papeterie dont les prix sont en nette progression : 8,2% en un an. ING Direct, qui complète les fournitures avec les activités extrascolaires et les vêtements de la rentrée, estime qu'un enfant scolarisé en 2013 coûte entre 415 € et 495 €. Quant à GfK, l'institut estime, lui, que le coût des fournitures scolaires a augmenté en moyenne 4,7% en un an, avec une plus forte hausse des articles d'écriture (+5,2%) et des articles de classement (+7,6%).
Des prix qui passent du simple au double
Effet majeur de cette tendance à l'augmentation des prix, les ménages se rendent plus facilement dans les grandes surfaces alimentaires pour s'approvisionner en fourniture scolaire, abandonnant les commerces de proximité. Bien sûr, de grandes disparités existent aussi entre les enseignes. Pour l'UFC Que Choisir, E. Leclerc est clairement le moins cher des hypers, et Intermarché et Cora sont à l'inverse les plus chers. Sur le même panier type, un écart de 30€ environ séparent le plus économique des plus onéreux. Dans les supers, Super U est le moins cher et Monoprix, sans vraie surprise, finit bon dernier du classement. L'écart entre les deux atteint jusqu'à 60 € pour un collégien. L'UFC note également que les supers sont 15 à 20 € plus chers que les hypers. Au final, avec le même caddie, une famille dépense deux fois plus chez Monoprix (138 €) que Leclerc (77 €). Mais, au-delà du prix facial plus faible, l'association de consommateur explique que cet écart est partiellement dû à l'absence presque générale de grande marque dans les rayons papèterie de Leclerc. 14% d'entre elles seulement y sont présentes, contre 46% chez Monoprix (qui dispose pourtant d'un espace plus petit).
Cependant, malgré l'afflux de consommateurs en grande surface, les premiers résultats de leur rayon papèterie semblent moroses. Sur juillet 2013, GfK Consumer Choices estime que le chiffre d'affaires de cet univers en GSA a baissé de 10% et les actes d'achat de 13% par rapport au même mois de 2012. L'institut apporte deux explications à ce phénomène. D'abord, les enseignes n'ont installé leurs rayons papèterie que très tardivement, suite à une météo pluvieuse qui a décalé la période des achats estivaux. Ensuite, les consommateurs ont reporté leurs achats de rentrée sur fin aout afin de profiter des promotions. Car les promos sont aussi un moyen pour les ménages de faire quelques économies.