#DemainLaPresse redonne ses lettres de noblesse au média
Pour changer le regard du grand public sur la presse (et par conséquent celui du marché publicitaire), l'ACPM lance avec Australie et Publicis Media une campagne d'envergure nationale sur 900 titres print et près de 600 sites et applications.
Je m'abonne400 ans. C'est l'âge approximatif de la presse française, un média consommé chaque mois par 50,9 millions de lecteurs dans l'hexagone selon les derniers chiffres de l'étude ONE Global V4 2016. Malgré son vieil âge, "la presse est le média qui s'est le plus transformé ces dix dernières années" constate Stéphane Bodier, vice-président de l'ACPM. En témoigne sa consommation sur les supports digitaux (53%), qui a dépassé la consommation print (47%) au cours du dernier trimestre 2016. "Une transformation méconnue du grand public" regrette l'homme à la vice-présidence de l'organisme d'audience et de dénombrement des médias. C'est pourquoi ce dernier donnera le 17 mars le coup d'envoi de la campagne digitale #DemainLaPresse, suivie le 21 mars par sa déclinaison print.
Une campagne grand public pour faire évoluer la position des annonceurs
Depuis l'an passé, l'ACPM travaille via son Think Tank à la "reconquista" de la presse sur le plan publicitaire, "l'ACPM étant le seul organisme à réunir tous les éditeurs de presse toutes familles confondues autour de discussions positives" indique Stéphane Bodier qui préside également le laboratoire d'idées. Après une première réflexion en juin dernier au sein du Think Tank puis une recommandation en septembre, l'ACPM a confié en octobre 2016 à Australie la stratégie de communication et de création, et à Publicis Media le plan média d'une campagne grand public, car "il faut que tous connaissent la vitalité et la transformation de la presse pour que les annonceurs la réinvestissent". Dans cette optique, l'ACPM lancera en parallèle le 27 mars un programme de formation à destination des collaborateurs d'agences pour recréer de l'appétence et une culture autour de la presse.
#DemainLaPresse est un dispositif de grande envergure : 900 titres de presse, ainsi que 500 à 600 sites et applications mobiles ont d'ores et déjà prévu de participer à ce mouvement (conditions : au moins 3 pleines pages d'annonces presse et 25% de part de voix digitale) qui se veut fédérateur. Les autres ont jusqu'à juin pour rejoindre l'initiative et pour s'approprier l'opération, pensée avec les éditeurs pour les éditeurs, et y apposant leur logo. La campagne débutera en ligne avec la création d'un compte Twitter et d'un site dédiés, avant la diffusion des trois annonces presse imaginées par Australie. Ces dernières mettent en scène la digitalisation de la presse via des visuels futuristes qui incarnent l'intemporalité du média, soulignée par l'interrogation "Où lirez-vous la presse quand les ordinateurs, smartphones et tablettes auront disparu ?". La body copy, elle, fait la part belle au métier de journaliste : selon Stéphane Bodier "s'il n'y avait qu'un seul objectif à cette campagne, ce serait de donner encore plus de fierté aux professionnels de la presse, un média important face à l'échéance présidentielle".