Les films amateurs sont intimement liés à la notion de bonheur
Un Français sur deux réalise des films amateurs pour conserver ses souvenirs et les partager avec ses proches. Voici le principal enseignement de l'enquête réalisée par l'institut Ipsos pour l'Observatoire du Bonheur qui tente de comprendre l'implication de ces contenus dans l'expression du bonheur.
Difficile de quantifier le bonheur, ou de mesurer son implication dans la vie des Français. L'Observatoire du Bonheur, initiative financée par Coca-Cola, a commandé une enquête à Ipsos sur la pratique des films amateurs. Les 23 et 24 août derniers, l'institut a interrogé par téléphone un échantillon représentatif de la population française constitué de 1022 personnes âgées de 15 ans et plus. Cette enquête a été présentée à l'occasion de la remise de deux prix de recherche à deux étudiantes en doctorat : Giuseppina Sapio pour ses travaux sur la pratique des home-movies, et Audrey Gilles-Chkhaoui pour sa thèse sur les plaisirs féminins dans la littérature de la Renaissance.
Plusieurs conclusions intéressantes dans cette enquête d'Ipsos. D'abord, la réalisation de films amateurs est une pratique qui s'est démocratisée, notamment grâce aux nouvelles technologies. Près d'une personne sur deux a déjà réalisé un film amateur, une proportion qui atteint 64% sur la tranche 25-44 ans. L'institut estime que la parentalité est le principal facteur explicatif de cette sur représentativité, mais pas uniquement. Si les générations plus âgées filment moins, c'est peut-être aussi une question technologique.
Le film amateur : signe ostentatoire de bonheur ?
Deuxième enseignement, les films amateurs sont impliqués dans l'expression du bonheur familial ou amical. A 69%, ils décrivent des événements de bonheur familiaux et amicaux. A 49%, ils servent à revivre ses moments de bonheur. Et à 80%, ils sont partagés avec les proches. La proportion de Français qui diffusent leurs films amateurs sur les réseaux sociaux est minoritaire : 16%. Toutefois, puisque cette pratique est liée à l'âge, ce chiffre devrait certainement progresser avec le temps.
Dernier point abordé par l'étude d'Ipsos, l'implication du film amateur dans l'augmentation du bonheur. En d'autres termes, filmer et partager sont-ils des accélérateurs ou des freins au bonheur ? A cette problématique, les sondés sont partagés. Pour 47%, cette pratique est un frein, car elle se banalise, perdant de sa valeur exceptionnelle. Et pour 43%, c'est un accélérateur, car elle favorise la créativité et l'échange. Pour Giuseppina Sapio, les films amateurs provoquent même les situations heureuses : " les gens sourient et font des grimaces devant l'objectif ", commente-t-elle.
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