DossierTout savoir sur les noms de domaine
3 - Les extensions: à ne pas négliger !
Les extensions font partie intégrante du nom de domaine. Il ne faut pas les oublier.
Quelle extension choisir ?
Y a-t-il un risque à choisir une extension plutôt qu'une autre ? Dans l'absolu la réponse est "non". Ceci étant posé, certaines extensions géographiques quelque peu exotiques peuvent parfois réserver quelques surprises. Ainsi, il y a plusieurs années, la Libye (qui gère le .ly) a-t-elle constaté que bien des adresses utilisées en .ly (qui étaient souvent, en pratique, des liens raccourcis générés par des services comme Bit.ly) n'avaient qu'un très lointain rapport avec les moeurs officielles du pays. La Libye décida alors purement et simplement de supprimer ces adresses, plongeant dans le noir des centaines de milliers d'adresses internet.
Certaines extensions, réputées pour être des repères de spammeurs, comme le .cc, qui correspond à l'extension des Îles Coco, situées dans l'océan Pacifique, ont également pu être "blacklistées" par Google. Inutile, dans ce cas, de déposer le nom de domaine de son entreprise en .cc. Ces quelques incongruités mises à part, il n'existe pas de risque à choisir telle ou telle extension de nom de domaine. Tout juste pourra-t-on noter qu'une extension peut être utilisée pour indiquer à canal de diffusion. Ainsi, une entreprise dotée d'un .com ou d'un .fr pourra aussi acquérir un .mobi pour la version mobile de son site internet. À noter également, pour Google, le .co (l'extension géographique de la Colombie) est souvent assimilé en termes de référencement à un .com. Si le .com de votre société n'est plus disponible, il peut être ainsi bon de -s'enregistrer en .co.
De nouvelles extensions génériques
Le nombre d'extensions génériques de noms de domaine (par opposition aux extensions géographiques dites "nationales") a longtemps été stable. Mais de nouvelles procédures d'attribution ont été récemment lancées, qui ouvrent la possibilité à une marque de posséder et donc de revendre à qui le souhaiterait, sa propre extension de nom de domaine. En France, OVH, l'un des leaders de l'hébergement internet a récemment fait l'acquisition du .ovh. La société propose désormais au public d'enregistrer tout nouveau site internet avec l'extension générique .ovh pour un prix défiant (presque) toute concurrence. Une stratégie de fidélisation à marche forcée de la clientèle. Mais attention : l'attribution de ces nouvelles extensions de nom de domaine générique ne va pas de soi. Il en coûtera un minimum de 180 000 dollars uniquement pour les frais de dossier. Des .travel, .press, .cloud, et bien d'autres extensions génériques sont également en cours d'attribution. Plus de 1 930 dossiers ont été déposés auprès de l'ICANN. Des villes comme Paris (.paris), ou Berlin, et bientôt New York (avec le .nyc) disposent déjà ou disposeront bientôt de leur propre extension de nom de domaine, qu'elles pourront ainsi commercialiser à l'envi.
Attention ! Le .TV n'est pas (pour l'instant) générique
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le .TV n'est pas une extension générique mais une extension géographique représentant les Îles Tuvalu. Territoire aujourd'hui impacté par le réchauffement climatique, le .TV pourrait, à (long) terme, être désattribué pour réapparaître sous la forme d'une extension générique.