Les célibataires, navigateurs confirmés sur l'océan Internet
L'Observatoire du célibat, en partenariat avec Match.com, a présenté en fin d'année les résultats de l'enquête «Le nouvel art d'aimer». Principale conclusion, les célibataires ont de plus en plus recours aux sites de rencontres.
Je m'abonneSouvenons-nous. Le XXIe siècle naissait et les aventures de Bridget Jones, célibataire trentenaire en quête du grand amour, enthousiasmaient la planète des «célibattants». A la même époque, les héroïnes de «Sex and the City» débarquaient sur le petit écran. Après quatre ans d'absence, Carrie, Charlotte, Samantha et Miranda, les quatre célibataires de la série culte, seront à nouveau réunies dans quelques mois, mais cette fois sur grand écran. Vous l'aurez compris, les célibataires sont encore sous les feux des projecteurs. Pour la simple raison qu'ils représentent un pourcentage de la population qui ne cesse d'augmenter. Si les «solos» sont 15 millions aujourd'hui - 8 millions si l'on ne compte pas les veufs et les divorcés leur nombre va encore progresser dans les années qui viennent. «D 'ici à 2012, la France devrait même avoir rattrapé le marché américain», souligne le sociologue Gérard Mermet qui commentait, en fin d'année dernière, l'enquête réalisée par l'Observatoire du célibat et le site de rencontres Match.com. Selon cette étude, intitulée «Le nouvel art d'aimer», si les «célibattants» ont souvent été le symbole d'une liberté totale, le discours semble peu à peu changer vis-à-vis de la solitude. «Elle n'est pas toujours choisie et le modèle de la vie en couple n'est pas aussi dépassé que certains l'avaient cru», souligne l'enquête. L'accroissement de ce sentiment est ainsi devenu un véritable sujet de réflexion.
Méthodologie
Enquête réalisée en octobre 2007 sur le site Match.com auprès d'un échantillon de 3129 internautes inscrits.
Les célibataires ont besoin des sites de rencontres
Internet se révèle un bon outil d 'intermédiation. Ainsi, une personne sur deux est inscrite sur Match, com depuis plus de six mois. 8% des sondés sont enregistrés depuis moins d'un mois, soit 14% des hommes et 2% des femmes. 23% le sont depuis un à trois mois et 69% depuis plus de quatre mois. Par ailleurs, les inscrits étaient pour 31% d'entre eux seuls depuis plus de deux ans au moment de l'inscription en ligne et seulement 7% depuis moins d'un mois.
Quant à la fidélité à un site de rencontres, elle n'existe pas encore puisque près de 80% des personnes sont ou ont été inscrites sur un ou plusieurs autres sites. 17% des personnes interrogées ne se sont inscrites sur aucun autre site que Match.com quand 30% se sont enregistrées sur un autre site en même temps.
Finalement, quel que soit le site choisi, Internet devient presque un réflexe pour les célibataires cherchant de nouvelles relations. La nécessité passe ainsi bien avant la curiosité: 22% se déclarent «curieux d'essayer» contre 75% qui avouent «en ressentir le besoin». Près de la moitié des inscrits se connectent au moins une fois par jour pour une durée moyenne inférieure ou égale à 20 minutes. Dans sept cas sur dix, ces connexions débouchent sur des rencontres dans le «monde réel». Des rencontres de courte durée pour la plupart, car ces relations n'excèdent pas trois mois en moyenne. Ainsi , pour 12% des sondés, les rencontres ont duré en moyenne moins d'une semaine, pour 21% une semaine à un mois, pour 24% un à six mois, pour 12% plus de six mois (16% des femmes et 8% des hommes) . La raison de ces échecs? Les différences importantes entre le réel et le virtuel qui apparaissent «souvent» lors de la rencontre selon 42% des sondés, «parfois» selon 31% d'entre eux et «rarement» pour 10% des interrogés.