Les solutions pour gérer ses documents numériques
Penser en priorité à la gestion des données en back-office
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Pour réussir son catalogue en ligne, il faut, bien
sûr, que le site web soit structuré et animé de manière à générer du trafic et
des ventes. Il est essentiel de travailler sur les caractéristiques des pages
qui seront visualisées par l'internaute. Mais, attention à ne pas se focaliser
uniquement sur la présentation et l'animation à l'écran. Cela ne suffit pas.
Car les pages ont besoin de contenu. Il va falloir les alimenter le mieux
possible. D'où l'importance de bien réfléchir à la face cachée. Celle du
back-office, où sont rangées toutes les données se rapportant aux produits
commercialisés sur le Net. La clef du succès repose donc, aussi, sur le choix
du type de base de données dont il va falloir se doter pour optimiser le flux
des informations à mettre en ligne. Il s'agit de réfléchir à la manière dont
elle va s'articuler avec l'existant de l'entreprise. « Nos clients considèrent
souvent qu'il leur suffit d'aller puiser les informations dans la base de
données dédiée à la publication de leur catalogue papier. Certains vont même
jusqu'à penser que tout est déjà présent dans leur système de gestion
commerciale et marketing. Or, ce n'est pas le cas. Il manque les attributs
éditoriaux comme les textes, les images ou les vidéos qui vont mettre en avant
les produits », explique Bruno Rambaud, directeur général de Comtact Medias. Un
point de vue que partage Jacques Konczyk, responsable multimédia de La Cité
Numérique : « Les ERP fonctionnent sur des notions de référencement et non sur
des notions d'offres. » La première étape consiste donc à créer la base de
données
Construire une base de données“généraliste”
Créer puis gérer un catalogue en ligne s'inscrit aujourd'hui dans une logique
de vente multicanal. Les produits mis en ligne, sur Internet, sont les mêmes
que ceux du catalogue papier ou ceux des magasins. Bien sûr, les gammes ne sont
pas toujours présentes à l'identique sur les trois canaux de distribution. Mais
elles font toutes partie des références gérées par les chefs de produit. D'où
l'intérêt de regrouper toutes les informations qualitatives sur les produits, y
compris les argumentaires de vente, dans une seule et même base de données
référentielle. Cette solution permet de créer une communauté de données, avec,
à la clef, davantage de facilité pour coordonner l'ensemble des opérations
commerciales et marketing, quel que soit le canal de distribution. Les
entreprises, qui disposent d'un service informatique interne, peuvent choisir
de construire ce type de solution avec les bases de données standard du marché.
Construites pour gérer des données transactionnelles, les bases relationnelles
de type Oracle et SQL Server sont les plus répandues. Il existe aussi des bases
XML natives comme TEXTML Server qui ont été conçues pour gérer des documents
riches en contenu texte et image. Reste que les cataloguistes qui choisissent
l'un ou l'autre de ces standards doivent s'assurer qu'ils disposent bien, en
interne, des compétences informatiques adéquates pour mener à bien le stockage
de toutes les informations qui vont servir à animer les pages du site.
Choisir une base de données préparamétrée
Pour aller
plus vite et ne pas avoir à tout construire, il existe des outils préparamétrés
qui reprennent les spécificités métiers des cataloguistes. C'est le cas des
logiciels édités par Pindar, Catalliances et Maulde Technologies. L'utilisateur
est alors guidé dans la manière dont il va organiser ses données. Grâce à un
processus de workflow, ces outils assurent, en outre, un suivi automatique des
tâches à effectuer, pour gérer les documents numériques, en vue d'une
utilisation multisupport. Ils facilitent également la production des pages
papier en s'interfaçant avec les logiciels de type X-Press, Indesign. De même
pour les pages web, grâce à l'interfaçage avec les logiciels de publication
HTML. Avec ces logiciels préparamétrés, le cataloguiste dispose d'un outil
structurant qui l'oblige à adapter son organisation interne en conséquence.
Sont ainsi optimisés les échanges d'informations entre les chefs de produits,
les commerciaux, les acheteurs, les logisticiens, les spécialistes du marketing
produits et ceux de la téléassistance. « La nouvelle organisation modifie les
habitudes de travail de l'ensemble du personnel, jusque dans ses tâches
quotidiennes », explique Bernard Philippe, gérant du cabinet de conseil Viasys.
L'enjeu en vaut la peine pour les gros cataloguistes, qui ont à gérer plusieurs
dizaines de milliers de références. Mais, pour les petits, il est préférable de
ne pas se lancer dans une telle aventure. Les ressources, en interne, ne sont
pas suffisantes pour réussir à s'approprier l'outil. Il est alors préférable de
s'en remettre entièrement à un prestataire externe.
Faire appel à une solution clés en main externalisée
Ceux qui ne souhaitent pas
s'occuper du développement informatique et de la mise en place de la base de
données peuvent passer par un prestataire qui leur fournira une solution clés
en main. Des agences, du type La Cité Numérique ou Comtact Medias, prendront en
charge toute la conception et la réalisation du catalogue en ligne. Les
compétences de ces agences ne se limitent pas à l'animation de sites web. Elles
ont tout un savoir-faire en matière d'édition de catalogues, que ces derniers
soient édités sur papier ou sur le Net. Elles créent elles-mêmes la base de
données produits de leur client en rapatriant et en enrichissant les
informations disponibles chez lui. Cette externalisation apporte l'avantage de
réduire les coûts dans un premier temps. Mais elle risque de limiter
l'autonomie du cataloguiste quant à l'évolution et la gestion des attributs
appliqués aux produits. Car il ne se donne pas, alors, les moyens de
s'approprier l'outil. « Reste que les vépécistes qui ne sortent qu'un catalogue
par an, contenant juste quelques milliers de références, ont tout intérêt à
externaliser », avance Martine Guiard, directrice conseil multimédia de Comtact
Medias. D'autant plus que ces prestataires disposent également de compétences
en matière d'animation des pages. Ils vont savoir définir et construire toute
la partie front-office. Le vépéciste n'aura alors affaire qu'à un seul et même
interlocuteur.
Opter pour une solution de type ERP
Une
troisième voie existe sur le marché qui consiste à se doter d'un progiciel de
gestion intégré, dont le champ d'intervention couvre toutes les tâches, aussi
bien celles de gestion que celles de production. La solution de l'éditeur
Périgée, l'un des plus anciens offreurs sur le marché français, est construite
sur cette approche. « Notre outil associe informatique de gestion et
fonctionnalités liées à la réalisation des catalogues, qu'ils soient publiés
sous forme papier ou sur le Web », explique Christian Olej, responsable
commercial de Périgée. L'absence de rupture de flux informatique garantit la
synergie entre les acheteurs, les commerciaux et l'ensemble du circuit de
production. Il n'existe alors qu'une seule base de données qui comporte à la
fois les informations de gestion et celles du marketing produit. A partir d'un
bureau virtuel, le progiciel gère aussi bien les fichiers, les dossiers, les
données de la base que les images. Il est écrit dans un langage de
développement spécifique à l'éditeur que le cataloguiste se doit d'apprendre
s'il veut pouvoir administrer et faire évoluer lui-même ses fonctionnalités.
Mais encore faut-il déjà connaître les langages de programmation de type C++
pour arriver, facilement, à l'assimiler. Ce type de solution nécessite donc,
elle aussi, de disposer de compétences internes en informatique
Prendre un outil qui s'interface au process de l'entreprise
Sur ce marché qui n'a pas encore atteint sa phase de
maturité, il existe de nouveaux entrants parmi les grands éditeurs
d'informatique, ceux de progiciels de gestion intégrée et ceux spécialisés dans
la gestion de contenu. Ils s'adressent plutôt aux entreprises qui ont attendu
le déploiement du commerce électronique pour se lancer dans la vente à
distance. Ces offreurs proposent des solutions qui se paramètrent par rapport
au processus de gestion globale de l'entreprise. Les grands éditeurs, tels
qu'IBM, ont ainsi sorti des modules dédiés à la gestion de catalogues au sein
de plates-formes de commerce électronique généralistes. La plupart des éditeurs
d'ERP tels que PeopleSoft, Generix ou CCMX ont complété leur suite progicielle
de modules dédiés à la gestion électronique des catalogues. D'autres, issus du
monde de la GED (Gestion électronique des documents), ont également enrichi
leur offre d'outils de e-commerce. C'est le cas de Jouve dont les solutions ont
été adaptées aux problématiques métiers des industriels. Elles bénéficient, en
outre, de son savoir-faire en matière de workflow et de moteurs de recherche. «
Nous nous adressons à ceux qui ont besoin de gérer leur plan de vente et de le
mettre en relation avec l'ensemble des acteurs impliqués dans le process de
l'entreprise. Nous sommes à la croisée des chemins entre l'ERP, le bureau
d'études, les ateliers de fabrication et la force commerciale », précise
Olivier Bechu, responsable du créneau e-catalogue de Jouve. Catalogic s'est,
quant à lui, spécialisé dans le secteur de la distribution. Cette filiale de
Mood Media se concentre davantage sur l'échange d'informations produit entre
industriels et distributeurs. Et utilise XML comme langage de description des
données.