Néologisme conçu sur la base de la marque de gazon synthétique américaine Astro Turf (Textile Management Associates Inc.), et que l’on attribue à Loyd Millard Bentsen (alors sénateur du Texas) qui l’utilisa en 1985 à dessein par analogie. L’expression décrit une opération de relations publiques, ou une action de communication politique ou marketing, censée susciter un mouvement d’adhésion et de soutien spontané et naturel dans l’opinion publique démocratique (grassroots democracy). En réalité, la démarche contrevient à l’éthique même. Elle tient plus de la propagande et de la manipulation des attitudes, en utilisant des vecteurs indirects et non identifiés, afin de diffuser « la bonne parole » et d’orienter les esprits, en dépit de toute réflexion et de tout jugement personnels objectifs ou non. L’infiltration des réseaux sociaux numériques et plus largement l’utilisation de ces réseaux et autres sites de micro-blogging par les « astroturfers » ont grandement facilité cet entrisme licencieux.