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H&M victime d'une campagne de dénigrement de la part de la Chine

L'enseigne de prêt-à-porter H&M fait actuellement l'objet d'une campagne de dénigrement en Chine. Elle s'est alliée avec d'autres marques dans le boycott du coton du Xinjiang supposément produit par les Ouïghours.

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H&M victime d'une campagne de dénigrement de la part de la Chine

Accusée d'exploiter les Ouïghours pour produire le coton Xinjiang, qui représente un cinquième de la production mondiale, la Chine voit l'un de ses principaux tissus boycotté par H&M. En prenant cette décision, l'enseigne de prêt-à-porter s'allie à l'américain Nike, à l'allemand Adidas et au japonais Uniqlo, des géants de l'habillement ayant pour habitude de passer commande auprès de la Chine. Ces marques ont en effet toutes décidé de ne plus se fournir en coton Xinjiang dans le pays accusé d'esclavage moderne envers la population ouïghoure.

Dans un élan de patriotisme, plusieurs égéries locales se sont désengagées envers certaines des marques concernées. Ainsi l'actrice Tan Song Yun a mis fin à son partenariat avec Nike en affirmant que " les intérêts du pays passent avant tout ". L'actrice et chanteuse Victoria Song, qui a collaboré avec H&M en 2020, a elle aussi évoqué les mêmes arguments que sa consoeur. Elle a par ailleurs publié un communiqué sur les réseaux sociaux dans lequel elle a indiqué couper tout lien avec le groupe.

Suite à la prise de position de H&M le pays s'est empressé de prendre des mesures radicales. C'est pourquoi les jours suivant les déclarations de l'enseigne, ses produits ont totalement disparu des plateformes chinoises d'e-commerce comme Tabao.

Bien qu'elle soit actuellement la seule entreprise à être bannie du pays, les autres marques sont elles aussi dans la tourmente. Reste à savoir quelles mesures Pékin prendra à leur encontre. Malgré sa décision, H&M a toutefois exprimé son envie de continuer à travailler avec la Chine. En effet, la marque possède pas moins de 505 boutiques à travers le pays, soit 77 boutiques de moins qu'aux États-Unis.

Pour sa part, le gouvernement dément toute responsabilité dans cette campagne de dénigrement. "Le marché chinois est comme il est. Nous n'avons nul besoin de nous lancer dans des intimidations. Une chose est toutefois certaine: les Chinois n'autoriseront probablement pas des étrangers à profiter des largesses de la Chine tout en la critiquant." a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères.


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