La vache et le digital
Mascotte du Salon de l'Agriculture, la vache Cerise bénéficie d'un vaste plan de communication destiné à ancrer l'évènement dans l'ère numérique et des médias sociaux.
Je m'abonneAprès Filouse en 2015, c'est à la vache Cerise que revient la mission d'incarner la 53ème édition du salon international de l'agriculture. Si la tradition des égéries animales remonte à 2010, c'est la première fois qu'un tel dispositif de communication est mis en place autour de l'animal.
"Nous sommes allés encore plus loin cette année, en faisant une campagne de teasing autour de Cerise, avec la publication de vidéos de son éleveur Joël Sillac, explique Valérie Leroy, directrice communication du pôle agricole de Comexposium. En intensifiant la personnification, nous renforçons la communication autour de l'événement".
Cerise, plus qu'une vache : une marque
Sur Twitter, Cerise possède son propre compte et son propre mot-dièse : #Cerise, repris sur les affiches déployées en presse et dans les transports en commun pour la promotion du salon. #Cerise apparaîtra-t-il dans les trending topics ?
De plus, une rubrique entière lui est consacrée sur le site web du salon. La quantité de contenu vidéo proposé à son sujet est pléthorique, depuis le making-off de la séance photo jusqu'à la présentation de la race et de ses caractéristiques en passant par la présentation de son propriétaire. Un véritable personal branding ! "Les études que nous avons faites montrent que, pour les consommateurs, la vache est l'animal qui symbolise le salon de l'agriculture ", précise Valérie Leroy.
En 2016, l'accent a donc été émis sur le numérique et la présence sur les médias sociaux, pour toucher une cible plus jeune et moderniser l'image du salon, porte-étendard de la communauté agricole. " C'est un milieu de passionnés, composés de nombreux groupes qui sont actifs sur le Web et les réseaux sociaux", analyse Valérie Leroy.
Engager les fans par des jeux-concours autour de Cerise
L'organisation du Salon ne s'arrête pas là et capitalise sur l'égérie animale. Un jeu-concours est ainsi mis en place autour d'une figurine en papier de Cerise à monter soi-même : les internautes sont invités à se prendre en photo avec ladite figurine dans des lieux insolites, à l'image du nain de jardin d'Amélie Poulain, puis de publier les clichés sur la page facebook du salon ou de les envoyer par e-mail. Les auteurs des visuels les plus décalés ou esthétiques remporteront 2 entrées pour le salon.
Autre action : toute personne répondant au nom de Cerise pourra obtenir une invitation, après justification de son état civil.
Web social : un salon à l'écoute
Événement phare du monde agricole, le salon représente une opportunité médiatique pour les associations désireuses de faire passer messages et leurs revendications, comme la défense des droits des animaux ou l'écologie. Et avec l'avènement des médias sociaux, un bad buzz est vite arrivé.
Comexposium suit donc de près la réputation du salon sur le web avec l'outil TrendyBuzz, pour détecter les points négatifs, et transmet aux professionnels agricoles ce qu'il se dit sur les sujets qui les concernent. "Nous le prenons comme une information. Et lorsque les professionnels touchés répondent, nous agissons comme un relai médiatique. Notre but n'est pas de prendre parti, mais de rassembler l'ensemble des acteurs du monde agricole", affirme Valérie Leroy.